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Test Yaiba : Ninja Gaiden Z (PS3, Xbox 360) : 4/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 20 Mars 2014 , PS3 , Xbox 360 Sortie le 21 Mars 2014 , Plus de tests sur PC

Les +

  • Un gameplay assez solide
  • Mise en scène sauvage
  • Techniquement honnête...

Les -

  • ... mais visuellement indigeste
  • Level-design insipide
  • Une poignée d'ennemis
  • Des combats sans saveurs
  • Phases de plateforme sans intérêt
  • Grossier, lourdingue, misogyne
La note de jeuxvideo.fr
4.0
bof
La note des internautes
7.0

(11 votes)
Publiée le 21/03/2014 à 16:03, par Virgile

Vidéo-Test de Yaiba - Ninja Gaiden Z : le ninja gadin...

Tecmo Koei se vautre complètement avec cette série Z sans finesse qui jette une fois de trop le déshonneur sur la licence.

Après un Ninja Gaiden 3 tournant le dos a à peu près tout ce qui a toujours fondé l'identité de la licence depuis sa reprise en mains par la Team Ninja, Tecmo Koei ne semble toujours pas décidé à laisser cette dernière reposer en paix. En témoigne ce Yaiba - Ninja Gaiden Z, dernier affront commis envers les fans, pourtant déjà assez indignés comme ça.

Yaiba : Passion BoucherieRetour au sommaire
Yaiba : Ninja Gaiden Z
Pourtant l'idée de départ était séduisante. Le joueur incarne Yaiba, une belle ordure dont le passe-temps favori est le massacre de Ninjas. Jusqu'au jour où sa route croisa celle de Ryû Hayabusa qui en fit de la charpie. Tel Murphy devenu Robocop, Yaiba est ramené à la cyber-vie par un sociopathe aux motivations obscures et dont l'organisation fournira à notre anti-héros la logistique nécessaire pour traquer son bourreau. Le tout sur fond d'invasion de zombies, évidemment.

Et les premières minutes de jeu sont même plutôt engageantes. Petit à petit, un gameplay assez riche se fait jour. Mobilisant trois armes - katana, kusarigama et poings - les combos sont relativement variés, tandis que quelques techniques spéciales viennent peu à peu enrichir le répertoire offensif de Yaiba. N'aimant rien plus que de charcuter ses ennemis, le bougre peut réaliser de spectaculaires exécutions après avoir suffisamment travaillé sa victime au corps. Exécutions qui nourrissent une jauge lui permettant de libérer sa Soif de Sang, sorte de mode Berserk avec ce que cela suppose d'invulnérabilité et de surpuissance momentanées. Et puis, question défense, Yaiba est également plutôt bien pourvu : une esquive sous forme de dash et un contre en opposant sa garde avec le bon timing.

Le Vidéo-Test


Une routine massacranteRetour au sommaire
Yaiba : Ninja Gaiden Z
Bref, tout semblait bien se goupiller jusqu'à ce qu'une vague impression finisse par s'ériger en implacable constat : il y a définitivement quelque chose de foireux dans le game design de ce Ninja Gaiden Z. En dépit de ces nombreuses possibilités offensives et défensives, les combats finissent pas rapidement tourner en rond. La faute à des ennemis parfaitement crétins, bien éloignés des redoutables adversaires rencontrés par Hayabusa durant ses premières aventures. D'ailleurs, mention spéciale pour l'absence quasi-totale de renouvellement du bestiaire : on en a déjà presque fait le tour au terme de la première heure de jeu. Quelques-unes de ces créatures nous ont tout de même un peu bousculé, mais ça n'est pas tant du à leur IA plus maligne qu'à leur résistance et leur puissance d'attaque hors-normes.

Dès lors la courbe de difficulté se casse régulièrement les dents avant de brutalement et brièvement remonter en flèche. Ceci dit, comme chaque exécution perpétrée par Yaiba est récompensée en items de soin, il est rare de se retrouver en danger pour peu qu'on adopte la routine de jeu suivante : molester la piétaille, en exécuter un maximum, refaire le plein de vie et repartir à la filoche face aux plus costauds.

Yaiba : Ninja Gaiden Z
Et puis, d'une manière générale, Ninja Gaiden Z opte pour une approche du BTA terriblement primaire : on bourre du combo à l'aveugle, s'échappe de temps en temps pour éviter les assauts imparables de certains ennemis pour revenir s'exciter de plus belle dans la mêlée. Bonjour la finesse. Les combos et techniques à débloquer au fil de l'évolution de Yaiba n'y changent rien, pas plus que les quelques armes improvisées arrachées aux cadavres encore gigotants des ennemis les plus redoutables (une paire de bras en guise de nunchakus, une tête lance-missiles, un estomac cracheur d'acide et autres joyeusetés du genre). Ah oui, j'allais oublier de préciser qu'en dehors de ça, l'arsenal de Yaiba n'évolue jamais.

Il faut ajouter à cela un level-design si moribond que la linéarité de la progression en devient suffocante. Couloir, arène, couloir, arène et cela à l'infini. Aucune verticalité, si ce n'est lors de phases de plateforme sur rails parfaitement inintéressantes. Même constat face aux quelques énigmes totalement évidentes nous barrant de temps en temps la route.

J'ai connu un mec de droite une fois il avait dix fois plus de classe...Retour au sommaire
Bref, pour un Ninja Gaiden c'est un peu honteux, quand bien même Yaiba se présente comme le pendant trash et marrant des aventures de Hayabusa. Entreprise dans laquelle il échoue à nouveau dans les grandes largeurs soit dit en passant.

Yaiba : Ninja Gaiden Z
Ninja Gaiden Z se veut drôle. Il l'est rarement. Au détour d'une cut-scene, il lui arrive certes de nous décrocher un sourire. Mais la plupart du temps c'est plutôt la consternation qui règne. Les dialogues et punchlines lourdingues s'enchaînent, Yaiba ne se privant jamais de lâcher une grossièreté gratuite. Mais voilà, il ne suffit pas de débiter du « fuck » en série pour être transgressif. Et que dire de la misogynie crasse de plusieurs échanges entre Yaiba et Miss Monday, son soutien logistique. Dommage, le casting de voix était plutôt convaincant.

Même visuellement, Ninja Gaiden Z affiche à chaque instant un look de production trop grasse et indigeste. Pas vilain au demeurant, le titre finit vite par écœurer avec sa surenchère de couleurs saturées et ses ambiances qui ne parviennent jamais vraiment à se distinguer les unes des autres. Se cherchant une filiation avec le délire grindhouse d'un Planète Terreur, Ninja Gaiden Z n'en a ni la dérision ni la maîtrise esthétique.

Notre intuition était donc malheureusement la bonne : Keiji Inafune et Yaiba ne sont bien que des poseurs. Quand le premier n'a finalement apporté que son nom au générique, le second gueule fort, gesticule beaucoup, mais n'est à aucun moment l'antagoniste drôle et subversif de Hayabusa promis par Tecmo Koei. Pas étonnant que sa première - et dernière ? - aventure n'ait rien d'autre à proposer que des combats bourrins et sans saveur. La bonne variété des possibilités offensives et défensives de Yaiba ne peut malheureusement pas s'exprimer dans un cadre aussi contraignant que celui-là, contrairement à ce que peut laisser paraître la mise en scène explosive du jeu. Entre un level-design insipide, des ennemis demeurés et, plus généralement, une approche du BTA sans la moindre subtilité, Yaiba - Ninja Gaiden Z n'est qu'un spin-off idiot, rien de plus. Les plus courageux ou les moins regardants, finiront certainement écœurés par sa direction artistique indigeste et son humour de vestiaires.

Yaiba : Ninja Gaiden Z
Yaiba : Ninja Gaiden Z
Yaiba : Ninja Gaiden Z
Yaiba : Ninja Gaiden Z
Yaiba : Ninja Gaiden Z
Yaiba : Ninja Gaiden Z

Les avis des internautes

Note moyenne des internautes : 7.0
1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : Anonyme
Très bon
il tranche dans le vif! très bon défouloir, bien gore et violent. Marre des call of et consoeurs et du multijoueurs, enfin un jeu 18+ en solo qui défoule après une bonne journée de boulot. Par contre habitué des ninjas gaiden, cet épisode est complètement différent de la série(moins technique malgré une bonne palette de coups différents, plus facile et accessible)perso je préfère au moins ce suite ...
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