Test My Hero : Pompier (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

La DS réserve souvent de bonnes surprises aux joueurs, mais parfois aussi de grandes déceptions. Console de masse oblige, tous les éditeurs veulent croquer une part du gâteau, et le résultat s’éloigne très souvent des exigences des joueurs pour se rapprocher de celles du business. My Hero Pompier est visiblement un de ces jeux, réalisé correctement sur le plan technique, mais loin d’atteindre des sommets en termes de plaisir de jeu. On ne trouve pas de bugs grossiers ou de défauts de conception majeure dans cette simulation orientée action. Mais on ne trouve pas non plus cette petite étincelle, cette idée sortie un jour du cerveau farfelu d’un développeur, qui donne à un jeu toute son intensité.


Sur le plan des graphismes tout d’abord, My Hero Pompier fait le minimum. Les décors sont d’une pauvreté affligeante et les personnages modélisés à la va-comme-je-te-pousse. Seuls les équipements viennent apporter un peu de réalisme au jeu, avec des reproductions fidèles des tenues de feu des pompiers français, américains ou britanniques. Cependant, My Hero Pompier se jouant comme un FPS, ou plutôt comme un point & click à la première personne, on n’en profite quasiment pas. Un manque de réalisme qui empêche la moindre immersion dans le jeu. On ne ressent d’ailleurs jamais le danger dans le feu de l’action et cette impression est accentuée par un gameplay soporifique.


Après avoir passé quelques épreuves d’entrainement à la caserne en guise de tutorial, on se retrouve rapidement en première ligne, au cœur des flammes. Eteindre les foyers et secourir les victimes, voilà la mission permanente de notre héros. Et il n'est pas au bout de ses peines puisqu'un garnement en scooter n'a de cesse de déclencher des incendies aux quatre coins de la ville avec des feux d'artifices périmés. L'occasion de rappeler à la fin de chaque niveau des conseils élémentaires pour bien réagir face au feu. Dans la plupart des cas le bon réflexe est d'appeler les pompiers, chose dont on ne se serait pas douter tout seul. Si seulement, le joueur avait pu diriger librement le personnage, le jeu aurait tout de suite gagné en attrait. Malheureusement, on se retrouve constamment guidé d’un feu de rideau à un feu de cartons, ou d’un feu de benne à un ouvrier caché derrière une caisse, sans avoir eu vraiment son mot à dire sur ses déplacements. De temps en temps, on peut choisir d’aller à droite ou à gauche lorsque deux portes se présentent à nous. Mais finalement, le cheminement n’est jamais vraiment libre.


Une fois devant une victime, une simple touche avec le stylet permet de la sauver. Pas besoin de sortir un gaillard de 90 kilos de la fournaise en le portant sur son dos. La téléportation, c’est tellement plus simple ! Devant un feu, il suffit de pointer le stylet sur les flammes et d’appuyer sur le bouton L ou R pour l’arroser avec la lance à eau. Face à un foyer résistant, une séquence QTE se déclenche. Il faut alors réaliser un cercle ou un huit en suivant un point sur l’écran du bas avec le stylet. Les portes se brisent à la hache en cliquant sur des points éphémères qui apparaissent dessus. L’absence de liberté de mouvement rend le gameplay ultra répétitif très rapidement. L’enthousiasme du début retombe alors aussi vite que le premier niveau est passé.


Les héros des temps modernes auraient mérité mieux que ce titre en guise d’hommage. Il y avait pourtant de quoi faire de belle chose sur ce métier plein de risques et d’hommes de courage. Avec des graphismes dépassés et un gameplay laissé au point mort, il ne reste plus qu’une chose à dire : dommage.