Metropolis Crimes, la nouvelle création de Lexis Numérique disponible depuis le premier octobre, ravira les amateurs de polars et les férus de jeux d’énigmes pour la somme de 30 euros. Doté d’un scénario convaincant et d’un univers fascinant, le jeu a reçu le prix du « Meilleur scénario » des Milthon le 17 septembre dernier au Festival du jeu vidéo à Paris. Nous l’avons testé pour vous.
L’histoire est somme toute assez simple. Vous avez déjà regardé des séries policières ? Vous en connaissez le principe ?
Eh bien, là, c’est le même. Une ville obscure où règnent le vice et le crime, un détective privé partisan de la justice et un policier froussard peu coopératif, tous les éléments classiques sont présents. Bref, la trame est connue. Notre détective privé, Red Johnson devra résoudre quatre enquêtes au total. Celles-ci sont présentées sous la forme d’une série télé, où au début d’une nouvelle affaire, il y a un générique, l’installation de l’histoire, un titre pour « l’épisode ». Si vous avez toujours rêvé d’être le héros d’une série policière en plein dans les années 70, avec des écrans cathodiques, des vieux téléphones, de vieilles affiches, vous serez servis. En effet, Lexis Numérique a fait attention au moindre détail : les lumières, les couleurs, la musique ; les histoires sont vraiment intrigantes (enquête dans un théâtre maudit, une diseuse de bonne aventure suspecte…) et dignes des séries de cette époque. Mais si l’ensemble fait très rétro, la technologie est tout de même au rendez-vous : notre détective dispose des meilleurs moyens pour résoudre ses enquêtes (analyseur, comparateur d’indices…). Les enquêtes elles, sont toujours bien ficelées, l’histoire fonctionne. Comme dans une série, nos indices nous font penser que par exemple, le tueur à gages est l’assassin, puis finalement, non, que c’est plutôt l’autre suspect : le gros dépressif etc. On comprend donc pourquoi du côté du scénario, ce jeu a été récompensé. Richesse, beauté et humour sont au rendez vous. Seul regret du côté de l’aventure, la trop faible durée de vie : le jeu se boucle en 8 petites heures sans trop se forcer.
En incarnant un détective privé, on sera amené à résoudre une série d’énigmes et à faire attention au moindre indice. Ainsi, les amateurs de jeux de réflexion, d’énigmes du type « ouverture facile » en auront pour leur compte puisque les enquêtes se basent sur des mini-jeux qui nous permettent de débloquer la situation et à terme, parvenir à la résolution de l’affaire. Beaucoup d’inventivité de ce côté-là également : Red Johnson devra par exemple désactiver une alarme, analyser une boule de cristal, inspecter une baignoire, relever des empreintes ou encore faire passer un interrogatoire. Attention à récolter les indices et résoudre l’enquête rapidement puisque vous serez noté (de A à E) sur vos performances de détective. Tous les mini-jeux (et tout le jeu en général) se font avec le stylet principalement et le micro de la petite portable de Nintendo. Ne le prenez pas mal si vous n’avez que des mauvaises notes : ce ne sera pas forcément de votre faute. La maniabilité du jeu est assez complexe : on est très souvent au bord de l’agacement lorsqu’on s’y prend à cinq fois, avec notre stylet, pour décoller un simple papier ou allumer un pauvre robinet. Idem pour les interrogatoires, où l’on doit dessiner un signe sur l’écran, correspondant à la réponse choisie. Vous l’aurez compris, les fonctions stylet et micro de la DS sont bien exploitées. C’est appréciable, mais on regrette seulement leur imprécision.
Finalement, et malgré ses côtés agaçants du côté de la maniabilité, on passe un bon moment avec Metropolis Crimes. L’ambiance polar est immersive, on plonge facilement dans les enquêtes. Tout est pensé pour que le joueur veuille se prêter au jeu. Mais une fois qu’on le fait concrètement, on reste un peu sur notre faim.
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