Test Malice (Xbox, PS2) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Le long des chemins de traverse je me suis assis. Contemplant le silence estival, quelques réflexions me sont venues. Malice est-il un bon ou un mauvais jeu ? La mort est-elle une fin ou un commencement ? Les animaux ont-ils une conscience ? Les chevaux apprécient-ils réellement l´avoine ? Tant de questions sans réponse, sauf pour une. A vous de trouver laquelle.

Attendu depuis des lustres, Malice vient finalement pointer le bout de son nez. Les adorateurs de plate-forme suivent son développement depuis l'année 2000. Quatre ans sont passés et la rose s'est enfin ouverte. C'est bien long tout ça, mais bon, autant lancer un produit fini qu'une ébauche. Il est vrai que de nombreux développeurs sont obligés de respecter un cahier des charges et une date de sortie butoir. On assiste donc souvent à l'éclosion de titres non terminés. Tout le monde se souvient de Enter The Matrix à qui il manquait au moins 6 mois de traitement. Cependant il devait absolument arriver en même temps que le film. Marketing quand tu nous tiens, et bien tu nous tiens. Force est de constater que Malice est à l'opposé de ce système. Les concepteurs n'ont donc subi aucune pression et ont pu travailler dans les meilleures conditions. Le résultat devrait être par conséquent très intéressant.Dès les premiers instants, on se rend compte qu'il y a eu un effort de fait pour nous pondre une histoire originale. Ainsi, aux portes du Paradis, une jeune fille découvre qu'elle est une divinité et que ses actes passés ont eu un effet néfaste sur le monde. La Mort lui ordonne donc de réparer ses fautes. Pour cela, elle devra récupérer les clés cosmiques disséminées dans plus de 39 niveaux. Le petit plus c'est que Malice a une seconde chance avant de définitivement sombrer dans le néant. Il lui suffira de se frayer un chemin sans se faire toucher par les fantômes jusqu'à la grande faucheuse pour que celle-ci lui ouvre la porte de la vie. Afin de mener à bien cette entreprise, notre charmante héroïne sera accompagnée du gardien de métal qui lui servira de guide. D'ailleurs, ce dernier est assez envahissant et vous prend vraiment pour un demeuré. Ceci étant dit, il nous faut maintenant sauver les mondes torturés.

Malice est un jeu de plate-forme basique typé Mario 64. Il est très loin d'un Jak And Dexter 2, par exemple. Ainsi il faudra bondir sur des champignons ou tuer des ennemis avec une grosse masse. Vous aurez parfois la possibilité d'invoquer certains sorts tels le super coup, le vol ou encore la vitesse. Vous disposez également d'un double saut inévitable. Les mouvements sont peu nombreux et amènent donc une grande répétitivité dans le déroulement de l'aventure. Les missions proposées ne viendront pas me contredire puisqu'à part franchir des obstacles placés en hauteur et anéantir des boss de fin de niveau, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. De plus, la réalisation générale est médiocre. Les graphismes sont assez pauvres. Cela se traduit par des environnements fades et limités et des personnages modélisés de façon minimaliste. Mais que dire de la jouabilité ?Les caméras étant placées de façon aléatoire (donc très mal), les sauts se font sans visibilité. On ne voit pas non plus arriver les ennemis. Heureusement que les développeurs ont pensé à réquisitionner un bouton pour positionner automatiquement la vue derrière soi. Néanmoins ça gâche énormément le peu de plaisir qui reste. L'aventure, même si elle semble longue, ne donne pas envie d'y revenir. En outre, devant la simplicité de certains objectifs, on réalise que Malice est plus destiné à un jeune public. Une jeunesse inconsciente à qui l'on peut servir de la sous culture sans qu'elle ne s'en rende compte. Amis joueurs : levez-vous et résistez devant l'invasion de titres de plus en plus pauvres et qui n'ont comme seule qualité que d'être à bas prix. Malice est donc un flop monumental aux vieux relents d'amour gothique.

Malice a voulu jouer dans la cour des grands mais elle s´est cassée les dents. Une réalisation dans l´ensemble très basique qui n´a aucun rapport avec des titres comme Jak And Dexter ou encore Ratchek And Clank. De plus, elle ne renouvelle pas le genre et reste dans un conservatisme agaçant. On se croirait devant un Mario 64 en beaucoup moins bien, la faute à une mauvaise jouabilité. De ce fait, même les plus jeunes, à qui ce titre semble être destiné, peuvent passer leur chemin. Je terminerai donc par ce proverbe : "l´œil du maître engraisse le cheval". A méditer.