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Links 2004 : On se fait un dix-huit trous ?
Au cœur d´un royaume où Tiger Woods règne en monarque absolu, la résistance commence à s´organiser. Microsoft décide d´attaquer Electronic Arts sur son...
La simulation avec un grand S[/H1]Saluons de vive voix le soin apporté à une documentation toute en couleur et dont l'apprentissage est nécessaire pour la suite. Vous vous demandez pourquoi ? Jeter un coup d'œil sur les menus : absolument tout est en anglais, que ce soient les conseils, les objectifs, le texte… rien n'a été oublié. IL faudrait que Microsoft se mette dans le crâne que la langue de Shakespeare n'est pas majoritaire sur le vieux continent, ses consœurs aussi voudraient avoir de la reconnaissance.Au niveau des possibilités, on ne va pas cracher dans la soupe : une dizaine de modes attendent les amateurs de golf avec des objectifs passionnants et variés. Vous pouvez ainsi défier un ou plusieurs de vos amis sur un parcours où les défis, les points, le nombre de trous et l'argent peuvent varier selon votre désir. Le mode Challenge concerne différents objectifs mettant en valeur votre talent et votre adresse : vous devrez placer la balle à l'intérieur d'un cercle de lumière, réussir des trous en un ou encore revivre des événements qui ont marqué l'histoire de la discipline. Du matériel flambant neuf, des points de compétences et des nouveaux parcours se débloqueront au fur et à mesure de votre avancée à travers plusieurs chapitres.Vous voulez devenir le nouveau Sergio Garcia du circuit ? Pas de problème grâce à un mode Carrière très fourni où, après avoir créé votre propre golfeur et suivi un didacticiel suite auquel les bases de la discipline n'auront plus de secrets pour vous, vous commencez à gravir les échelons qui vous amèneront au sommet de la hiérarchie mondiale. Vous débutez avec un niveau Rookie (débutant), pour finir en véritable légende du genre. Chaque niveau comporte deux types de challenges : des petits défis identiques au mode portant le même nom, et des tournois se déroulant en deux manches de neuf trous. L'argent est une valeur à prendre en compte. Vos victoires et la réussite de minis défis au cœur d'une manche permettent de glaner un pécule nécessaire pour augmenter votre force et votre précision. Le multijoueur n'est pas laissé de côté. Au contraire ! A côté de la possibilité de connecter plusieurs consoles entre elles, le Xbox Live est également de la partie. A vous donc les joies d'humilier nos voisins d'outre Atlantique et, qui sait, affronter des professionnels du circuit !
[H1]Conclusion
Accessible de 7 à 77 ans[/H1]L'inconvénient des adaptations de ce noble sport de bourgeois est que les développeurs pensent que seuls les amateurs de vertes pelouses tondues à moitié sont intéressés. Microsoft ne l'entend pas de cette oreille et décide de viser un plus large public.Qui dit cela impose une prise en main rapide et immédiate, et Links 2004 peut se targuer d'être l'un des titres les plus accessibles du genre. Le stick gauche de la manette Xbox demandera toute votre attention, car votre coup dépend du maniement de ce manche à balai : abaisser le stick revient à préparer votre mouvement dont la force se calibre avec une jauge de puissance. Une marque jaune indique l'endroit où il faut se situer afin de sortir le coup parfait. Dès que vous avez compris cela, il suffit simplement de remonter le stick vers l'avant afin de déclencher la manœuvre. Etonnant non ? Les autres fonctions donnent un sérieux coup de pouce à la réussite de votre lancée. La croix de direction permet de diriger le point d'impact de la balle blanche. Les gâchettes font défiler les clubs dont vous disposez, afin de choisir l'instrument le plus adéquat. Un quadrillage identifie le relief du terrain et évite de manquer un mouvement apparemment facile. Différents effets peuvent accompagner la trajectoire de la balle, dont le vent et les obstacles naturels, qui peuvent contrecarrer vos plans.La gestion de la caméra est proche de la perfection. Différents angles de vue permettent de se faire une idée sur les tactiques à employer, notamment une vue à la première personne qui suit la trajectoire de la balle jusqu'à son point d'ancrage.
Les musiques reposent essentiellement sur vous ! A vous donc de télécharger vos morceaux à travers le disque dur du radiateur vert et ainsi créer votre propre juke-box. Les bruitages sont assez réalistes et diffèrent en fonction de la force de frappe et du club employé pour frapper la balle.Les commentaires sont assez transparents vu que l'anglais n'est pas, je le rappelle encore et j'insiste, la langue officielle de la France. Nous, les petits novices en la matière, aimerions bien comprendre les élucubrations des deux commentateurs ainsi que les conseils prodigués lors du didacticiel ! Une faute qui espérons le sera gommée pour la prochaine version.En harmonie avec Dame Nature
Simulation oblige, les parcours où vous allez déambuler sont les répliques fidèles des circuits professionnels. Les développeurs ont sur ce point effectué un travail remarquable tant au niveau des textures que sur la gestion des conditions climatiques et des caprices du vent. Dommage que les trombes d'eau ou la purée de pois londonienne n'agissent pas directement sur l'approche des parcours. Le vent est quand à lui fidèle au poste et change fréquemment les trajectoires de la balle : les bois, herbes hautes et autres cuvettes de sable vont rapidement devenir vos compagnons d'infortune !La physique apportée sur la balle est carrément hallucinante. Ses trajectoires prennent en compte différents éléments comme la force de frappe et le relief du niveau. Le réalisme est cependant parfois mis de côté, notamment à travers des passages dignes de Matrix : séquences au ralenti, dans lesquelles le souffle d'Éole devient le principal spectateur d'une balle soutenue par un bullet time à la limite de l'exagération. Les personnages ne sont pas en reste et bénéficient d'une modélisation de bonne facture. On peut seulement reprocher des faciès assez communs et des oreilles en choux-fleurs dignes d'un rugbyman ! Attaché au label EA, Tiger Woods ne fait pas partie de la galerie de golfeurs disponibles. Sergio Garcia, Annika Sörenstam, ainsi que des personnages fictifs sont quand même présents pour nous faire profiter des joies du swing et autres putts. Leur comportement est franchement bien retranscrit et l'on peut profiter des monumentales séquences de joie ou de colère, grâce à des angles de caméra dignes d'un show hollywoodien. Même si ses encouragements ont fière allure, le public est assez superficiel, bouillie de pixels dans cet amas de verdure.Les scènes cinématiques se font étrangement absentes. Excepté la sublime séquence d'introduction, les résumés de tournois font ici office de remplaçants de luxe. C'est bien dommage.[H1]Un vilain grain de sable
[H1]Conclusion
Avec des graphismes de qualité et une maniabilité aux petits oignons, lé bébé de Microsoft frappe un grand coup et devient une autre alternative au label EA. Il faudra juste penser à effectuer une localisation appropriée la prochaine fois. C´est promis ?
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