Test Le manoir hante (GameCube, PS2, Xbox) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Passer le portail[/H1]La présentation des versions Xbox et PS2 ne diffère pas d'un iota : du boîtier aux captures d'écran, en passant par les succincts commentaires... Les manuels de jeu, courts, simples et clairs vous expliqueront ce qu'il faut savoir, quelques illustrations noir et blanc à l'appui. Mais le mieux sera encore de se laisser guider par le jeu lui-même suffisamment éloquent et explicite, car ces guides, assez impersonnels, ne vous apporteront rien de plus.La cinématique d'introduction renforce encore la parenté avec le titre phare du lancement du GameCube, charisme du personnage en moins. Ce manoir ressemble également beaucoup à la vénérable demeure des Adams... Sur la forme on est loin de l'impressionnant, sur le fond on est dans la niaiserie plutôt que la drôlerie. Il est tellement facile d'avoir des préventions contre un titre ne visant qu'à exploiter un succès ou une notoriété que du coup, le travail des développeurs d'High Voltage Software part avec un certain handicap.Sur la configuration des commandes, là non plus, aucune différence entre Xbox et PS2, seuls les noms et les icônes changent, passer d'un portage à l'autre ne demande pas la moindre adaptation : tout est rigoureusement au même endroit ! On remarquera juste un effet de tramage ou de hachure sur l'écran titre PS2 par rapport à son homologue de chez Microsoft.

Et bien non. Si la comparaison avec Luigi's Mansion est inévitable, et désavantageuse quant à ce Zec d'une extrême fadeur ou cet "humour" dont on a voulu faire montre et qui tombe pitoyablement à plat, pour autant le jeu se révèle une agréable surprise. On est d'abord charmé par le visuel éclatant de beauté où s'épanouissent les violets, les pourpres, le grenat et les bruns au milieu d'une débauche d'effets visuels de transparences, d'ombres, de particules... Ou encore par la richesse des textures qui enchantent tout autant que le soin apporté aux décors. Les heureux possesseurs de Xbox en profiteront mieux que sur la PS2 où scintillements, textures moins riches, couleurs plus fades, moins de relief, de profondeur, de contraste, léger tramage de l'image etc. diminuent la joliesse du tableau. L'agencement des niveaux, quoique classique, est bien pensé. Mais surtout, l'ensemble offre une cohésion dans le déroulement des épreuves ou péripéties, avec l'identité propre du lieu dont on a particulièrement soigné la crédibilité.A l'usage, si la jouabilité souffre de quelques imperfections, elle s'avère assez bonne et surtout servie par une interactivité très précise et bien gérée. Si dans les phases de tir on se trouve gêné par une certaine raideur, un manque de commodité dans les mouvements, en revanche votre lanterne fusante présente quelques opportunités empruntées au genre tout à fait intéressantes : la possibilité du ciblage automatique, les tirs rapides ou la mise en charge pour des salves plus dévastatrices, des possibilités qui s'enrichiront au fur et à mesure de la progression dans les niveaux. A noter que le rendu est absolument réjouissant, ce qui rend la montée en puissance de votre arme principale d'autant plus motivante.Mieux, aspirer les éons vagabonds devient vraiment un jeu d'enfant auquel on prend très vite goût, contrairement aux fastidieuses combinaisons des analogiques dans Luigi's Mansion. Autant de petites pressions rapides que de cibles à "harponner", puis une pression longue pour aspirer l'ombreuse compagnie. C'est d'une jouissive simplicité ! L'aspect plateforme n'a rien de révolutionnaire ni particulièrement émérite. Il se pare de la vertu de ne pas comporter de défaut rédhibitoire et de s'inscrire habilement dans l'ambiance générale, non sans réussir à créer parfois la magie comme dans ce passage où les livres se font escalier mouvant.Il ne faut guère de temps, en fait, pour que ce Manoir affirme son identité propre, se démarque de son devancier et achève de séduire par des idées dont l'efficacité et l'ingéniosité n'ont d'égal que leur à propos au sein d'une structure admirablement architecturée, chorégraphiée et mise en scène.

[H1]Conclusion