Test Lair (PS3) : 2/10 sur JeuxVideo.fr

Annoncé comme étant l'un des porte-drapeaux des fonctionnalités de la manette Sixaxis, Lair figurait indéniablement parmi les jeux les plus attendus de cette fin d'année en Europe sur PS3. Mais quelques jours après sa sortie américaine l'été dernier, ce titre a vu son image ébranlée par une polémique visant les développeurs de Factor 5 qui ont qualifié le développement « de maudit » pour justifier les mauvaises notes attribuées par la presse.



Qui l'aurait cru, qui aurait pu penser que Lair susciterait autant de critiques avant même ses premiers pas sur le Vieux Continent ? Pourtant, le destin de ce titre atypique semblait déjà tout tracé. Développé dans les studios de Factor 5 (notamment responsable de Star Wars : Rogue Squadron sur GameCube), Lair a clairement été mis en avant pour porter les couleurs des fonctions du pad Sixaxis. En effet, ce jeu d'action où l'on contrôle un dragon à la manière d'un Panzer Dragoon n'autorise aucune jouabilité avec les commandes classiques. Du coup, un temps d'adaptation est forcément nécessaire avant de maîtriser la bête.

Mais voilà, même après de longues heures de vol, le joueur a bien du mal à s'adapter parfaitement à cette prise en main que nous serions tentés de qualifier de soporifique. Les sensations ne sont en effet même pas au rendez-vous, la faute à une jouabilité clairement trop rigide et à une caméra capricieuse qui a la fâcheuse habitude de se placer là où il ne faut pas. Il n’en faut pas plus pour donner la nausée et faire monter la nervosité jusqu’à l’hystérie chez certains joueurs… et les symptômes sont loin d'être exhaustifs. En plus de proposer une jouabilité vraiment décevante, le gameplay n'apporte rien de bien neuf. On se retrouve en face d'un simple jeu de shoot où les missions s’enchaînent et se ressemblent tristement. Concrètement, les développeurs ont voulu reproduire le même schéma que dans Star Wars sur GameCube avec de nombreuses phases d'escortes et des objectifs ciblés à détruire. Tout du moins si l'on arrive à trouver la bonne cible au milieu d'un système de lock calamiteux. Reste un petit brin de folie accordé par les combats au corps à corps que l'on déclenche avec certains types de dragons ennemis.



Malgré tous ces défauts d'ordre technique, Lair propose un fond scénaristique intéressant et des qualités visuelles évidentes. Si certaines scènes sont vraiment alléchantes, la qualité du level-design est rapidement rattrapée par toute la ribambelle de défauts qui retirent définitivement tout intérêt à ce soft. Pourtant, on sent bien que Factor 5 a essayé de fournir un titre intéressant. La preuve avec les nombreuses scènes cinématiques qui viennent s'incruster au milieu de l'action et une bande-son en parfaite harmonie avec l'ambiance Heroic-Fantasy. Encore une fois, dommage que la mise en scène et les dialogues soient aussi mal découpés et aussi peu capables de donner l'effet escompté. On aurait vraiment aimé accrocher aux ailes du dragon, mais rien n'y fait. De plus, Lair ne comporte qu'un mode aventure, aucune possibilité donc de jouer à deux.

Le verdict final est aussi triste que pathétique pour un titre vraiment décevant. Mais que s'est-il vraiment passé dans les studios de Factor 5 ? Véritable malédiction orchestrée par des démons verts ? Simple erreur de parcours ? Toujours est-il que les quelques qualités de Lair sont complètement étouffées par des défauts inadmissibles. Et l'air de rien, il ne restera pas dans les mémoires.