Preview James Cameron's Avatar (Nintendo Wii) : sur JeuxVideo.fr

Développé par les studios d'Ubisoft à Montréal, en étroite collaboration avec James Cameron, James Cameron's Avatar sur Wii offre l'expérience d'incarner un Na'vi sur sa propre planète et faire face à ce qui ressemble de plus en plus à une incursion armée des forces militaires humaines sur Pandora. Au menu de ce jeu sur la console Nintendo : phases d'action, d'infiltration, de vol et de tir. Le titre proposera même aux joueurs d'utiliser, s'ils le souhaitent, le Wii Motion Plus et la Wii Balance Board.


Avec James Cameron's Avatar, Ubisoft veut nous en dire plus sur l'arrière-plan qui servira de théâtre à l'action du film. Cependant, pas question de nous narrer les évènements que l'on verra dans les salles obscures ou de nous décrire une situation se déroulant avant ou après, dans le but de nous mettre l'eau à la bouche. Il s'agira là d'histoires parallèles à la trame du long métrage avec, bien évidemment, quelques scènes parlant des évènements clés du film. Les studios de Montréal vont même plus loin : chaque type de plate-forme offrira son histoire parallèle. Si les versions 360 et PS3 auront un univers bien plus fourni, James Cameron's Avatar sur Wii ne compte pas faire pâle figure et espère bien tirer partie de l'originalité de son support pour tirer son épingle du jeu.

Le décor est planté, vous êtes dans la peau d'un Na'vi et vous allez devoir affronter les forces humaines présentes sur Pandora. Pour cela, il faudra profiter de vos aptitudes acrobatiques ainsi que de la flore épaisse présente sur votre planète natale. En effet, on passe pas mal de temps à grimper sur les arbres et à se déplacer en hauteur surplombant ainsi nos adversaires. L'autre moitié de ce temps sera passée à progresser discrètement dans les herbes hautes afin de ne pas attirer l'attention. Nous ne sommes pas dans un « beat them all pur jus » ; si mettre des coups de bâton dans les mâchoires s'avère inévitable pour progresser, il est de bon aloi de passer en douce et de neutraliser les ennemis un peu plus furtivement qu'en courant vers eux en hurlant à la mort.


Neutraliser un humain de façon furtive c'est assez simple, il faudra suffisamment s'approcher de lui en le « lockant » pour que la commande d'attaque furtive automatique s'active pour la déclencher. Un petit « quick time event » adapté au contexte (attaque par le haut, par derrière, etc.) devra alors être réalisé avec la Wiimote afin de mettre au tapis votre cible. La démarche semble facilitée par une intelligence artificielle relative, car le bruit que vous faites ne semble avoir aucun impact sur votre discrétion ; il faudra simplement veiller à ne pas pénétrer dans le - mince - champ de vision des humains. Attention, même s'ils ont l'air de posséder des œillères, ils peuvent vous repérer de très loin si vous êtes face à eux.

Une fois repéré, c'est avec le classique combo Wiimote/Nunchuk que vous évoluerez. En bougeant la Wiimote, on effectue des attaques différentes selon les mouvements réalisés par le joueur - à noter que vous pouvez « upgrader » votre arme et vos attaques au fur et à mesure du jeu avec les points de compétence acquis au combat -, et avec le Nunchuk, on se déplace. Avec le bouton C, on peut visualiser la direction de l'objectif principal et ainsi recentrer la caméra sur lui. Les mouvements de cette caméra ne sont d'ailleurs pas forcément les mieux adaptés à l'action en cours ; toutefois ils ne paraissent pas porter préjudice au joueur.


Ce qui caractérise la version Wii d'Avatar c'est la possibilité d'exploiter au maximum la console et les accessoires au service du gameplay. Ainsi, certaines phases se révèlent particulièrement intéressantes : notamment les séquences de vol où l'on dirige l'oiseau géant (sur lequel le personnage est assis) avec la Wii Balance Board. Une expérience quelque peu déroutante, car il faudra à la fois gérer la sensibilité de l'appareil pour ne pas perdre le contrôle de son animal sur le tracé prédéfini, et aussi gérer la visée de l'arc pour continuer l'affrontement dans les airs. Un vrai challenge ! Les joueurs les plus fainéants, ou ceux qui ne bénéficient pas du plateau made in Nintendo, pourront se contenter de diriger les phases aériennes au Nunchuk.

Autre caractéristique singulière de la version Wii : un second joueur peut rejoindre ou quitter le joueur principal, à sa convenance, en pleine partie. Au-delà de l'avantage indéniable de pouvoir parcourir la douzaine de niveaux à deux joueurs, ce sont surtout les approches à deux Na'vi face à des bataillons d'humains qui ne se jouent plus de la même manière. Le premier joueur pourra attirer l'attention des belligérants et permettre au second de se glisser derrière eux afin de les attaquer furtivement. Dans les airs, l'un guide l'animal volant et l'autre tire. Comme les deux joueurs disposent du même angle de vue, ils ne pourront pas s'éloigner trop l'un de l'autre. Dès lors, le joueur le plus éloigné de l'objectif peut se téléporter vers son camarade afin de rétablir une vue un peu plus cohérente.




Techniquement, Avatar Wii dispose de graphismes et d'animations de très bonne facture par rapport aux capacités de la console. Le titre est très accessible, les novices pourront facilement se lancer dans l'aventure ; cependant le « gameplay » souffre de quelques défauts. Il s'avère, par exemple, impossible de se déplacer une fois que l'on met en joue une cible à l'arc. C'est d'autant plus agaçant qu'il faut maintenir sa visée quelques secondes pour augmenter l'efficacité de son tir. On se retrouve bêtement vulnérable aux rafales ennemies alors qu'on aimerait pouvoir les éviter un minimum pendant qu'on ajuste sa propre salve.

Pour ce qui est de son ouverture à un large public, Avatar est sur la bonne voie. Les commandes de saut ou d'attaque contextuelles s'affichent en permanence, les racines sur lesquelles on pourra s'accrocher pour grimper sont en surbrillance, le viseur de l'arc indique l'impact qu'aura la flèche selon le temps de pression sur le bouton de tir. Une sorte de « conduite accompagnée » certainement idéale pour les novices, mais que les autres joueurs, eux, ne pourront désactiver.

Ubisoft a visiblement voulu que les graphismes de son jeu exploitent au mieux la console de Nintendo. Toutefois, même si l'effort est louable, l'intérêt d'un jeu d'action qui se cantonne à trop accompagner le joueur et qui se justifie par l'existence d'accessoires en plus et de « QTE » pourrait vite s'avérer limité. Le risque est également grand d'être très répétitif et trop court, surtout si les niveaux ne donnent que trop peu d'opposition. Réponse le 4 décembre, soit 12 jours avant la sortie du film.