Test Hunter : The Reckoning Redeemer (Xbox) : 5/10 sur JeuxVideo.fr

Hunter The Reckoning Redeemer est la conversion Xbox du très mauvais beat them all sorti sur PS2. Ce changement de titre signifie-t-il pour autant un titre différent ? Est-ce que son passage chez docteur Microsoft lui aura été bénéfique ? Les réponses dans ce test.

Aschroft, cette splendide cité qui fut autrefois un poumon économique de grande envergure, est désormais aux mains de hordes de monstres sanguinaires qui ne pensent qu'à faire régner l'anarchie et le désordre. Cinq personnes vont tenter de stopper ce massacre, notamment Kylie Winter, dont les parents furent assassinés par un ours en peluche géant, le père Esteban Cortez, son mentor qui s'est juré de nettoyer la cité de la racaille qui y pullule et Spencer, un chasseur de prime aux méthodes peu orthodoxes.Au cours de ses pérégrinations, notre fine équipe fait la connaissance de Lucien, président d'une entreprise spécialisée dans la génétique qui se sert de loups garous comme cobayes de premier choix. Protéger ce brave homme sera votre première mission : vous découvrirez par la suite que ce sinistre personnage aurait dû finir dans l'écuelle de ces chiens enragés.

Votre but ultime est de massacrer les forces du mal. Pour ce faire, vous avez à votre disposition cinq mercenaires : un bourrin, deux femmes et un prêtre. C'est là que je vois des doigts se lever dans la salle : oui il en manque un, celui-ci est disponible une fois le jeu terminé. Le menu est vraiment bien fait, interactif à souhait et mélangeant gerbes de flammes et entrecroisements d'anneaux.Afin de mieux prendre en main chaque personnage, vous pourrez entre chaque mission changer de protagoniste. Etant donné votre statut de purificateur, vous aurez des missions à accomplir pour balayer la terre de tous ses zombies, squelettes et autres morts vivants. Les missions de Hunter restent dans le domaine du connu : vous devrez récupérer des objets bien précis, bousiller un boss ou anéantir des véhicules et ça s'arrête là. Heureusement que certaines missions proposent des sous-objectifs qui permettent de débloquer des armes, musiques et autres joyeusetés.Avant chaque carnage, vous débuterez dans un appartement qui vous servira de QG. Vous aurez à votre disposition un PC relié à internet qui vous apportera des informations sur les monstres et l'histoire. Une télévision vous permettra de re-visualiser les cinématiques et une carte sur le mur vous permettra de sélectionner vos futures missions. Afin de casser un peu la linéarité du soft vous pourrez effectuer les missions dans un ordre différent, mais le résultat restera le même.Après avoir sélectionné votre tueur, vous débarquerez dans l'arène de jeu. Je me permets d'utiliser ce mot car côté liberté de mouvement, cela reste très encadré. Une fois que vous avez récupéré la carte des lieux (généralement en début de niveau), le reste est un jeu d'enfant.

La jouabilité, qui se résume à quelques touches, est accessible à tous. Un bon point me direz-vous, mais vous comprendrez vite que l'on fait le tour des possibilités en un quart d'heure. Quel que soit votre exécuteur, la gâchette de droite sert à frapper à grands coups d'arme de mêlée et à tirer avec vos armes à feu. Quelques combos sont disponibles et réalisables en usant des deux sticks. On constate cependant une amélioration graphique par rapport à la version PS2. Les textures sont beaucoup plus fines, et chaque élément profite de la puissance de la Xbox pour arborer un aspect plus réaliste. On dénote malheureusement un manque de variété dans les décors qui semblent se répéter sur plusieurs missions. De jolis effets de particule sont présents : le sang se répandant sur le goudron et la liquéfaction des cadavres, mélange de magie et de putréfaction. Estomacs sensibles, s'abstenir. Les scènes cinématiques sont sublimes et utilisent le même moteur graphique afin d'éviter un changement de ton trop brutal.On notera que les adorateurs de PHI (partie humaine identifiée) seront servis : bras, têtes et jambes volent de tous les côtés. Ce n'est pas un plus mais ça a l'avantage de coller à l'univers barbaque du titre.L'apparence des personnages est des plus classique : deux brutos, deux Tomb Raider à quelque chose près et un prêtre (qui est d'ailleurs le plus agréable à regarder). Bien qu'il soit de bonne qualité, le doublage français est totalement hilarant : les décalages entre la parole et le mouvement des lèvres sont fréquents ; la voix de Kylie est assez spéciale, un mélange entre un haltérophile ayant abusé de substances illicites et Pamela Anderson. Les animations sont de bonne qualité, sans pour autant être à tomber par terre. La variété des armes est assez limitée, on oscille entre PM, fusil de chasse, lance-roquettes et arme tranchante. De plus, la visée est assez approximative et on abîme davantage les murs que la carcasse des monstres.Les angles de caméra sont mauvais. Il arrive assez souvent de se retrouver avec une super vue de face de votre héros alors que devant lui, des hordes de monstres s'apprêtent à lui sauter dessus. Au passage, on admire la multitude de créatures affichées à l'écran sans la moindre saccade. J'admets que décapiter quarante zombies est assez jouissif les premières minutes, mais cela devient vite rébarbatif.L'un des seuls points positifs reste la possibilité de jouer en mode coopératif, c'est bien plus sympa de massacrer des hordes de zombies à deux : d'autant qu'ils réapparaissent. Ce n'est d'ailleurs pas très crédible comme truc, surtout que même dans Gauntlet on avait la possibilité de détruire les générateurs de monstres.Que dire de plus ? On constate un véritable effort au niveau des graphismes au détriment de la jouabilité, moelle épinière d'un jeu vidéo lui assurant reconnaissance et vente par millions. Avec cet opus, c'est comme si le loup-garou avait aspiré la moelle !

Même s´il est incontestable que cette version Xbox est la plus aboutie, elle reste assez médiocre et doit être évitée d´urgence. Votre compte en banque, amateur de qualité, vous supplie à genoux !