Test Hana Deka Club : Les Grosses Truffes (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Heureux possesseur du Livre des Petites Truffes, j’ai logiquement été volontaire pour tester Hana Deka Club : Les Grosses Truffes, sorte d’adaptation vidéoludique de l’univers tout mimi du photographe Yoneo Morita. Aussi étrange que cela puisse paraître, la concurrence n’a pas été rude au sein de la rédaction pour l’attribution de ce soft et c’est donc avec la perspective réjouissante de cajoler des chiots et des chatons que le week-end a débuté. Quelques heures plus tard, il est temps de livrer le verdict concernant le titre édité par Empire Interactive.

Vous incarnez un personnage qui a le contact facile avec les animaux. Votre cousine et votre oncle vous proposent donc de monter une entreprise lucrative : vous apprivoisez des bêtes sauvages pendant qu’eux les prennent en photos. En gros, à eux fric et gloire tandis que vous vous contenterez des griffures et des coups de bec. Mais qu’est ce que l’argent face à l’amour inébranlable d’un chiot ? C’est d’ailleurs avec un cabot que l’aventure débute. En parvenant à domestiquer et à obtenir l’affection de ce premier animal, vous en débloquerez un nouveau. Et ainsi de suite. Au total, 18 bêtes sont disponibles, du chien au lapin, en passant par le chat et le poussin.

Chaque animal possède une jauge de dix cœurs qu’il faut remplir à l’aide des différentes activités proposées : câliner, donner à manger, brosser, marcher, baigner ou jouer. Effectuées grâce au stylet, ces séquences s’avèrent rapidement répétitives et ennuyeuses. D’autant plus qu’elles semblent avoir été réalisées sans aucune logique, passer la brosse sur les yeux d’un animal lui procurant par exemple une joie sans équivoque. Passons aussi sur les promenades, franchement débiles, dotées qu’elles sont d’un gameplay plus qu’approximatif. Quant aux repas, ils consistent à faire glisser une entrée, un plat principal et un dessert dans la gueule de la bestiole choisie. Bref, quel que soit l’âge du joueur, il est inévitable qu’un ennui profond s’installe au bout d’une ou deux heures.


La durée de vie du soft ne va toutefois pas bien au-delà d’une poignée d’heures. Lorsque vous aurez fait ami-ami avec toute la faune disponible, vous serez récompensés par des photos « officielles » de Yoneo Morita. Un bonus sympathique qui est en fait la seule véritable passerelle reliant le Hana Deka Club à ce Nintendogz-like sans aucune saveur. Si les animaux sont franchement mignons et qu’on les découvre avec plaisir dans les clichés du photographe japonais, on ne peut s’empêcher de se demander si un jeu vidéo DS, surtout à ce prix, était nécessaire.

Que nous reste-t-il pour sauvegarder notre santé mentale et éviter de s’en aller étriper tous les chiens du voisinage ? Que les bichons se rassurent, une dizaine de mini-jeux n’attendent plus que vous pour vous divertir pendant quelques secondes. Vous pourrez vous amuser à mettre une jupe et des lunettes de soleil à un chiot, ordonner à un clébard d’aller faire vos courses, reconnaître les empreintes de votre bestiole préférée, ou encore déblayer des feuilles mortes au stylet pour faire apparaître des glands. En parlant de glands, vous aurez sans doute l’impression d’en être si d’aventure vous étiez amenés à vous procurer Hana Deka Club : Les Grosses Truffes.

Ne vous laissez pas attendrir par les mignonnes petites bouilles présentes sur la pochette du jeu, ce titre d’Empire Interactive ne présente strictement aucun intérêt. Si vous voulez ravir vos frères et sœurs cadets, ou votre propre enfant, deux alternatives s’offrent à vous : aller voir chez la concurrence ou acheter les albums photographiques de l’artiste. C’est à la fois moins cher et moins abrutissant.