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Test Flower, Sun And Rain (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 14 Novembre 2008 , Nintendo DS
Publiée le 18/12/2008 à 00:12, par Fei

Test de Flower, Sun, and Rain

Avant de nous éblouir avec Killer 7 et No More Heroes, Suda 51 avait auparavant réalisé Hana to Taiyô to Ame to -aka Flower, Sun and Rain- sur PlayStation 2. Un titre jusque-là réservé au marché japonais mais qui, grâce au développeur h.a.n.d. et à l’éditeur Rising Star Games Limited, bénéficie d’une adaptation sur Nintendo DS. Attention ! O.V.N.I. (Objet Vidéoludique Non Identifié) !

Quel jour sommes-nous ?Retour au sommaire
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Voici comment s'utilise Catherine. Après avoir trouvé le bon connecteur, il suffit de rentrer le bon code
Une fois le générique de fin déroulé, il est facile de comprendre pourquoi Flower, Sun and Rain n’a jamais franchi les frontières japonaises lors de sa sortie en 2001. Alors pourquoi maintenant en 2008 ? Le succès de No More Heroes et la renommée de Suda 51 ont sans doute poussé Rising Star Games Limited à produire un remake du jeu sur Nintendo DS. Mais quand bien même. FSR est si atypique, si troublant, que l’arrivée de cette adaptation portable du jeu demeure encore bien mystérieuse quand on voit le nombre de titres nettement plus accessibles qui ne sortent pourtant jamais sur notre continent ou même aux États-Unis. Mais ne nous plaignons pas, bien au contraire, car ce remake est l’occasion de nous plonger (une nouvelle fois) dans le cerveau torturé de son célèbre game-designer.


Oubliez tout ce que vous connaissiez de Suda 51, FSR ferait passer Killer 7 pour un titre qui est tout ce qu’il y a de plus classique. Sans aucun doute l’un des titres les plus expérimentaux du marché, FSR repose sur un scénario, pas moins expérimental. Vous êtes dans la peau de Sumio Mondo, un chercheur (dans le sens d’inquisiteur) appelé sur une île pour empêcher l’explosion d’un avion par des terroristes. Notre homme ne quitte jamais sa mallette, qu’il prénomme Catherine, laquelle lui permet de résoudre les diverses énigmes qui viendront se mettre en travers de sa quête de vérité. Mais la grande particularité de l’histoire vient du fait que le personnage revit sans cesse la même journée, comme dans le film Un jour sans fin, d’Harold Ramis.


C’est davantage vers le cinéma de David Lynch que lorgne FSR. Même déconstruction narrative (ici via un montage alterné), mêmes personnages décalés et surtout même envie de faire passer les émotions à travers une histoire alambiquée qui fait la part belle à l’interprétation. Le titre est aussi malsain que drôle. Il est également inquiétant, agaçant, ennuyant, captivant ou déroutant. Avec FSR, difficile de rester insensible au risque de le détester, mais aussi de l’adorer. Avec sa mécanique, somme toute répétitive, sur laquelle repose l’aventure (Shadow of the Colossus l’était aussi), le titre de Suda 51 ne fait rien ou presque pour rendre l’expérience de jeu agréable. Pire, il semble même prendre un malin plaisir à tester les limites du joueur. Qu’il s’agisse des voix des personnages réduits à des sons inaudibles -qui ajoutent à l’atmosphère inquiétante du jeu-, ou bien les longs allers-retours que FSR vous oblige de faire à pied.

Chaos, confusion, avionRetour au sommaire
chaos-confusion-avion
Chaque jour, l'avion explose dans le ciel sans que vous ne puissiez rien y faire...
Concrètement, le jeu est une succession d’énigmes dans lesquelles le joueur doit à chaque fois trouver le bon mot de passe (à base de chiffres) permettant de débloquer une situation. Pour cela, Sumio Mondo dispose d’un guide dans lequel se trouvent toutes les réponses, parfois vraiment tirées par les cheveux. Un personnage ivre vous parle d’un cocktail, à vous de retrouver lequel dans la section « Bar de l’hôtel » du guide, pour rentrer ensuite, en guise de mot de passe, les proportions des différents alcools qui le composent. Un autre occupant de l’hôtel vous parle football, la formation d’une équipe lors d’un match imaginaire contient sans doute la solution.


Mais l’intérêt de FSR réside ailleurs. Si vous cherchez un jeu d’énigmes en tous genres, on vous conseille plutôt la première aventure du Professeur Layton. Ce n’est pas non plus avec son moteur graphique que le titre parviendra à capter l’attention. Bien qu’en 3D, et même s’il porte la marque des titres de Grasshopper, l’ensemble est affreusement pixellisé et très « polygoneux ». On note également quelques problèmes de caméra, mais rien de bien gênant. En revanche, la musique a bénéficié d’un travail de qualité avec de grands morceaux connus réarrangés. Non, ce qui fait tout le charme de FSR, c’est sa part d’étrange et de bizarrerie qui pousse à aller toujours plus loin. Avec le titre de Suda 51, on se retrouve subitement à suivre une jeune fille pourchassant un crocodile rose. On y parle d’enceintes énormes capables de se transformer en pédalo. On y rencontre aussi des personnages énigmatiques qui viennent nous rappeler que l’on se trouve (prisonnier) dans un jeu, à travers une mise en abyme jubilatoire. FSR a quelque chose d’hypnotique : il faut accepter de s’y perdre.

Ce n’est pas tous les jours que l’on tombe face à un titre aussi singulier que Flower, Sun and Rain. S’il est évident qu’il ne plaira pas à tout le monde, de par sa répétitivité, ses graphismes assez pauvres et une histoire incompréhensible, il serait dommage de ne pas laisser une chance à ce titre qui ne ressemble qu’à lui. Flower, Sun and Rain est si étrange, si audacieux, qu’il en devient fascinant.
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