Test Dynasty Warriors : Gundam 2 (PS3, Xbox 360) : 5/10 sur JeuxVideo.fr

Alors que la légendaire saga Kidô Senshi Gundam fête cette année ses trente ans, la France n'a malheureusement jamais connu de diffusion chronologique de ses différentes itérations. Pour autant, cela n'a pas empêché Namco Bandai d'éditer plusieurs titres estampillés Gundam, comme par exemple Dynasty Warriors : Gundam sorti il y a deux ans sur Xbox 360 et PlayStation 3. Aujourd'hui, c'est au tour du second volet de débarquer sur le marché européen. Malheureusement, ce nouvel épisode ne va pas bien plus loin que le précédent ...

Si vous n'avez pas suivi l'épisode précédent en voici un résumé qui vaut ce qu'il vaut : dans une volonté toute fraternaliste de faire communier les fans de Dynasty Warriors et ceux de Gundam - qui se détestent c'est bien connu - Namco Bandai s'est mis en tête d'exploiter la juteuse licence de la Sunrise en la passant à la moulinette Dynasty Warriors. Résultat de l'équation : une titanesque baston générale entre Mobile Suits.

Pour autant, la recette exploitée avec pugnacité par l'éditeur dans la Chine féodale avait été drastiquement édulcorée pour l'occasion. Ce deuxième volet aurait donc pu rééquilibrer la balance entre stratégie et bastonnade entre colosses de fer. Oui mais voilà, le titre a suffisamment marché sur l'archipel pour que l'on s'abstienne de tout changement significatif. Dès lors nous retrouvons toutes les lourdeurs du précédent volet, à commencer par une dimension stratégique appauvrie, des coups limités et des missions rébarbatives.





Le titre se cantonne donc une fois de plus de nous lâcher dans de vastes arènes - spatiales et terrestres - où nous attendent des centaines de Zaku, GM et autres GunTanks. Là, il ne s'agira plus que de cartonner toute ce qui traîne d'une zone à l'autre, tout en répondant aux appels de détresse de ses coéquipiers. Certains d'entre eux ont d'ailleurs une importance clefs puisque leur mort équivaut à une fin de partie. Les conditions de victoire sont souvent très simple : occuper un certains nombre de zones ou défaire un ennemi particulier.

Dommage car, pour peu que l'on soit féru des séries animées (ou au moins de quelques-unes d'entre elles), piloter un MS relève toujours d'un plaisir quasi-mystique. Certains boss fights contre des Mobile Armor (des Mobile Suits gigantesques) relèvent le challenge et apportent une pointe de diversité, au même titre que les QTE lors des duels de beam saber. Et puis il y a évidemment le plaisir de revivre à nouveau certains moments forts de la saga même si le traitement qui est fait de la trame générale est assez expéditif.

Malgré ces qualités susceptibles d'allécher le fan de Gundam, ce deuxième volet fait preuve de quelques insuffisances. A commencer par des missions spatiales complètement ratées. Plutôt que de placer le joueur en condition d'apesanteur totale et de tromper ses repères, le titre l'installe sur un plateau invisible dont il ne peut s'extraire qu'en usant de ses réacteurs. On est bien loin de l'immersion offerte par les batailles spatiales de l'excellent Z Gundam : AEUG vs TITANS sur PlayStation 2 ! Dès lors, au sol comme dans le vide spatial, le titre se trouve plombé par les mêmes archaïsmes : interactivité quasi-nulle avec le décor, impossibilité de prendre de la hauteur pour se poster sur un building et mobilité somme toute limité de la plupart des méchas. Enfin si l'on ajoute à cela une réalisation tristounette malgré l'affichage de nombreuses unités sans le moindre ralentissement, ce Dynasty Warriors : Gundam 2 ne saurait convaincre les fans de Gundam et encore moins les connaisseurs de Dynasty Warriors.



Ce n'est pas encore avec ce deuxième opus que le mariage entre Dynasty Warriors et le monument de l'animation nippone qu'est la saga Gundam engendrera une progéniture gagnante. En dépit d'une campagne retraçant assez fidèlement les grandes étapes de la grande aventure initiée par Yoshiuki Tomino en 1979, le titre échoue sur de nombreux plans. A commencer par des missions spatiales ratées, une maniabilité qui manque cruellement de souplesse ou encore une réalisation encore trop fade. Les fans de Gundam se tourneront plus volontiers vers d'autres adaptations plus réussies - Gundam : AEUG vs TITANS en tête - tandis que les amateurs de la licence Dynasty Warriors savent d'ores et déjà où s'orienter.



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