Test Drakengard (PS2) : 5/10 sur JeuxVideo.fr

Après la version japonaise nommée Drag on Dragoon, voici que la version européenne nous arrive dans les pattes avec un titre différent : Drakengard. Au menu ? Action, ennemis en pagaille, dragons et cinématiques seront au rendez-vous, le tout saupoudré d´une touche RPG. Fans d´épopées et de dragons, bienvenue dans un monde impitoyable...

Une magnifique séquence en images de synthèse accompagnée d'une musique vraiment agréable et superbement orchestrée nous introduit les prémices de l'histoire. Dans Drakengard, on dirige nos héros dans un monde médiéval où les dragons sont encore vivants et les guerres incessantes.Deux camps s'affrontent : l'Union et l'Empire. Le pouvoir est bien entendu au milieu de tout cela et l'équilibre du monde vacille. Caim, un jeune prince de l'Union, protège son château des attaques adverses grâce à son courage, mais il est gravement touché au dos lors d'une terrible bataille. La défaite est proche et sa sœur Furiae, déesse détentrice d'un des quatre sceaux du monde, est sur le point d'être capturée par les assaillants.Que faire... N'ayant plus de force, il se dirige dans la cour du palais où gît un dragon lui aussi au terme de sa vie. Caim lui propose de mourir ou de pactiser avec lui pour unir leurs forces contre l'Empire. C'est à présent l'unique moyen pour tous les deux de survivre, même si une partie de leur âme sera sacrifiée lors de cette union.L'aventure commence donc, mais la vérité n'est peut être pas celle que l'on voit et nos amis vont aller de surprises en surprises...

Drakengard est un mélange de beat them all et de shoot. Un concept ma foi efficace qui est servi par une histoire passionnante et des personnages au charisme impressionnant qui vous aideront dans votre quête. Parmi eux vous retrouverez Inuart, Verdelet, Leonard, Arioch et Seere. Tous ont pactisé avec un être et payent à présent le prix de cette mutation. Leurs histoires sont comme celle de Caim, c'est à dire sombres et cruelles. Le destin les rattrape...Graphiquement, le bilan est mitigé. Les stages sont immenses mais trop vides, que ce soit à terre ou dans les airs, même si ce dernier cas s'en sort un peu mieux. Un brouillard épais permet de baisser la distance d'affichage et donc d'éviter à la console des calculs supplémentaires, ce qui en soit est efficace, mais pas vraiment esthétique. Bien que les effets de lumière soient sympas, on regrette parfois les modélisations assez sommaires des protagonistes, le clipping très prononcé et les hordes de l'empire qui surgissent de nulle part.Les couleurs utilisées sont toujours dans les tons de gris et rien ne vient chatouiller nos rétines sur le plan visuel. Il en est de même pour l'aspect sonore, avec des musiques très répétitives et manquant cruellement d'intérêt. Une envie subite de couper le son parviendra rapidement à votre cerveau, surtout que les bruitages ne sont pas eux non plus au mieux avec des sons pas toujours adaptés et qui ne parviennent que très rarement à retranscrire l'action.Seules les voix parviennent à tirer leur épingle de Kostik. En anglais, elles se révèlent très convaincantes, surtout lors des cinématiques. Un travail agréable et réussi qui aurait du servir de modèle au reste.Pourtant avec tes copines... euh copains pardon, t'avais l'air heureux non ?Parlons maintenant des missions qui sont trop linéaires. Elles consisteront à détruire des groupes d'ennemis désignés par un symbole la plupart du temps, que ce soit à pied ou avec l'aide de votre dragon. Une carte bien précieuse vous aidera en vous donnant les positions exactes des rebelles. Une plus grande diversité dans les objectifs aurait cependant été appréciable.Les coups pleuvent et on constate que notre ami Caim se débat au milieu d'individus patibulaires avec peu de grâce et surtout de manière très sèche. Oui je sais, ce n'est pas un ballet mais les animations sont trop rigides et d'avantage de fluidité aurait été un plus, surtout qu'avec l'expérience engrangée et les niveaux qui augmentent, les combos sont de plus en plus longs et dévastateurs. Les combats sur votre dragon rouge sont incroyablement intenses et le mot carnage a tout lieu d'être. Attention cependant à ne pas vous laisser aller à la facilité car sur votre bête volante, aucun point d'expérience ne vous sera attribué.La caméra n'est pas vraiment sensationnelle et vous posera parfois des petits soucis lors d'attaques groupées. Dommage, d'autant que les commandes répondent parfaitement aux sollicitations, même si après le combo un petit temps de latence ne vous permet pas d'enchaîner rapidement.

Pour conclure, je crois qu'il faut retenir de ce Drakengard une certaine magie qui n'a pu être totalement rendue à cause d'une réalisation moyenne. On se prend dans l'histoire, dans les combats phénoménaux sur le dragon et je crois que pour apprécier ce titre à sa juste valeur, il est nécessaire de se plonger dedans durant quelques heures. Passée la lassitude des combats, vous découvrirez un jeu passionnant dans lequel vous désirerez mener vos héros à la gloire et découvrir tous les secrets de cette quête contre le mal.

Drakengard partait sur le papier avec de bonnes idées, mais la réalisation ne suit pas sur bien des points avec entre autres des missions linéaires, des graphismes pas au top et des musiques lassantes. Dommage car les phases de shoot et l´histoire sont prenantes. Un titre à essayer cependant et auquel il faut s´accrocher pour apprécier.