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Cooking Mama en VidéoTest culinaire
Après une première occurrence sur DS, Cooking Mama nous revient adapté aux contrôles de sa grande sœur et nous propose à nouveau d’enfiler tablier et toque de chef. La version portable avait su convaincre un public peu regardant et friand de casual gaming, via des recettes sous formes de mini-jeux. L’utilisation du stylet se révélait relativement efficace, ce qui pose dès lors la question de sa transposition à la Wiimote. En effet, l’adaptation de concepts préexistants sur d’autres supports s’est révélé jusqu’ici être un exercice périlleux pour les développeurs sur Wii. Voyons si Taito a su dénicher la recette miracle !
En guise de préambule, rappelons rapidement le concept de Cooking Mama : le jeu propose un certain nombre de recettes (300 au total) chacune divisée en plusieurs étapes. Chaque étape de préparation convoque une utilisation différente de la Wiimote et la réussite d’une recette dépendra de l’accomplissement de chaque étape mais aussi du temps nécessaire à sa réalisation. Contrairement à un Wario Ware Smooth Moves, l’enchaînement des différents mini-jeux qui composent une préparation se fait assez paisiblement et le jeu ne se montrera jamais pressant. C’est d’ailleurs ce qui caractérise en premier lieu le gameplay de ce Cooking Mama.
En effet, une fois une recette choisie, nous accédons à un menu détaillant les différents moments de la préparation. Après chaque étape nous sommes de retour sur ce menu et passons à l’ingrédient suivant. La progression dans la réalisation de chaque recette est ainsi extrêmement morcelée puisque les mini-jeux se bouclent tous en une trentaine de secondes, voir une minute grand maximum. Dès lors, le joueur n’a malheureusement pas le sentiment de cuisiner un plat mais d’enchaîner des tâches culinaires indépendantes les unes des autres. Certes Cooking Mama ne prétend pas s’imposer comme une simulation de chef cuisinier, toutefois le jeu perd en fun du fait de ce découpage. En effet, on ne se sent pas vraiment impliqué tant le sentiment de n’être réduit qu’à un simple automate vient gâcher la concoction des différentes recettes. L’initiative et l’inventivité du joueur ne sont jamais convoquées et celui-ci doit se borner à réaliser ce qui lui est imposé. D’où ce sentiment d’emprisonnement dans cette mécanique de jeu totalement fermée. Un sentiment encore accru par la clémence dont fait preuve le jeu : l’échec d’une étape ne ruine pas la recette puisque Mama la réalise alors à votre place. Cette erreur de parcours viendra simplement handicaper votre score final d’un certain nombre de points. En effet, votre prestation sera notée puis récompensée d’un trophée (bronze, argent ou or). Peu importe vos fautes, la recette arrivera toujours à son terme, seul votre score cumulé en souffrira.
Les raisons d’échouer lors d’une étape sont au nombre de deux : soit vous dépassez le temps imparti, soit vous n’accomplissez pas ce qui vous est demandé correctement (« Mais qu’est ce que c’est que cette odeur de brûlé ? »). Il vous faudra donc prouver votre maîtrise de la Wiimote afin de réaliser au mieux chaque étape. En effet, la Wiimote, ce formidable outil qui peut autant servir de fusil mitrailleur que de fouet à battre les œufs, devra être employée de différentes manières, de la même façon que dans un Wario Ware. Malheureusement la jouabilité manque un peu de précision, ce qui peut rendre certaines phases de jeu particulièrement énervantes (épelucher une pomme de terre ne sera plus du tout une corvée aprés Cooking Mama) même si rien n'est insurmontable. Nous détaillons quelques unes de ces nombreuses utilisations dans notre VidéoTest.
Techniquement, Cooking Mama ne fait qu'ajouter de l'eau au moulin des détracteurs de la Wii. Même si le côté mignon du jeu ne fait pas nécessairement appel à un visuel complexe, la réalisation du titre fait preuve d'un minimalisme devenu courant sur la console de Nintendo. Des textures pauvres, aucun effet qui viendrait donner de la saveur aux ingrédients (chaleur, particules, etc.), et une unique vue qui contribue grandement à la monotonie des phases de jeu.
Cooking Mama nous propose un menu à peine convenable en termes de modes de jeu. En choisissant le mode « Cuisinons » c’est au mode solo que nous nous attaquons. Classique, celui-ci répertorie les différentes recettes débloquées, qu’il sera d’ailleurs possible de réaliser dans l’ordre désiré. Ce mode est agrémenté de deux sous-menus : « Exercice » et « Défi ». Le premier nous propose, comme son nom l’indique, de nous exercer à la réalisation de chacune des étapes constituant une recette avant de nous lancer dans la préparation complète. Une intention louable mais sans grand intérêt. Quant au second, il ne devient accessible que lorsqu’une recette a déjà été réalisée et offre à celle-ci un challenge légèrement renouvelé : en effet, il s’agira ici de reproduire la recette dans un temps encore plus limité et surtout sans découpage. Les épreuves s’enchaînent donc sans temps mort et dynamisent quelque peu le jeu. Un très léger coup de fouet qui ne lance pas pour autant la machine.
De plus, nous pourrons compter sur deux autres modes de jeu. Le mode « Amis et Cuisines du Monde » propose des duels face à des chefs de différentes nationalités, tous interprétés par la console. Celui-ci ajoute un petit challenge pas inintéressant mais tout de même dispensable. Enfin, le multijoueurs est également de la partie avec le mode « Amis et Cuisines » qui permettra à deux joueurs de s’affronter lors de duels sur écran splitté. Le cuisinier qui obtient la meilleure note au terme d’une recette emporte la victoire. Encore une fois rien que du très classique. Un menu assez minimaliste dont l'addition se révèle salée : 50 euros, pour un jeu qui ne relève même pas de l'amuse-gueule voilà qui frise la mauvaise blague.
En somme, malgré une certaine variété dans les modes de jeu proposés, et un panel de recettes très fourni, Cooking Mama ne parvient malheureusement pas à éviter une répétitivité qui vient tuer l’originalité de son concept. Le gameplay du titre de Taito manque cruellement de profondeur et réduit le joueur à l’état d’automate. On a parfois le sentiment d’assister à une régression pure et simple du gameplay au stade de film interactif du type Dragon’s Lair ou Road Avenger. La comparaison peut paraître un peu forte, mais Cooking Mama relève définitivement du non-jeu. Un titre qui oublie complètement le joueur en se reposant sur des mécaniques de jeu quasi-dictatoriales. Encore une fois la Wii est desservie par son concept : les développeurs ne parviennent décidemment pas à s’approprier le nouveau support de Nintendo et des titres comme Cooking Mama contribuent à la désaffection des gamers pour cette machine.
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Jean-Pierre Cook-Off
En guise de préambule, rappelons rapidement le concept de Cooking Mama : le jeu propose un certain nombre de recettes (300 au total) chacune divisée en plusieurs étapes. Chaque étape de préparation convoque une utilisation différente de la Wiimote et la réussite d’une recette dépendra de l’accomplissement de chaque étape mais aussi du temps nécessaire à sa réalisation. Contrairement à un Wario Ware Smooth Moves, l’enchaînement des différents mini-jeux qui composent une préparation se fait assez paisiblement et le jeu ne se montrera jamais pressant. C’est d’ailleurs ce qui caractérise en premier lieu le gameplay de ce Cooking Mama.
En effet, une fois une recette choisie, nous accédons à un menu détaillant les différents moments de la préparation. Après chaque étape nous sommes de retour sur ce menu et passons à l’ingrédient suivant. La progression dans la réalisation de chaque recette est ainsi extrêmement morcelée puisque les mini-jeux se bouclent tous en une trentaine de secondes, voir une minute grand maximum. Dès lors, le joueur n’a malheureusement pas le sentiment de cuisiner un plat mais d’enchaîner des tâches culinaires indépendantes les unes des autres. Certes Cooking Mama ne prétend pas s’imposer comme une simulation de chef cuisinier, toutefois le jeu perd en fun du fait de ce découpage. En effet, on ne se sent pas vraiment impliqué tant le sentiment de n’être réduit qu’à un simple automate vient gâcher la concoction des différentes recettes. L’initiative et l’inventivité du joueur ne sont jamais convoquées et celui-ci doit se borner à réaliser ce qui lui est imposé. D’où ce sentiment d’emprisonnement dans cette mécanique de jeu totalement fermée. Un sentiment encore accru par la clémence dont fait preuve le jeu : l’échec d’une étape ne ruine pas la recette puisque Mama la réalise alors à votre place. Cette erreur de parcours viendra simplement handicaper votre score final d’un certain nombre de points. En effet, votre prestation sera notée puis récompensée d’un trophée (bronze, argent ou or). Peu importe vos fautes, la recette arrivera toujours à son terme, seul votre score cumulé en souffrira.
Les raisons d’échouer lors d’une étape sont au nombre de deux : soit vous dépassez le temps imparti, soit vous n’accomplissez pas ce qui vous est demandé correctement (« Mais qu’est ce que c’est que cette odeur de brûlé ? »). Il vous faudra donc prouver votre maîtrise de la Wiimote afin de réaliser au mieux chaque étape. En effet, la Wiimote, ce formidable outil qui peut autant servir de fusil mitrailleur que de fouet à battre les œufs, devra être employée de différentes manières, de la même façon que dans un Wario Ware. Malheureusement la jouabilité manque un peu de précision, ce qui peut rendre certaines phases de jeu particulièrement énervantes (épelucher une pomme de terre ne sera plus du tout une corvée aprés Cooking Mama) même si rien n'est insurmontable. Nous détaillons quelques unes de ces nombreuses utilisations dans notre VidéoTest.
VidéoTest de Cooking Mama : Cook Off
Techniquement, Cooking Mama ne fait qu'ajouter de l'eau au moulin des détracteurs de la Wii. Même si le côté mignon du jeu ne fait pas nécessairement appel à un visuel complexe, la réalisation du titre fait preuve d'un minimalisme devenu courant sur la console de Nintendo. Des textures pauvres, aucun effet qui viendrait donner de la saveur aux ingrédients (chaleur, particules, etc.), et une unique vue qui contribue grandement à la monotonie des phases de jeu.
Grande Cuisine ou Mal-Bouffe ?
Cooking Mama nous propose un menu à peine convenable en termes de modes de jeu. En choisissant le mode « Cuisinons » c’est au mode solo que nous nous attaquons. Classique, celui-ci répertorie les différentes recettes débloquées, qu’il sera d’ailleurs possible de réaliser dans l’ordre désiré. Ce mode est agrémenté de deux sous-menus : « Exercice » et « Défi ». Le premier nous propose, comme son nom l’indique, de nous exercer à la réalisation de chacune des étapes constituant une recette avant de nous lancer dans la préparation complète. Une intention louable mais sans grand intérêt. Quant au second, il ne devient accessible que lorsqu’une recette a déjà été réalisée et offre à celle-ci un challenge légèrement renouvelé : en effet, il s’agira ici de reproduire la recette dans un temps encore plus limité et surtout sans découpage. Les épreuves s’enchaînent donc sans temps mort et dynamisent quelque peu le jeu. Un très léger coup de fouet qui ne lance pas pour autant la machine.
De plus, nous pourrons compter sur deux autres modes de jeu. Le mode « Amis et Cuisines du Monde » propose des duels face à des chefs de différentes nationalités, tous interprétés par la console. Celui-ci ajoute un petit challenge pas inintéressant mais tout de même dispensable. Enfin, le multijoueurs est également de la partie avec le mode « Amis et Cuisines » qui permettra à deux joueurs de s’affronter lors de duels sur écran splitté. Le cuisinier qui obtient la meilleure note au terme d’une recette emporte la victoire. Encore une fois rien que du très classique. Un menu assez minimaliste dont l'addition se révèle salée : 50 euros, pour un jeu qui ne relève même pas de l'amuse-gueule voilà qui frise la mauvaise blague.
Conclusion
En somme, malgré une certaine variété dans les modes de jeu proposés, et un panel de recettes très fourni, Cooking Mama ne parvient malheureusement pas à éviter une répétitivité qui vient tuer l’originalité de son concept. Le gameplay du titre de Taito manque cruellement de profondeur et réduit le joueur à l’état d’automate. On a parfois le sentiment d’assister à une régression pure et simple du gameplay au stade de film interactif du type Dragon’s Lair ou Road Avenger. La comparaison peut paraître un peu forte, mais Cooking Mama relève définitivement du non-jeu. Un titre qui oublie complètement le joueur en se reposant sur des mécaniques de jeu quasi-dictatoriales. Encore une fois la Wii est desservie par son concept : les développeurs ne parviennent décidemment pas à s’approprier le nouveau support de Nintendo et des titres comme Cooking Mama contribuent à la désaffection des gamers pour cette machine.
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