Test Close Combat : First To Fight (Xbox) : 5/10 sur JeuxVideo.fr

Garde à vous, repos. Mes soldats, vous allez de nouveau devoir entrer en action. Un conflit s'est déclaré et je compte sur vous pour régler tout cela. Un peu de discipline s'il vous plait. Demi-tour gauche, manette dans la main, yeux rivés sur le téléviseur. Tous ensemble, on appuie sur le bouton On de la console. Rompez les rangs.

Non, ce ne sont pas les verts comme le dit la célèbre chanson. Les meilleurs sont les marines Américains. Ils sont là pour rétablir la paix et sauver le monde (encore une fois). Résumons la situation. Nous sommes à Beyrouth, en 2006, plusieurs groupes d'insurgés se sont implantés en ville. Celui qui fait le plus parler de lui est le groupe d'Atash, dirigé par Tarik Qadan. Le premier ministre du Liban parvient à contrôler le tout à l'aide de l'armée. Mais lorsqu'il doit se faire soigner aux Etats-Unis, les groupuscules prennent le contrôle de la ville. De nombreux combats ont lieux contre la milice. Les Américains décident d'intervenir et lancent l'opération Colombes de la Paix.Voilà donc pour la situation. Nous allons voir cette célèbre série des Close Combats passer de la stratégie au fps tactique. Surtout qu'au lieu d'une manière originale de jouer, nous avons droit à une copie de plusieurs titres existants (Full Spectrum Warrior, Rainbow Six et consorts). Si les meilleurs points ont été repris alors on tient un hit, dans le cas contraire une grosse déception nous attend.

Diriger une escouade de 4 hommes sera votre lot quotidien tout au long des différentes missions. Chacun possède bien évidemment ses spécificités et il faudra les utiliser à bon escient. Malgré le patriotisme Américain débordant de toutes parts de Close Combat, je décide de faire régner l'ordre à Beyrouth. La partie débute et je m'attends à un tutorial digne de ce nom. Rien du tout ici, seulement une vidéo de 5 minutes, pas très belle, qui donne les indications. Mieux vaut débuter avec la notice à côté de soit, même si la prise en main se fait rapidement. Première mission : tout nettoyer autour de la base. Mon escouade s'engage dans la rue à la recherche du moindre opposant. L'espace s'avère assez restreint et on progresse doucement en se couvrant mutuellement. Les premiers ennemis apparaissent et il faut peu de temps pour se mettre en place et éradiquer la vermine.Les espaces sont vraiment confinés, ce qui provoque assez souvent des confrontations directes. Dès les premiers instants, on s'aperçoit que First to Fight oscille entre l'arcade et la simulation. C'est l'un des premiers problèmes du titre, qui n'a pas su s'approprier un genre bien à lui. On avance donc doucement avec son équipe, mais quand on est face à l'ennemi on peut pratiquement s'en occuper seul. De même, la linéarité des niveaux empêche toute tactique pour envoyer une partie de son équipe faire des tirs de suppression tandis que l'autre les prend à revers.

En avant, pas de prisonniers. Ah si, on peut faire des prisonniers. Oui, avec le menu que l'on fait apparaître en appuyant sur une touche, on peut leur demander de se rendre. La jouabilité est particulièrement intuitive. On donne des ordres directement à ses comparses grâce à ce petit menu. Malheureusement, on préférera parfois tirer soit même dans le tas car l'accès au menu vous fera perdre de précieuses secondes. Ce petit laps de temps permet à l'ennemi de vous canarder. Par rapport à d'autres titres du même genre, on peut demander l'appui d'un sniper ou d'une force aérienne pour nous aider dans notre avancée. Très bonne idée qui permet d'utiliser toutes les capacités de la belle armée des USA.Les niveaux ne sont pas assez grands et trop linéaires. Impossible de s'orienter à l'aide d'une carte et d'ainsi préparer son assaut. On avance jusqu'à découvrir des opposants, on nettoie et on avance de nouveau. Graphiquement, on n'en prend pas plein les mirettes. L'ensemble est plutôt sombre et très peu détaillé. Seuls les marines ont bénéficié d'un très grand soin. On a l'impression que les rues sont ternes, petites et sans vie, les textures ne sont pas assez détaillées. Le décor n'est pas interactif, impossible de fracasser les caisses ou voitures derrière lesquelles se cachent les terroristes.

Il faut quand même parler de la formidable IA de l'ensemble des protagonistes. Nos partenaires se sortent assez bien des différentes situations, même s'ils ne se mettent parfois pas assez vite à couvert et restent sous le feu nourri des opposants. Ces derniers doivent avoir le QI d'une huître. Ils ne se mettent pas très souvent à couvert, avancent parfois vers vous sans se protéger et même ne réagissent pas quand on entre dans une pièce. Lors d'un assaut, même passé l'effet de surprise, ils se retournent et vous regardent, et soit s'enfuient sans que l'on puisse les appréhender, soit attendent de se faire tuer.Quelques petits mots pour dire que la bande-son fait son travail tranquillement. Les musiques font très militaires, très patriotisme américain. Ce phénomène est surtout présent lors des phases importantes, histoire de bien mettre le joueur dans la peau d'un Américain. Les voix sont toutes en anglais. Les bruitages sont plutôt corrects dans l'ensemble. Les explosions ainsi que les tirs semblent assez réalistes.

Les chances de bien se placer sur le marché des jeux tactiques de guerre sont maigres à l'heure actuelle. Full Spectrum Warrior et Ranbow Six sont passés par là et ont posé des bases solides. Malheureusement, Close Combat n'a pas les reins assez solides pour supporter la comparaison. Des environnements confinés et vides de vie ne nous permettent pas d'exprimer tout notre talent de tacticien. Ce soft débordant de patriotisme américain risque d'en écoeurer plus d'un. A bon entendeur, chalut.