Test Castle Crashers (Xbox 360, PS3) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Il est des titres avec lesquels ont se sent tout de suite bien. Dès les premiers instants et les premiers coups échangés avec l’adversaire, Castle Crashers nous met délicieusement dans le bain. Un bain aromatisé à l’arcade des années 90, pour la plus grande joie du testeur pré-trentenaire. Tel une madeleine de Proust boostée au beat’em all, le titre de The Behemoth se prend en main instantanément. Choisissez votre chevalier (la couleur sélectionnée permet de privilégier tel ou tel type de pouvoir) et c’est parti pour une suite de niveaux en 2D dans lesquels on tranche, on sectionne, on décapite, on charcute. Les développeurs ont clairement été chercher leur inspiration du côté de Golden Axe, ce vieux classique de Sega et grand bien leur fasse.


Vous cherchez un scénario ? Bande de naïfs : en bon hommage arcade 90’s qu’il est, Castle Crashers se contente d’une micro-cinématique d’intro, minimaliste comme il faut : votre royaume est attaqué par des barbares et c’est à vous de repousser l’invasion, non sans sauver une ou deux princesses au passage. Hop, on passe directement à la baston. Si Golden Axe est évoqué plus haut, d’autres influences se font clairement sentir, Metal Slug en tête. D’une part, le titre se dote d’un humour ravageur (nous y reviendrons plus loin), mais offre également de nombreux passages « hors des sentiers battus » : descente d’un rapide à dos de poisson ou de bûchette ou encore baston sur un char lancé à pleine vitesse. De même, la grande variété des environnements parcourus permet d’éviter la lassitude trop souvent propre au genre.


Bref, dans le fond, Castle Crashers s'avère une vraie bonne surprise : défoulant, plutôt long et relativement profond pour un beat’em all. Un léger aspect RPG a en effet été ajouté, proposant des points de compétence à répartir à chaque passage de niveau, des potions et autres bombes à monnayer auprès d’un vendeur ou encore une grande variété d’armes à utiliser.


Si le titre s’était contenté d’être efficace, il aurait sans doute été rangé dans la case « curiosité pour vieux joueurs nostalgiques », sans intéresser plus que ça l’œil encore peu expérimenté du jeune gamer. Mais, et c’est là que The Behemoth fait très fort, Castle Crashers brille encore plus par son habillage et son esthétique.


En effet, oubliez les ambiances morbides ou même vaguement medieval fantastique trop souvent jouées : Castle Crashers donne dans l’univers décalé, à coup d’animation débiles, boss improbables et références à la culture geek à tous les étages. Quelle surprise lorsque, au détour de l’exploration d’une forêt, on rencontre une chouette qui s’urine dessus, trop apeurée par la présence invisible d’une créature monstrueuse. De même, on ne peut aussi que sourire en surprenant un brigand entrain de laver son linge dans la rivière, alors qu’il aurait sans doute de bien plus vils larcins à accomplir. Par-dessus tout, c’est la patte graphique du titre qui lui confère son charme unique : de la 2D plutôt simple, mais emplie d’infimes détails et utilisant perpétuellement une palette de couleurs du meilleur goût. Mais trêve de blabla, les vidéos et images illustrant ce texte parlent d’elles-mêmes.

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Castle Crashers, c’est un peu l’anti-blockbuster de fin d’année : un titre sans prétention, programmé par une poignée de passionnées, doté d’une vraie personnalité et d’un gameplay classique mais extrêmement bien huilé, Vous aussi, les suites à rallonge privilégiant l’esbroufe vous fatiguent ? Alors intéressez vous quelques instants à ce beat’em all défoulant (et jouable à quatre, qui plus est), réussissant à trouver brillamment l’équilibre entre fibre nostalgique et innovation. Chapeau The Behemoth