Test Brothers In Arms DS (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Un Brothers in Arms sur DS ? Evidemment ça interpelle tout de suite. Comment ce type de jeu peut il être adapté en termes de graphismes, de technique et de maniabilité sur une console portable aux capacités somme toute assez modestes. Et bien les développeurs ont réussi le tour de main de nous surprendre. Malgré un thème revisité des milliers de fois, une série vue et revue, on s’immerge très vite dans ce nouveau volet.


Il faut certes un léger temps d’adaptation pour bien intégrer les déplacements à la croix et la visée au stylet (système ayant déjà fait ses preuves sur Metroid Prime Hunters) mais dès les premières minutes on est pris dans le feu de l’action. Pas de réelle trame scénaristique dans cet opus. On reçoit des ordres au fil des missions, on les exécute, pas de question ! Ce que le joueur remarque assez rapidement et qui est, au final, assez agréable, c’est qu’on se sent épaulé tout le long du jeu. Non pas aidé, mais épaulé, encadré.


A aucun moment notre personnage, un trouffion de base dont on ne connait ni l’identité ni le passé, ne se retrouve livré à lui-même. Quelle que soit la mission ou l’objectif, d’autres soldats sont toujours à proximité. Ils ne sont pas forcément d’un intense soutien en combat, quoi qu’il en soit leur présence aide à l’immersion. De plus un indicateur à l’écran sous forme de flèche nous indiquera tout le temps où nous rendre et d’où viennent les ennemis. Si tous ces éléments peuvent entrer dans le cadre d’un débat sur le bien fondé de la linéarité, ici on ne tergiverse pas trop sur son efficacité.


La progression est de ce fait fluide et extrêmement dynamique. Et l’ennui, l’ennemi public numéro un du jeu vidéo, ne vient jamais nous titiller de quelque manière que ce soit. L’action ne s’arrête jamais. On court se mettre à couvert derrière une barricade, deux des hommes qui étaient avec nous meurent sous les balles, un troisième va se placer à la mitraillette sur la droite et un dernier nous interpelle pour le suivre. Des phases en véhicule : tank, 4x4 ou des missions variant sniper et bazooka, on n’arrête pas. On s’y croirait alors qu’on joue sur un écran de 3 pouces. La maniabilité suit et si elle nous déroute un peu au départ, elle s’avère incroyablement convaincante.


La visée se fait à l’aide du stylet et on tire avec la gâchette gauche. Le rechargement se fait aussi avec le stylet d’un mouvement vers le bas sur l’icône du chargeur. Le joueur peut également balancer des grenades en appuyant sur l’icône et en relâchant lorsque l’indicateur est placé au dessus de sa cible. Le couvert quant à lui est automatique du moment qu’on se colle à un mur ou une barricade. Pratique pour longer un mur et passer la tête pour tuer les ennemis. Des systèmes simples et très efficaces. D’autant plus qu’on apprend sur le tas, aucun didacticiel en début de partie ne vient casser le rythme.


En terme de rythme on peut également saluer les points de sauvegardes très bien répartis. En cas de mort on ne doit pas refaire toute la mission, on reprend toujours assez près de là où on était. Et ça risque d’arriver puisque certains passages sont quand même assez ardus. Bien qu’on ne puisse pas dire que la difficulté représente un énorme challenge. Les missions s’enchaînent assez vite.


Et c’est là qu’on en vient malheureusement au sujet qui fâche. A savoir la durée de vie. Le titre comprend en tout trois campagnes : la Normandie, la Tunisie et les Ardennes, pour un total de 16 missions. Il faut compter en tout (et en voyant large) 6 heures pour venir à bout des trois campagnes. Cependant les plus acharnés pourront les rejouer dans un niveau de difficulté supérieur qui se débloque à chaque fin de mission. La durée de vie est aussi augmentée par la possibilité de jouer en multijoueur en ligne.


Mais ne nous voilons pas la face malgré une réalisation à toute épreuve et des mises en scènes assez impressionnantes, le soft souffre de quelques défauts. Certes on ne pensait pas la DS capable de tels graphismes qui sont du niveau de la première Playstation. Mais malgré tout, on regrette les petits ralentissements qui ont lieu ça et là. Ils sont brefs et pas tellement fréquent mais malheureusement bien présents. Autre point contestable : l’IA des ennemis. Pas catastrophique elle ne surprend pas non plus. En bref les ennemis ne sont pas très futés et ne prennent pas beaucoup l’initiative de se déplacer. Enfin, souvent les limites de la zone de mission sont mal définies et on perd bêtement parce qu’on s’est « éloigné » sans vraiment le vouloir. Des détails qui ne nuisent pas tellement sur notre plaisir de jeu. Le défaut majeur étant vraiment, insistons dessus, la très faible durée de vie.




Malgré des petits défauts évoqués plus haut Brothers in Arms reste un FPS d’excellente facture. Une action incroyablement dynamique et une réalisation assez époustouflante sur la petite portable de Nintendo devrait en séduire plus d’un. On regrette que la durée de vie soit si courte (une après-midi pour en venir à bout) car le titre fera sûrement passer un très bon moment à son possesseur.