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Test Braid (PS3, Xbox 360) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 17 Décembre 2009 , PS3 Sortie le 06 Août 2008 , Xbox 360 Sortie le 10 Avril 2009 , Plus de tests sur PC
Publiée le 15/09/2008 à 00:09, par Fei

Test de Braid

L’accouchement de Braid sur le Xbox Live Arcade n’aura pas été de tout repos pour Jonathan Blow. Le game-designer a notamment dû batailler avec Microsoft pour répondre à certaines exigences de la firme de Redmond. Mais, heureusement, le géant américain n’est pas intervenu dans le développement du jeu. La société a même facilité les choses afin de contourner certaines règles du XLA. Jonathan Blow a donc pu laisser parler son talent pour nous livrer un véritable chef d’œuvre.

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En ralentissant la sortie des boules de feu, votre personnage peut grimper sans se faire brûler
Si le jeu vidéo croule de plus en plus sous les blockbusters issus des plus grands studios de développement, des jeux indépendants parviennent malgré tout à se faire une petite place dans le paysage vidéoludique. Et ce, en grande partie grâce aux portails de téléchargement que sont le Xbox Live Arcade, le PlayStation Network ou le WiiWare. LostWinds ou Castle Crashers en sont deux bons exemples récents. Braid en est un autre. Mais le titre de Jonathan Blow fait bien plus que de sortir du lot. Il présente même assez de potentiel pour marquer profondément tous ceux qui goûteront à ce véritable petit bijou. Sous ces faux-airs de jeu de plates-formes en 2D, Braid est en réalité davantage un jeu de réflexion composé d’une succession d’énigmes, qui repose toute entière sur la manipulation temporelle. Le concept n’est pas nouveau mais il est ici parfaitement exploité. Il est l’essence même du jeu. Sur cet aspect, Braid renvoie Prince of Persia au bac à sable. Là où le titre d’Ubisoft utilise le retour dans le temps comme un simple « gimmick sympa » (pour reprendre les mots de Blow), Braid s’appuie entièrement sur le concept du retour en arrière. Son fonctionnement en est totalement tributaire. Dès lors, le joueur ne peut pas perdre.


Pour autant, le titre ne manque pas de challenge : bien au contraire. Les casse-tête de Braid sont parmi les plus ingénieux que l’on ait pu voir. Même un Zack & Wiki, pourtant excellent, ne tient pas la comparaison. Les puzzles du jeu disposent non seulement d’une mécanique parfaitement huilée mais proposent aussi une difficulté subtilement dosée. Ils sont suffisamment pointus pour mettre votre matière grise en ébullition mais ne paraissent jamais impossibles à résoudre. C’est toujours avec une immense fierté que l’on parvient à récupérer les 60 morceaux de puzzle disséminés dans les cinq mondes du jeu (numérotés de 2 à 6). En outre, la manipulation temporelle répond à une logique différente dans chacun des mondes. Si le premier niveau parcouru se base sur un simple retour dans le temps, par la suite, on se retrouve confronté à d’autres formes de réalité. Par exemple, ce monde où le temps est lié au déplacement du héros. S’il avance, le temps s’écoule, s’il recule, il revient en arrière. Dans un autre, via son anneau, le héros peut créer un petit espace dans lequel le temps est ralenti. Il existe encore d’autres alternatives temporelles mais il reste préférable de les découvrir soi-même.

Quand Mario rencontre LynchRetour au sommaire
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Chaque détail du jeu a son importance sur la compréhension totale de l'histoire
En l’état, avec son level-design minutieux et réfléchi, qui rend notamment hommage à Super Mario Bros. (le drapeau à la fin de chaque monde, les tuyaux, les canons, certains dialogues…) en passant par l’illustre Donkey Kong, Braid serait déjà un jeu brillant. Mais le titre de Jonathan Blow n’en reste pas là. Il a beau être tout en 2D, certains arrière-plans, façon peinture à l’eau, font de Braid une véritable œuvre d’art. Mieux encore, le style graphique fait ressortir l’ambiance mélancolique et mature du jeu. Mais c’est avec son scénario que Braid se révèle totalement. Derrière une simple histoire de sauvetage de princesse (la référence à Mario encore), Braid va en fait beaucoup plus loin. Au fil des pages lues en introduction de chaque monde, une toute autre réalité semble se dessiner. Braid aborde des thèmes adultes. Il parle de couple, de l’enfance, de l’alcoolisme… L’épilogue du jeu (facilement l’un des moments les plus marquants de l’histoire du jeu vidéo) termine de nous plonger dans un univers lynchien dans lequel chaque monde représenterait les peurs du héros. Un choc bouleversant, d’une rare intelligence et en totale cohérence avec son gameplay, qui questionne le joueur sur son propre rapport avec le jeu vidéo. Tels les puzzles qu’il faut reconstituer tout au long de l’aventure, Braid nous laisse sur les rotules, avec quelques morceaux d’une histoire, qu’on peine à relier entre eux. Au joueur de se forger sa propre interprétation.

Vidéo d'illustrationRetour au sommaire
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On a beau chercher un défaut à Braid, on n’en trouve pas. Trop court ? Pour un titre XLA, la durée de vie est plus qu’honnête même s’il est vrai qu’une fois les énigmes résolues, on n’aura pas forcément envie d’y retourner. En revanche, on n’a pas fini de se torturer les méninges dans les méandres d’un scénario d’une profondeur inattendue. C’est bien simple, on aimerait pouvoir revenir dans le temps pour redécouvrir indéfiniment Braid et ses puzzles admirables. Un joyau brut signé Jonathan Blow. Retenez bien ce nom.
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