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Test Baby Foot (Nintendo Wii) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 07 Août 2008 , Nintendo Wii
Publiée le 08/08/2008 à 00:08, par NadBen

Test de Baby Foot

Le baby foot fait partie de ces jeux qui étaient populaires avant que les bornes d’arcade n’investissent les cafés et ne leur volent la vedette. Avec son image vieillotte, obsolète et la disparition des pièces de deux francs aidant, nous pensions l’ère du baby foot révolue. C’était sans compter sur la Wii qui se plaît à accueillir des titres surprenants, peu importe leur nature, du moment que leur gameplay peut plus ou moins s’accommoder de la Wiimote. Baby Foot s’inscrit dans cette lignée.

Roulettes et boulettesRetour au sommaire
roulettes-boulettes
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Après le billard, les fléchettes et le bowling (Brunswick Pro Bowling est également édité par 505 Games), il faut croire que la mode est au portage sur console des jeux de papa (voire de grand-père), et que dans cette discipline, la Wii se pose en championne. Le détecteur de mouvement de la console de salon de Nintendo semble attirer à elle tous les titres où le « physique » prend le pas sur la réflexion, et de la réflexion il n’en faut pas beaucoup pour jouer à Baby Foot. Dans le menu accueil, on trouve un tutoriel destiné à familiariser le joueur avec les commandes et les types de coups possibles. Pas très didactique, il se résume à vingt « missions » à compléter dont seulement la moitié est disponible d’entrée, les autres étant à débloquer. Il apprend à bouger les barres et les joueurs, à faire des passes « horizontales » (comprenez latérales) et verticales (en profondeur) et à tirer. Certaines explications sont si floues que le défi en devient hermétique et qu’on ne comprend pas bien ce qu’il faut accomplir (le défi n° 5 obtient la palme).


Passons sur le tutoriel pour entrer dans le vif du sujet, le mode principal intitulé Championnat et sous-titré « Défiez le champion du baby ! ». Ne vous fiez pas au titre même s’il est drôle, dans ce mode il faut affronter plusieurs adversaires à la suite dans des matches de cinq points en trois manches gagnantes. Des hommes et des femmes aux noms et aux physiques plus incertains les uns que les autres se succèdent en face de vous. Rassurez-vous, pas la peine d’avoir terminé les didacticiels pour remporter la coupe dorée du champion de baby tellement ce qui se passe sur la table n’a pas grand-chose en commun avec le baby foot que nous connaissons.


Le match se résume à des frappes, ricochets, roulettes et reprises sans aucun contrôle ni technique. Si vous jouez avec en tête la pensée coupable de frapper la balle comme elle vient, sans aucune construction, rassurez-vous, l’intelligence artificielle fait pareil. La possibilité de shooter au but dès l’engagement, sans faire de passe rend le principe même de l’engagement surréaliste. Les joueurs face à face entament un ping-pong avec leurs jambes jusqu’à ce que la balle se décide aléatoirement à choisir un côté, au bon vouloir du ricochet et il n’est pas rare qu’elle aille droit au but. Vers la fin du championnat, le niveau de difficulté étant sensé s’élever, on assiste à quelques tentatives de l’IA d’effectuer des passes entre joueurs d’une même barre (la fameuse passe horizontale), mais les points marqués restent pour la plupart dus à des contres, des rebonds intempestifs, des auto-goals, rien de très construit. Malgré cela, une fois chaque adversaire battu trois fois, le tout sans aucune ambiance autour de la table, le tournoi s’achève. On attend, on pense que le vrai jeu reste à venir. Mais non. Victoire, la coupe dorée et aliasée du champion de baby est conquise, les crédits déroulent, fin. Si seulement cela n’avait coûté qu’une pièce de deux francs.


Barrette à zéroRetour au sommaire
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Baby Foot se révèle frustrant par le manque d’intérêt de son mode principal, mais ce n’est pas tout, loin de là. La jouabilité de ce genre de soft compte comme un aspect primordial dans la qualité du gameplay, hélas celui-ci se trouve accablé dans ce domaine. Le choix entre une configuration « arcade » et une autre « simulation » sensée être plus élaborée est possible mais même en simulation, on a du mal à retrouver sur l’écran le coup qu’on s’escrime à placer. Le stick du Nunchuk se bouge de haut en bas pour déplacer les barres, celles-ci se sélectionnent avec A. Il existe deux manières de frapper au but, une simple et une compliquée voire impossible. Le bouton C déclenche une roulette qui propulse la balle droit devant, voilà pour la manière simple et efficace. L’autre méthode utilise le détecteur de mouvement et se fait par une rotation du poignet droit, Wiimote horizontalement dans la main comme en manipulant une poignée de baby. Le coup se fait facilement dans le vide, mais balle au pied il se révèle totalement ingérable. Trois fois sur cinq, le ballon finit derrière le joueur et nombre d’auto-goals surviennent ainsi. Une des grosses lacunes de Baby Foot réside dans le maniement de la balle. Il est strictement impossible d’immobiliser la balle en la bloquant avec un joueur. Ce qui peut sembler un détail change pourtant beaucoup la façon de jouer et de construire les actions. Sans pouvoir poser le jeu, on est condamné à frapper la balle comme elle vient et l’intérêt du baby foot dans ces conditions est plus que limité.




A défaut de les pallier, le soft de 505 Games pourrait compenser les gros défauts de son gameplay par sa réalisation. Il n’en est rien, celle-ci s’avère tout aussi médiocre. Les matches se déroulent sur un baby qui assure le strict minimum en termes de modélisation bien que les licences officielles des principales marques soient présentes. Les textures sont repoussantes et les détails inexistants, tous les éléments présents à l’écran son grossièrement reproduits, même les barres sur lesquelles sont fixés les joueurs souffrent d’aliasing lorsqu’elles sont en surbrillance. La balle est dotée d’une animation de piètre qualité et manque totalement de réalisme. Passons sur son aspect, la manière dont elle se comporte se trouve aux antipodes de la réalité. La physique totalement improbable du soft réinvente le concept d’inertie et les rebonds surprennent une fois sur trois. La balle semble rouler indéfiniment avec toujours la même vitesse, donne l’impression de ne rien peser, un peu comme une balle de ping-pong. Les joueurs apparaissent comme de vulgaires morceaux de plastique, rien ne différencie les équipes entre elles hormis une couleur unie criarde.




L’environnement autour de la table aurait gagné à ne pas exister tant il apparaît vide, sans saveur. Pas de spectateurs, pas d’ambiance ni même un poster au mur, le Championnat de baby a pour cadre une pièce vide et déprimante digne d’un monastère. Hormis le bruit de la balle qui rebondit qui, soit dit en passant ne sonne pas comme on s’y attendrait, rien de viendra perturber votre concentration tant c’est le néant qui règne autour du baby foot. La musique qui se place à la hauteur d’une console 16 bits ne parvient pas à faire diversion, elle a le don d’exaspérer très rapidement, elle aussi.


Habituellement, ce type de jeu est à conseiller seulement aux spécialistes ou aux amateurs confirmés. Mais dans le cas de Baby Foot, tout joueur ayant un tantinet pratiqué la discipline sur une vraie table se rendra compte de son manque de réalisme. Ce qui se passe sur la « pelouse » ressemble à tout sauf du baby-foot, les aspects techniques et stratégiques ont totalement été éludés et hormis l’ennui et la frustration, ce soft ne procure pas de sensations réelles. Plombé par une prise en main à la réactivité douteuse, le titre de 500 Games reste sans intérêt même à plusieurs tant les parties révèlent plus du chaos sur table qu’à un véritable affrontement. Ajoutez à cela une réalisation affreuse et vous avez les ingrédients pour un titre à éviter à tout prix.
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