Test Ankh - La Malédiction Du Roi Scarabée (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Le personnage principal de ce point&click se nomme Assil, fils de l’architecte du Pharaon. Alors qu’il organise une petite fête dans une pyramide avec des amis, il brise sept urnes (quel maladroit !). Ce petit drame domestique a pour conséquence de réveiller une momie qui lui lance aussitôt une malédiction. Celle-ci fait de lui porteur de l’ankh, un artefact appartenant autrefois à Osiris. Assil va tout faire pour se débarrasser de la malédiction. C’est donc dans une Egypte bourrée de clins d’œil en tous genres qu’il va devoir évoluer. Melting-pot de l’Egypte ancienne et du monde moderne, chaque cinématique ou dialogue est ponctué par des doses d’humour qui dynamisent l’aventure : un chamo-matique, une momie qui utilise une calculatrice… Cet humour, dynamise l’histoire et la rend plus intéressante, ce qui pousse à finir le jeu pour en connaître la fin. Sur ce point, la version DS ne s’éloigne pas de l’opus PC. En revanche, au niveau du gameplay, ça se gâte...


Qui dit DS, dit capacité tactile et utilisation du stylet. Malheureusement, ces deux fonctionnalités se résument ici à seulement à déplacer Assil avec le stylet (ou avec la croix directionnelle). Mais cela fonctionne à merveille et on préfère bouger notre petit égyptien au stylet sur l’écran du bas. Hélas, des éléments viennent empiéter sur cet espace. Ankh DS ne dispose pas d’inventaire ni pour les objets, ni pour les actions à effectuer. Tout cela est dispersé sur l’écran tactile et gêne la visibilité. Le joueur est obligé de cliquer sur l’objet à prendre pour le combiner avec un autre ou l’utiliser. Et il doit obligatoirement cliquer sur une action (prendre, déplacer, parler ou regarder) avant de l’effectuer. Chaque action ne se fait pas automatiquement ce qui ne facilite pas la tâche.
Comme les options trainent sur l’écran tactile, la visibilité s’en trouve encore plus réduite puisqu’il ne reste plus qu’sur un seul écran pour le jeu lui même, et si petit. Donc pour trouver les objets à prendre, il faut plisser les yeux et cliquer un peu partout. Cet aspect si mal géré fait que trouver tel ou tel élément devient difficile. Alors qu’en soi, la progression de l’aventure ne l’est pas, mais on perd du temps à chercher certains items… Heureusement, quelques indices sont donnés pour faciliter la progression. Par exemple, lorsqu’Assil sous entend que tel ou tel objet peut l’aider à accomplir une action. L’écran du haut ne sert à rien : il affiche seulement les objets en gros plan. Très innovant n’est-ce pas ?… Avec tous ces petits détails, le gameplay en prend un coup : c’est vraiment dommage.


Le reste de l’aventure passe aussi par des dialogues à choix multiples, mais les phrases mènent finalement toujours à la même réponse. Au début de l’aventure par exemple, Assil fait face à des mercenaires. Vous avez beau choisir n’importe quelle phrase, il perdra sa pièce d’argent. Pour la récupérer, il doit leur parler à nouveau et la réponse sera la même. Dommage que les choix n’influencent pas, même légèrement, l’histoire pourtant très intéressante et que l’on aimera suivre pendant les quelques heures de jeu. Celui-ci se finit assez vite, une fois que l’on connaît les énigmes par cœur.


Côté technique, Les cinématiques pixellisent légèrement, gâchant le rendu correct de la DS qui montre cependant quelques faiblesses d’affichages. La version PC était plus belle que ça et la DS pouvait mieux faire. Les environnements représentent bien les lieux célèbres du monde égyptien : le Nil, les souks ou l’oasis somptueux, mais la modélisation trop simpliste des personnages déçoit un peu. Ce qui n’est pas le cas lors des cinématiques. La bande son s’accorde parfaitement avec l’univers égyptien. Quant au doublage, ce dernier a fait l’objet d’un travail minutieux et restitue l’humour omniprésent.


Ankh : La malédiction du roi scarabée reste un bon point&click, mais sans plus. L’utilisation de l’écran tactile de la console déçoit largement et le portage de PC à DS a fait perdre au jeu sa beauté. Un seul conseil : le faire plutôt sur PC, ce qui se présente comme la meilleure option, même si avoir l’Egypte à portée de main et sur soi reste un plus.