Panzer Dragoon Saga

Développeur : SEGA
Genre : inclassable
Date de sortie : Juin 1998

Ou quand la 3D venait d'être maîtrisée :

31/01/97 : Apparition dans son intégralité et pour la première fois du premier RPG mythique en 3D j'ai nommé : Final Fantasy 7.
C'est la fête dans les charts et dans les bureaux de Sony société créatrice de la Playstation.
Le coup de génie Parfait vient de voir le jour changeant à jamais la face du jeu vidéo ce qui marqua les joueurs.
29/01/98 : Sortie de l'attendu Azel Panzer Dragoon RPG (en faibles quantités) dernier jeu de la SEGA Saturn, (faute de succès commerciale) sa sortie hors Japon était à cette époque encore incertaine.
La fierté du travail accompli est la, ce dernier titre conclue une saga démarrée avec cette machine et qui cessera sur cette même machine.

Rien d'exceptionnel en apparence, les applaudissements viennent une fois le jeu inséré, une bonne trentaine d'heures plus tard.



Début de l'autopsie :

La version pal est identique à la version US hormis le cover des CD, nous retrouvons donc un jeu tenant sur 4 disques (chose apparemment irréalisable à notre époque...) répartis dans deux boites plastifiées protégeant de superbes lithographies le tout rangé dans un carton?avec également la même version VOST.

C'est sans connaître ce dernier contenu que je commença la partie et comme dans pas mal de jeux Saturn le début du scénario est clairement annoncé dans la notice, c'est une bonne chose car la traduction peut se révéler très légère.(étrangement celle de la fin était très convenable.).



Changement de style et rendement maximal :

Comme en atteste le titre japonais ce Panzer Dragoon est donc un RPG, mais ce ne sera pas un RPG dit « classique » il n'en reprend que quelques éléments qui n'ont pas autant d'importance : le levelling, le combat au tour par tour et la trame scénaristique.

Il n' y a donc pas de phases de shoot em up les fans seront déçus ou pas?

La première chose qui vous frappera est la beauté graphique du jeu, elle prouve ici que la Saturn maîtrise parfaitement la 3D : possibilité de tourner à 360°, profondeur de champ, 3D en temps réel, pour la première fois utilisation de l'effet « jour/nuit »...
La Saturn est utilisée « jusqu'à l'os », une orchestration des musiques superbe et un gameplay quasiment sans faille achèvent le tout, seuls de rares ralentissements feront leurs apparitions.
C'est dans ces conditions incroyables sur cette console que nous progresserons, chaque lieu visité a bénéficié d'un soin particulier même si l'on ne peut que constater le faible nombres de PNJ présents à vrai dire une assez grande partie des PNJ joue un rôle dans l'aventure.

Le système de jeu peut se diviser ainsi :

Phases hors combat : on visite les villages à pieds sans trop d?indications, nous sommes la plupart du temps dans les cieux sur le dragon évoluant dans des espaces linéaires actionnant divers interrupteurs.
Ceci est la plupart du temps assez fastidieux, le dragon étant assez lent et les surfaces sont grandes ce qui tranche avec la « carte du monde » de taille moins que moyenne.

Phases de combats : un des point forts du jeu.

Ils sont donc au tour par tour et aléatoire, il ne se font qu'à dos de dragon.

Vous possédez 2 types d'armes : un gun customisable ou bien votre dragon.
Vous devez tenir compte de trois éléments important : l'ennemi (chacun à sa manière de se faire tuer), le radar qui vous indique en vert l'endroit sur, en rouge le danger et « sans couleur » la zone neutre, le dernier élément est votre jauge de charge : elle se remplit si vous restez immobile arriver à 33% de celle ci il vous sera possible d'effectuer une action au maximum vous disposez de 3 actions.
Il vous est entre autre possible d?utiliser divers berseks qui nécessite de posséder de la « magie » vous pouvez également changer la forme du dragon.
Chaque combat est et rapporte de l'expérience (inutile) et de l'argent (peu utile).
Ils sont égalements notés selon votre performance plus vous tuerez vite un ennemi plus votre note sera élevée.
Chaque ennemi à sa manière de se faire vaincre et son point faible, l'assemblage de tous ces éléments donnent un aspect tactique très intéressant mais ils sont longs à charger et à jouer, 2 combats suffisent à « gaver » le joueur, cette lenteur joue vraiment sur le plaisir de jeu.



Vous devez vous demander si vous avez lu tout ceci ou est le point fort de Panzer Dragoon Saga (?)

Une pièce de théâtre :

Des cinématiques en image de synthèse parfaitement réalisées et distillées qui nous narre le destin de trois personnages (dont un très charismatique) qui n'auraient jamais du se rencontrer, c'est ça la promesse de PDS une histoire décousue au départ et qui se « recoud » au fil du temps jusqu'à la fin.

Les cinématiques d'un point de vue technique ont « un grain » style Metal Slug ce qui rajoute beaucoup à ses scènes.
Elles ont quasiment toutes un coté sombre qui est la pour renforcer l'intérêt du joueur à cette « poésie », certaines d'entre elles sont tellement bien insérées que leur âme est presque palpable.



Une fin que vous n'oublierez jamais.

Une fois le boss final expédié (comptez 45 minutes, il est très long et instructif) arrive la fin de la Saga.
Sans la dévoiler, il faut que vous sachiez qu'elle est surprenante à la hauteur de ce qu'a été votre aventure.
Pas d'explosions, pas de cinématiques, pas d'au revoir les larmes submergées par l'émotion...voilà ce que je dirais afin de la résumer :

« Vous avez atteint votre but, il ne vous reste plus qu'a rentrer chez vous ».
Ce ressenti est d'ailleurs accentué par les diverses cinématiques qui défilent.

Voilà une fin unique dont je ne peux parler plus sans dévoiler le scénario mais sachez qu'elle est très ambigüe, c'est pour moi la meilleure façon que l'on ait trouvé pour conclure cette oeuvre qui dès le début apparaissait comme quelque chose de « brute » loin de tous formats.

En conclusion :

Dur, très dur ce jeu, il ne m'a que très peu amusé certes il est beau en mais la progression est vraiment laborieuse, les combats sont ennuyeux car trop long, chercher des personnes/portes et actionner des interrupteurs pendant 30 H sans rien d'autre à faire c'est quasiment inhumain........mais quelle mise en scène.

Les Notes :

Graphismes : 19,5/20

Pourquoi pas 20 me direz vous ? La perfection n'existe pas, par moment le jeu est trop sombre.

Maniabilité : 17/20

Le viseur hors combat n'est pas toujours précis, un peu plus de rythme n'aurait pas fait de mal.

Bande Son : 18/20

L'orchestre a fait son boulot seule une la redondance de certains thèmes viendront perturber vos oreilles.

Plaisir de jeu : 10,5/20

Pour tout ce qui a été cité plus haut, aucun obstacle hormis les combats.

Durée de vie : 14/20

L'aventure principale est assez longue, comptez une vingtaine d'heures pour finir le titre (30 pour moi)...si vous trouvez tout de suite ou sont placés les interrupteurs dans le cas contraire il est fréquent de tourner en rond.

Scénario : 19/20

J'ai déjà tout dit...



Vidéo : www.youtube.com... (bataille)
www.youtube.com... (introduction)
www.youtube.com... (belle cinématique, spoiler)

Les 2 opus shoot em up (et en VO) par Slaine :

www.jeuxvideo.fr...
www.jeuxvideo.fr...
Edité le 12/07/2007 à 08:03