ZeniMax (Bethesda) porte plainte contre Oculus VR

En début de mois, nous évoquions la querelle opposant les sociétés Oculus VR et ZeniMax, la seconde reprochant à la première le vol de certaines propriétés. L'affaire prend aujourd'hui une tournure plus formelle avec le dépôt d'une plainte en bonne et due forme auprès d'un tribunal fédéral texan.

Au travers de cette plainte, ZeniMax exprime ses griefs à l'encontre du fabricant de l'Oculus Rift. Il lui reproche d'avoir débauché certains employés, d'avoir volé certains secrets commerciaux du groupe et notamment d'avoir utilisé Doom 3 : BFG Edition sans autorisation préalable. Oculus VR est également accusé de rupture de contrat, de concurrence déloyale, d'enrichissement sans cause et de vol de propriétés intellectuelles.

Autant de chefs d'accusation qui promettent une longue bataille juridique. ZeniMax fait remonter toute cette affaire à l'année 2012 alors que Palmer Luckey - fondateur d'Oculus VR - ne disposait que d'un prototype de son casque de réalité virtuelle. Ses rencontres avec John Carmack et différents employés de ZeniMax auraient alors permis de faire des avancées significatives et, toujours selon le plaignant, le casque de l'époque ne comportait à cette époque encore aucun des composants essentiels du Rift actuel.

ZeniMax pointe également du doigt le fait qu'à l'E3 2012, Oculus VR faisait des démonstrations de son casque avec l'aide de John Carmack sur le jeu Doom 3. « Pire encore », ce n'est qu'après l'événement de Los Angeles que Palmer Luckey a fondé Oculus VR, à l'aide de technologies directement issues de ZeniMax.

Interrogé par Polygon, Oculus VR reste sur sa ligne de défense et indique que « la plainte de ZeniMax n'a pas le moindre fondement ». Le représentant de la société a ainsi précisé que « comme il a déjà été déclaré, ZeniMax n'a contribué à aucune des technologies Oculus. Oculus se défendra vigoureusement contre ces allégations ».