Gran Turismo 5 : toutes les infos de la conf' du TGS

Après une petite apparition lors de la conférence de Sony, Kazunori Yamauchi (papa de la série GT depuis ses débuts) nous a gratifié d'une présentation plus intime concernant son très attendu Gran Turismo 5. Comme lors de l'E3 et de la GamesCom, l'intéressé a étayé quelques aspects de son bébé. Cette fois, il s'est concentré sur l'aspect social du jeu, les évènements spéciaux, la météo, ainsi que quelques « nouvelles » courses et voitures.


Parlons tout d'abord de ces tracés « inédits » dont parlait Yamauchi. Il s'agit en fait de Trial Mountain, Laguna Seca et le Circuit de la Sarthe de nuit. Pas de surprise pour les plus fidèles amateurs des Gran Turismo qui savent que ces circuits sont déjà présents dans la série (le premier est récurrent dans tous les volets, le second est présent à chaque fois depuis GT2 et le troisième était disponible, de jour, dans GT4 de mémoire). Le producteur avance malgré tout que Laguna Seca et Trial Mountain ont été complètement refaits, d'où l'appellation « nouvelles courses ». On ne demande qu'à en avoir la preuve manette en main.

Au niveau des bolides, Yamauchi a dévoilé la présence des Kübelwagen, Schwimmwagen et la Samba Bus (hippie approved et une des voitures apparemment chère à son cœur) et a donc fait la part belle au constructeur allemand Volkswagen. Il ne s'agit pas forcément de bêtes de course, mais leur présence est toujours un plus pour les amateurs et collectionneurs de bolides virtuels. Le développeur japonais a également mis en avant la Isuzu 4200 R, un concept car assez chouette présenté lors du salon Tokyo Motor Show de 1989. Enfin, cocorico, la jolie GT by Citroën (dont l'extérieur a été dessiné par le constructeur français et l'intérieur par Polyphony Digital) a été, elle aussi, mise sous le feu des projecteurs.

Ensuite, Yamauchi a développé l'aspect communautaire de GT5. Une rubrique « Communauté » permettra d'échanger des messages, de partager ses albums photos/voitures/tracés propres, de consulter son profil ou encore de gérer son « lounge » (il s'agit d'une zone dévoilée lors de la GamesCom et accessible seulement à vos amis, dans laquelle on peut lancer toutes sortes d'épreuves pouvant accueillir jusqu'à 16 joueurs en même temps ou assister à une course sans y participer).

Le joueur dispose en plus de cela d'une interface nommée « My Home », sorte de nerf central pointant vers la plupart des informations nécessaires. Cette « page » est disponible aussi bien avec le jeu sur PS3 que via un navigateur web. En effet, le credo donné par Yamauchi est « Gran Turismo anywhere ». Comprenez par là qu'il sera possible d'être connecté un maximum avec son petit univers GT, grâce à une sorte de page web/micro site qui donne accès notamment aux images ainsi qu'aux messages qui nous concernent. Et cela d'où que l'on soit.

Le site gran-turismo.com offrira ainsi à chacun la possibilité de consulter sa page personnalisée en indiquant son identifiant PSN, dès le jour de la sortie de GT5. De même, il devrait être possible de gérer la partie B-Spec (management d'un pilote) via un navigateur web au lieu de le faire directement avec le jeu. Nous en saurons sans doute plus dans les jours et semaines à venir. Yamauchi-san énonce que le « Gran Turismo Anywhere » fait le pont entre l'industrie du jeu sur navigateur et du jeu plus traditionnel sur console... rien que ça. À voir tout de même, les tenants et aboutissants de la chose dans la pratique.

Le créateur de la série GT a présenté la rubrique « Special Events » lors de son entrevue avec les journalistes. Cette dernière comprend le karting, l'école de conduite, le Nascar, un challenge de rallye avec Sébastien Loeb et un mode Gran Turismo Rally. Yamauchi s'est d'ailleurs davantage étendu sur les courses Rallye, justement. En effet, l'intéressé a énoncé la présence des départs différés, du contre-la-montre avec temps cumulé, et surtout le fait que le jeu puisse générer automatiquement des tracés avant que nous nous lancions dessus à tombeau ouvert avec notre bolide. Yamauchi nous a même gratifiés d'une petite démo. Seul hic : si le concept est assurément intéressant dans le fond ; dans la forme, le tracé créé par la console paraissait tellement aisé et simpliste que le développeur a pu régulièrement prendre un micro dans sa main droite, pendant que la gauche conduisait. À voir donc.

Le papa de GT5 est également revenu sur la météo qui sera gérée de manière dynamique pendant les courses. Ainsi, il pourra par exemple pleuvoir ou neiger (avec brouillard et effusion d'eau à la clé) alors que l'on a commencé le défi avec un temps bien plus clément et ensoleillé. Assurément un vrai plus au niveau réalisme, d'autant que Yamauchi confirme que le changement de météo induira une variation de la température, de l'humidité et de la pression ambiante. Ainsi, toujours selon ses dires, la surface (l'adhérence par extension) et les conditions de la course évolueront de manière significative au cours d'une même course. Voilà qui devrait intensifier l'expérience de jeu et encourager les joueurs à redoubler de vigilance (les glissades et le manque de visibilité pouvant être des handicaps naturellement importants).

Plus anecdotique, Yamauchi se targue d'avoir créé un bolide qui répondrait à la question suivante : « À quoi ressemblerait une voiture libre de toutes réglementations/régulations ? ». Ainsi est né le projet « Prototype X1 », réalisé en partenariat avec l'équipe Red Bull et dévoilé avec une bande-annonce qui laissait tout juste deviner les formes de la bête (certains lui trouveront un petit quelque chose de la « Batmobile » d'ailleurs).




Enfin, finissons avec quelques informations récupérées lors de la session de questions/réponses qui suivait la présentation. Primo (c'est mon côté italien qui refait surface, pas de panique), Yamauchi l'a confirmé à nouveau : « même si la complexité du projet GT5 se rapproche du programme Apollo, mais le jeu sortira bel et bien »... Après tout, on ne peut pas trop lui en vouloir de préciser ce qui semble acquis pour la plupart des joueurs depuis un petit moment, étant donné les nombreux reports du bébé de Polyphony.

Secondo : malgré leur volonté de tout faire pour avoir un jeu à 60 images par seconde de manière constante, Yamauchi et son équipe ne peuvent nous le garantir du fait des conditions météo dynamiques. Ces dernières donneraient par moment bien plus (trop ?) de travail à notre brave PS3, déjà bien occupée par les « nombreux véhicules présents et la multitude de paramètres gérés en course ». Reste à voir si les ralentissements sont minimes et rares, ou au contraire très perceptibles et récurrents. En tout cas, le papa de GT5 nous a demandé de bien vouloir lui pardonner cette lacune et a énoncé plus tôt que le moteur évoluait encore de manière constante à ce stade de développement. Au demeurant, les quelques phases de gameplay montrées lors de la présentation se sont avérées assez concluantes (choix colorés judicieux, fluidité plus que convenable, comportement des véhicules et bruitages crédibles, modélisation des bolides très satisfaisante, environnements plutôt agréables à l'œil, replays sonnants justes, etc.).

Et n'oublions pas le « Tertio » : Gran Turismo 6 est déjà en développement. L'équipe nippone a depuis quelque temps un certain nombre de choses en tête qui n'ont malheureusement pas pu être mises dans le cinquième opus. GT6 devrait arriver plus rapidement que le numéro 5 puisque, toujours selon Yamauchi, ce volet constitue vraiment un nouveau départ ; une sorte de feuille blanche sur laquelle sont intégrées de nouvelles bases qui visent à faire considérablement évoluer la série en servant de terreau aux titres à venir. La mission sera-t-elle réussie ? La réponse dès le 3 novembre, date de la sortie de Gran Turismo 5 chez nous.



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