Yume Kojo: Doki Doki Panic - Famicom Disk System -

Je vais vous présenter un jeu qui, de nom, n'est pas très connu, et pourtant au regard des premières images, vous dira forcement quelque chose. Mais je ne vais pas vous dévoiler maintenant pourquoi le jeu vous sera familier, et je me contenterais juste de le tester comme un jeu parmi d'autres. Le titre entier est Yume Kojo: Doki Doki Panic (ou Yume Koujou : Doki Doki Panic), et c'est donc sur la Family Computer Disk System (bon ok, c'était pour écrire un nom à rallonge :D, je dirais FDS par la suite) qu'on se retrouve. Je tiens à préciser que je ne possède ni la FDS, ni le jeu que je vais vous tester, mais ceux-ci m'ont été gracieusement prêté par un ami qui se reconnaitra.



La Famicom Disk System, mais qu'est-ce donc ? On connaît tous à peu près la Famicom (la NES au Japon), mais saviez-vous qu'au Japon une extension vit le jour le 21 fevrier 1986 ? Cette extension, la FDS, permettait de lire des disquettes en lieu et place des bonnes vieilles cartouches. Alors, voyons donc comment est la bête...



Comme il s'agit d'une extension, il vous faut bien évidemment une Famicom (et pas une NES !). Elle se compose en deux parties : le lecteur de disquette (qui se place généralement en dessous de la console), et une espèce de grosse cartouche qui va se loger dans le port cartouche. Alors tout cela n'est pas très esthétique, et sent bon les années 80, mais vous êtes obligé de l'avoir pour lire ces fameuses disquettes. Je précise que la FDS ce branche sur secteur, mais un emplacement permet d'y insérer des piles. Je ne vois pas du tout à quoi sa sert, vu que la Famicom ne marche pas à pile, elle. C'est donc rater pour les voyages (je ne crois pas non plus qu'une télé de l'époque était aisément déplaçable). Peut-être leurs restait-il de la place et du coup, PAF! , un emplacement pour pile ! Enfin, là n'est pas le sujet.

Voyons un peu ces fameuses disquettes. Un des arguments de Nintendo pour vendre ces disquettes, était le fait qu'elles comprenaient beaucoup plus de places qu'une cartouche normal, permettaient de sauvegarder et étaient moins cher. Elles étaient d'ailleurs réinscriptibles ! En effet, vous achetiez un jeu sur disquette, si celui-ci ne vous plaisez pas, vous n'aviez qu'à vous rendre sur une borne spécialement conçu par Nintendo. Vous mettiez alors votre disquette dans la borne, vous choisissiez votre jeu, et la borne effaçait votre disquette pour vous mettre un nouveau jeu. Ingénieux non ?



Le désavantage des disquettes est qu'elles sont facilement copiables. En effet, le piratage de jeux fut très important, car deux FDS seulement (et une machine illégal) suffisaient à copier et recopier les disquettes. Nintendo devint alors très retissant face à ses propres disquettes d'autant plus que, les progrès technologiques aidant, les cartouches devinrent finalement plus puissantes que les disquettes.



Déjà il faut que je branche tout l'attirail nécessaire si je veux jouer à Doki Doki Panic. La Famicom est déjà branché, par contre petit problème, il faut encore que je branche la FDS. C'est pas grave j'avais une multiprise, mais deuxième problème : il me faut un autre adaptateur pour les prises européennes ! Car oui, les prises mâles sont plates et plus rapprochés. Mince ! Je retourne donc chez mon ami, qui avait l'attirail nécessaire au bon fonctionnement de la machine. Voila, maintenant tout est branché ! Je pose la Famicom sur la FDS (c'est pas obligé, mais sa fait comme sur les photos ), et j'insère la cartouche dans son port adéquat. Allumage.



Le jeu commence : l'écran titre montre un château pur style arabe dans les nuages et trois ballons qui explosent laissant apparaître des caractères japonais, qui malheureusement me sont inconnus. Tout de suite s'enchaine l'histoire : 2 enfants lisent un livre et de ce dernier sort une patte qui les saisit et les emmènes dans le bouquin. Un singe a tout vu et cours prévenir ce qui semble être le reste de la famille : le père, la mère, le frère et la soeur (qui semblent indiquer que l'action se passe au Moyen-Orient) n'hésitent pas une seule seconde et sautent à leur tour dans le livre magique. C'est alors que... rien ! On nous demande d'insérer la face B de la disquette. Car oui, les disquettes ont deux faces qui permettent donc de transporter plus de donné, mais le lecteur de la FDS ne lit qu'une face à la fois. Il faut donc sortir la disquette en plein jeu, et changer de coté. L'autre désavantage est qu'il faut toujours insérer la face A en premier, attendre que le jeu charge, et insérer la phase B si on veut jouer (je vous rappel qu'ici la face A ne contient que l'intro).



Enfin bref, face B (vous me suivez toujours ?), nous voici dans la page d'un livre et quatre personnages sont sélectionnables. Après avoir choisit le votre, l'aventure commence...



Les quatre personnages sont différents non seulement d'apparence, mais aussi en terme de gamplay ! Chacun a ses propres caractéristiques, que je cours vous citer maintenant :
- Imajin (le fils de la famille) : c'est le personnage « complet » du jeu. Toute ses statistiques seront moyennes que se soit le saut ou la vitesse de ramassage d'objet (que je vous développe après) et de déplacement avec ce dernier.
- Lina (la soeur cette fois-ci) : elle a la capacité de planer sur une courte distance, bien pratique pour franchir de grands obstacles sans se taper toutes les plates formes présentes. Par contre lorsqu'elle porte un objet, elle sera fortement ralentit.
- Mama (d'après le nom c'est la mère) : c'est celle qui saute le plus haut (pas de blagues graveleuses svp ). En plus de sauter très haut en agitant ces jambes (et sa continue...), elle donne cette impression de glisser quant elle est au sol.
- Papa (faut vraiment que je vous dise qui c'est dans la famille ?) : c'est le plus speed de tous ! il va vite déterrer les objets et vite les transporter (sympa quant il s'agit de bombes).



Donc une fois choisi votre personnage, vous allez parcourir avec lui 7 chapitres, chacun composés de trois sous paragraphes (comme on est dans un livre...). Seul Mama aura le privilège de commencer directement au 2nd niveau ! Ceci étant fort appréciable vu que pour finir le jeu entièrement et pouvoir se battre contre le dernier boss, il faut finir tous les 7 chapitres de chacun des personnages (et donc recommencer le jeu 4 fois !).



Oubliez mon titre, ce que je vais vous dire dans ce paragraphe va montrer les similitudes avec les autres jeux du genre. Comme dans la plupart des jeux de plate-forme, vous commencerez votre niveau d'un point A, et il faudra le terminer en allant à un point B. Tout est donc normal. Chaque fin de niveau se termine bien souvent par une sorte de combat contre un animal qui va vous lancer des oeufs (ou bien il va falloir traverser une succession de petit monstres) pour acquérir une orbe qui ouvre la bouche d'un masque accroché à la paroi d'une falaise. Vous entrez dans la bouche (beurk) et c'est le passage au 2ème niveau du chapitre ! Et pour passer au chapitre suivant, vous aurez à battre un boss à la fin du 3ème niveau.



Voyons voir un peu ce qui diffère. Tout d'abord vous pouvez déterrer des objets ! Et oui, lorsque vous vous mettez au dessus d'une plante le personnage peut alors la déraciner, et bien souvent vous aurez le droit à un navet, mais il peut aussi s'agir de bombes, des vies, de têtes africaines (qui glissent sur le sol et tuent les ennemies se trouvant sur leurs chemins) ou tout ce qu'on enterre habituellement (si si j'enterre des bombes préallumées chez moi ). De plus, dans la plupart des jeux de plate-forme de l'époque, fort influencés par Super Mario Bros, il suffit de sauter sur la tête des ennemis pour les tuer. Les développeurs ont voulu changer, et si vous sauter sur la tête d'un ennemi vous ne le tuerez pas, mais il ne vous blessera pas non plus ! Vous pourrez ainsi vous servir de lui comme une bête plate-forme ! Mais comment les tuer allez-vous me dire ? Et bien il va falloir déterrer vos ennemis à leur tour ! Quand vous êtes dessus vous le soulevez, et il faudra ensuite soit le jeter dans un ravin, soit l'envoyer sur un autre ennemi pour faire ricochet et les tuer tout les deux. Vous pouvez aussi utiliser tout ce que vous déterrez pour l'envoyer sur l'ennemi (on prend moins de risque comme ça), ou encore utiliser les blocs "POW", qui vont tuer tout les ennemis à l'écran.



Dans tout ce qui est déterrable vous avez aussi des lampes magiques qui font apparaître une porte pour l'envers du monde ou vous êtes. Souvent dans cette envers (qui est fixe, vous ne pourrez pas vous balader qu'à l'endroit où vous avez fait apparaître la porte) vous trouverez des Warp Zone ou encore un coeur qui rehausse d'un point votre durée de vie. Car oui vous avez un maximum de 2 points de vie au début de l'aventure, qui sont augmentable avec ces gros coeurs (à la manière d'un Zelda). Pour vous redonner les coeurs perdu, des petits coeurs apparaitrons sa et là, souvent lorsqu'on bat un certain nombre d'ennemis. A noter que dans le même genre des étoiles apparaissent aussi vous rendant invincible pendant un cours laps de temps.

A certains endroits vous aurez besoin d'une clef pour passer. Cette clef est gardé tout le temps par des masques, qui vont vous poursuivre une fois la clef trouvée, vous empêchant ainsi d'aller jusqu'à la porte verrouillée.



Les étoiles, les coeurs, tout cela ressemble fort à un univers Nintendo, et en effet un certain Shigeru Miyamoto apparait dans la liste des personnes ayant contribué au jeu. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais je ne pense pas non plus que ce soit une de ces véritables créations.



Les décores sont très colorés, et, bien que nous sommes en 1987 le tout est très joli. Les mondes sont variés, on passe de la montagne au désert, en passant par un monde de glace, des nuages, etc. On regrettera tout de même le fait que les décores soit figés, certain ennemis pas assez détaillés, et que les herbes, par exemple, soient tout simplement noir. Mais ces défauts sont mineurs, et ne gâchent en rien le plaisir de parcourir le jeu.



Coté musique, c'est encore une fois du tout bon, puisque les musiques sont variés et les bruitages vraiment bien fait. Tout rappel encore une fois l'univers de Mario que se soit avec les musiques qui donnent l'impression d'être dans la même ambiance, et les bruitages qui nous font presque entendre Mario lorsqu'il saute.



Etonnant que ce Doki Doki Panic ! Bien que réalisé par un éditeur totalement inconnu (surtout qu'il s'agit en fait d'une chaîne de télé japonaise !), le jeu dispose d'une réalisation et d'un gamplay très riche. Le jeu est bon, riche, prenant, et malheureusement très difficile à trouver. Mais au vu des différentes images, je pense que Doki Doki Panic vous a rappelé un jeu, par contre, très connu : Super Mario Bros 2. Le vrai Super Mario Bros 2 est sortit chez nous sous le nom de The Lost Level dans la compilation All Stars sur Snes. Pourquoi avons-nous eu le droit à un jeu qui est en fait le copié/collé parfait d'un autre ? Et bien les japonais pensaient tout simplement que l'Europe et les Etats-Unis n'étaient pas assez doués pour jouer au véritable SMB2, mais qu'il leurs fallait tout de même un 2nd Mario avant de sortir le 3 l'année suivante.





Le test de Super Mario Bros 2 par SMB

440ième test
Message edité le 25/03/2008 à 15:52