Wario Land 3 - Game Boy Color -

Développeur: Nintendo
Editeur: Nintendo
Année: 2000
Genre: Plates-formes
Joueurs: 1 joueur
Support: Game Boy Color



Prémices:
Auréolé du succès des 2 premiers volets, Wario abuse de sa cupidité et nous gratifie d’un troisième opus! En quelques années, ce personnage s’est fait une place au soleil auprès des joueurs nomades tant il a assuré de grande manière l’absence d’épisodes inédits du plombier rouge bedonnant sur Game Boy.
Lui, cynique et obsessionnel, être devenu aussi attachant en deviendrait presque un euphémisme en le désignant d’adorable galopin! En tout cas sa côte de popularité en font un classique de l’univers Nintendo, tant par sa présence dans les jeux de la gamme sportive et ludique de Mario que celles des softs en son nom, plus particulièrement les devenus célèbres Wario Ware. Sa première apparition remonte à Super Mario Land 2 en tant que grand méchant sournois! A part le fait qu’il ne s’émeut guère de son comparse et ennemi Mario, on ne sait guère des liens qui l’unis à l’autre amateur de salopette: frères? Père et fils? Anciens amis? Potes de comptoirs? Plagieur de haut vol?
En fait, le mystère n’est pas si entier que ça puisqu’il serait le cousin de Mario! Cependant, il est avant tout le double maléfique de celui-ci. Moustache faisant, l’essentiel de cet écrit en restera pour cette nouvelle aventure démoniaque d’un Wario en très grande forme!



Une histoire boîte-eau: (sauf que là il s’agit d’un avion)
Profitant d’un temps parfait, le voilà à bord de son fidèle coucou pour une virée dans les airs. Tout à coup, l’engin montre des signes de faiblesse qui le font chuter vers le sol, l’appareil étant hors de contrôle.
Au beau milieu d’une forêt touffue, ses pas l’emmènent vers une grotte énigmatique où il trouvera une boîte à musique sur un socle. Intrigué, il finit par retrouver le mécanisme en secouant l’appareil. Après quelques artifices lumineux, le voilà donc dans la boîte à musique en elle-même! Pris au piège, un visage gigantesque dans la pénombre apparaît et explique la situation politique et sociétale actuelle. A savoir qu’il était auparavant la divinité protégeant ce monde mais qu’une puissance maléfique l’a bouter de son règne en mettant en boîte à musique ses pouvoirs dans 5 différentes. Il faut donc les récupérer et pour motiver Wario le spectre lui indique qu’il gardera les trésors accumulés durant l’aventure et sera libéré de l’enchantement.
Après quelques instant de réflexion, Wario accepte le deal et va rechercher les objets en question pour pouvoir rendre à l’individu ses pouvoirs afin qu’il recouvre la liberté.
Originalité de mise, univers délirant et recette en partie reprise du deuxième épisode, le joueur se trouveras en face d’un scénario intéressant agrémenté de surprises et de nouveaux systèmes à exploiter, ce qui apporte énigmes, neurones à exploiter et cogiter dans certaines situations variées et complexes!



Ma liberté pour un Wariaume:
Dans le registre des principes déjà connus du mauvais Wario, son invincibilité et donc l’inexistence de vie pour le personnage principal mais le même mécanisme de transformations en fonction des contacts rapprochés avec l’ennemi.
Parmi ces distorsions physiques subis pour le bien de l’aventure, notons l’électrification, la glace, la zombification, l’invisibilité, la torche humaine, la boule de neige, la boule de fil ou le vampire par exemple! Certaines seront donc à utiliser à bon escient et disposeront de capacités très utiles et diverses pour certains passages.
De plus, pour retirer ces mutations, il vous faudra réagir avec un autre élément du décor ou tout simplement attendre la fin de celle-ci après un petit laps de temps d’utilisation. Ce qui signifie aussi qu’à certains moments il faudra se dépêcher pour pouvoir profiter de la transformation dans la récupération d’items ou la découverte de passages secrets!
Une ingénieuse aventure se met alors en route, d’autant que cela ne sera pas le seul mécanisme à prendre en compte!
La grosse nouveauté vient aussi du fait de l’alternance jour/nuit dans le jeux. Hé oui, il sera possible d’aborder chaque niveaux dans les deux moments de la journée et cela induit bien sûr des différences notables dans la faune peuplant les environs et certains éléments du décors! Ce changement se remarque lorsqu’on se trouve sur la carte des mondes (de retour dans cet épisode dès le début).
Mais à la base, votre mission sera de récupérer des clés à l’intérieur des niveaux de couleurs différentes pour symboliser la couleur du coffre qu’elles auront pour but d’ouvrir (grise, rouge, verte et bleue) afin de prendre le trésor qu’elles contenaient! Cela impose donc plusieurs allers/retours pour pouvoir récupérer la totalité des trésors que chaque niveaux dissimulent! Ces trésors provoqueront un évènement dans l’écran des cartes du monde (ouverture d’un nouveau niveau par exemple) et il en faudra plusieurs dans certains cas afin de progresser! Y’en a pour une centaine de trésors, le nombre de niveaux étant de 25.



Wario War:
Graphiquement, c’est une exploitation parfaite de la console! Un superbe festival de couleurs et une animation sans faille avec des tonnes d’expressions pour le héros dans ses différents accoutrements et situations, ainsi que pour la marmaille ennemi. Une jolie finesse de détails qui fais plaisir à remarquer lorsqu’on se trouve plonger dans l’aventure et à subir les différentes mutations de Wario en contact avec la faune locale. Un véritable dessin animé dans la poche!
A cela s’ajoute une galerie de méchants originaux et diablement bien représentés, sans compter les boss et le côté parodique qu’il apporte tant par leur attitude que la manière de les affronter (le boss Lapin fais son grand retour et propose un match de football insolite). L’environnement au demeurant n’est, elle aussi, peu avare en variété avec des décors de très bonnes factures, on se retrouveras en forêt, en ville, dans un château…
Les sprites accompagnant les personnages sont suffisamment imposants, détaillés et fluides pour garantir des plaisirs de jeux sans fausses notes.
Pour ce qui concerne la prise en main de l’affreux, là aussi il n’y a proprement parler rien à redire, il répond aux doigts et à l’œil avec au tout départ peu de possibilité d’actions mais dont les prochaines se débloqueront en progressant dans l’histoire!
Wario possédera comme seules capacités, au début, la glissade, le saut en roulant, l’attaque sauté et le sauter accroupi. A lire comme ceci, on lui accorderait bien des aptitudes de gymnaste!
Pour la dénomination des boutons de base, A se cantonne à l’action de sauter et B à l’attaque ou la prise d’objet. La manette multidirectionnelle permet bon nombre d’autres actions comme monter, entrer, descendre, glisser, marcher (rien d’étonnant)… et en s’ajoutant aux autres boutons, c’est encore plus de possibilité!
Côté ambiance sonore, les oreilles ne sont que joliment accompagnés par de délicats bruitages adaptés en tout points à ce qu’il se passe sur votre petit écran et les thèmes musicaux complaisent parfaitement dans l’univers.



Jamais 2 sans 3 comme dirait l’autre:
Cependant, des détails pourront tracasser, comme celle de la présence d’une unique sauvegarde disponible. Ce qui veut donc dire qu’il n’est pas possible de commencer une partie en parallèle d’une autre et que tout le monde ne peut s’essayer à l’aventure dès le commencement si quelqu’un est déjà dedans! Bien dommage compte tenu de la qualité intrinsèque (jamais j’aurais cru placer ce mot) de ce soft!
Dans son intégralité, le jeux sera soit en japonais, soit en anglais! Hé oui, pas de français disponible dans les choix, ce qui s’avère être un peu handicapant par certains moments.
Dans les petits autres détails mais cette fois-ci appréciables et bienvenue, la possibilité de choisir une sauvegarde automatique après chaque niveaux conclus jusqu’au coffre final ou à la dernière porte, l’idéal pour éviter toute crise de nerfs lorsque les piles lâchent… ou sinon une sauvegarde classique.
Le mini-jeux de golf sera quand à lui un bonus déblocable par la suite et invite le joueur à envoyer le Para-Goom (surnommé tête de pic dans le milieu) dans le trou en réalisant le peu de coups possibles! Ambiance Wario oblige, vous l’y enverrez en réalisant une attaque frontale comme il aime tant! Tout ceci se jugeant avec les dangers du parcours et la jauge de puissance du bas de l’écran. Cependant, il faudra débourser pour jouer, à savoir 10 pièces la partie, n’hésitez donc pas à récolter celles que vous trouverez sur votre route en aventure pour profiter d’innombrables parties. Un mode time attack apparaîtra aussi par la suite selon certaines conditions.
De plus, pour ceux dont la mémoire peut flancher, un récapitulatif des pouvoirs accumulés durant le jeux est disponible en détaillant chaque manipulation, mine de rien ça fais toujours plaisir de s’en rappeler par ce biais!



Conclusion:
Beau, long et difficile, ce troisième opus est une petite merveille de jouabilité et d’intérêt qui le hisse dans ce qui se fait de meilleur sur Game Boy! Même après, on y retourne par plaisir tant le soft propose la plate-forme dans ses plus belles œuvres.



Notes:
Graphismes: 19/20
Une exploitation graphique d’excellente facture, le soft propose une jolie balade coloré dans un univers multiple et complexe.

Gameplay: 19,5/20
Parfaite, une progression des pouvoirs et aptitudes qui permettent au joueur de se familiariser petit à petit avec le gameplay.

Musique: 18,5/20
Un jolie florilège d’expressions sonores et d’afflux de notes, une belle performance au vu des capacités de la bête.

Durée de vie: 19/20
Long et ardu, les nombreux allers/retours et les objectifs divers font qu’aucune lassitude ne viendra assouvir le joueur, une belle réussite!

Note finale: 19/20
Une cartouche qui en a dans le processeur, avec un héros possédant ce côté rebelle à moustache et qui l’assume. Jouissif!



Vidéos du jeux:
Castle of illusion: mode time attack : fr.youtube.com...
The Peaceful Village : mode time attack : fr.youtube.com...

Images provenant de Emunova.net, emultest.free.fr, pockett.net et jeuxvideo.com.

Autre test:
Wario Land : Super Mario Land 3 : www.jeuxvideo.fr... (par Spectrum)
Wario Land 2 : www.jeuxvideo.fr... (par Super Mario Bros)

446Ème test
Message edité le 07/04/2008 à 16:32