Mission Impossible - NES -

Développeur: Konami
Editeur: Palcom Software
Année: 1990
Genre: Action
Joueurs: 1 joueur
Support: NES



Prémices:
Dans la grande famille des séries télévisuelles, certaines se hissent au rang de culte ne serait-ce pour son histoire, ses interprètes ou son ambiance. Une mèche qui s'allume avec une musique reconnaissable dès ses premières notes, sans nul doute vous identifiez de suite Mission Impossible. Ne reste plus que les gadgets et l'infatigable formule débité par le petit magnéto du message top secret révélé en toute fin à l'agent star où, au surprise, le message s'autodétruiras dans une poignée de seconde. Le temps suffisant pour se dégager et éviter de finir avec une coupe en pétard.
Et comme de par hasard, outre son exploitation supplémentaire au travers de films cinématographiques de grande envergure, la licence s'est aussi mise en avant sur le jeux vidéo et cela dès la console NES!
Quand on est bambin, on rêve tous à un moment ou un autre être un agent secret, sauver le monde et finir au bras d'une top model suédoise. Quoique pour le dernier souhait, il est encore peut être trop tôt.



Sept ans de malheurs:
Côté scénario, il faudra ni plus ni moins que, au (re)surprise, sauver le monde. Le docteur « O », éminent personnage à la base du système de défense des Etats-Unis, s'est fais kidnappé en compagnie de sa sténodactylo appelée Shannon Reed. C'est l'organisation Sinistre Sept (Tiens les nains auraient-ils mal tournés?) qui est à l'origine de cet enlèvement et espère foutre le boxon jusqu'à l'anéantissement totale de la planète terre. Cependant, celle-ci ignore que Shannon est en réalité une agent de la FMI (Force Mission Impossible) affiliée à la protection du bon docteur.
Elle réussit à envoyer un message de détresse permettant de les localiser, à vous d'intervenir avec l'équipe de trois solides gaillards expérimentés dont vous disposez, vous, Jim Phelps, chef du FMI.
Au passage, le génie dérobé le fut pendant qu'il prenait son petit déjeuner composé d'oeufs en poudre et de jus de raisin dixit la notice explicative accompagnant le soft. Je sais, on s'en fout mais comme le paragraphe d'introduction le mentionne, qui sait? Peut être cela sera-t-il déterminant dans la suite de votre mission... y'a peu d'espoir quand même.



O miséricorde:
Dans l'équipe figure donc trois agents spéciaux spécialistes en particuliers dans un domaine. Chacun dispose d'une arme A et B spécifique les aidant dans la survie face aux hordes des Sinistres Sept! L'affiliation de chaque arme n'est pas anodine puisque la catégorie A ou B correspond aux boutons présents sur la manette afin de les actionner! On peut même dire qu'il s'agit en somme d'une arme principale et d'une secondaire.
Voici les hommes en question avec l'attirail:
-Max Harte alias « vif comme le vent » : le bourrin du groupe, toujours harnaché d'un petit arsenal composé d'un fusil et de 10 bombes télécommandés, sans compter les protections de ses fringues (kevlar et tout le bataclan) qui le ralentisse dans sa démarche mais le protège un peu plus.
-Grant Collier dit « la Gazelle » : le plus rapide des trois, et aussi le bidouilleur en informatique et en ingénierie! En plus d'un grand coeur, il n'aime pas la violence des armes et préfère utiliser ses poings ou une de ses 10 bombes à gaz somnifère.
-Nicholas Black appelé « cachez Shakespeare » : professeur d'art dramatique, il excelle dans l'art de la dissimulation en déguisement et interprétation d'autrui (voix, expressions...). Il use d'un boomerang (son côté australien) ainsi que d'un ensemble de déguisements s'utilisant 5 fois pour tromper l'ennemi!
Au départ de la mission, vous choisissez l'agent que vous dirigerez mais il est possible dans certains cas de changer en cours de mission en passant par le menu pause. Prenez garde à ne pas perdre un des vôtres, vous ne le reverrez qu'à la zone suivante. Si vous perdez l'ensemble des agents sur un même niveau, c'est le Game Over d'emblée!



Phelps pas le con!:
Vos périgrénations vont vous faire voyager au travers de 6 zones, la première et la dernière se compose de deux niveaux chacun.
Au départ, vous parcourrez les rues mal famées de Moscou puis les profondeurs abyssales d'une ancienne usine de traitement des eaux d'égout. Ensuite, passage par les canaux de Venise en hors-bord, les temples de Berlin, la chaîne de montagne Perse (visite d'un camp de prisonnier au passage), les Alpes Suisses puis Chypre!
Particularité aussi pour les zones 2 et 5 (à savoir, Venise et les Alpes Suisses) puisqu'il s'agira non pas d'une progression identique aux autres zones mais avec un défilement automatique de l'écran, à bord d'une vedette pour l'un et de skis pour l'autre.
Sinon, toutes les zones sont vues de dessus, façon GTA. Cela peut s'avérer surprenant mais cela apporte une once d'originalité pour un jeux de ce genre et ne gène en rien quand à la jouabilité du soft! En même temps, au vu des capacités techniques disponibles sur le support, il aurait été bien difficile de faire de la 3D (encore fantasmagorique) et une version plate-formique aurait dénaturé l'univers. Quoique on retrouve quelques séquences 2D mais anecdotiques pour être signaler.
En tout cas on reconnaît aisément les lieux, les personnages. De plus, le jeux s'oriente vers une exploration/infiltration/action où il faudra trouver les interrupteurs et carte d'accès pour progresser au travers les dédales environnants piégés pour l'occasion de barrières électriques, hologrammes, gaz toxique ou tout simplement de caméras de surveillance!
Par ailleurs, en tant que gentil héros plein de bonnes intentions, il faudra éviter la bavure en vous attaquant aux civils innocents parsemant certaines zones. Les belliqueux se démarqueront par une attitude plus violente à votre égard! Entre les Iron Claw, Guido the gondola Gangster, Pistol Pete Piranovitch ou Jean Claude Killer (ça rigole pas...), la galerie reste varié et assez dangereuse pour y faire attention.



Mission, mi raisin:
En ce qui concerne la maniabilité, plutôt sans reproche tant elle reste facile à prendre en main et s'adapte à la situation. A pied, A et B sont affiliés aux boutons d'armes/attaque; la différence notable s'effectue dans les zones où vous vous retrouvez à bord d'engins de locomotions. Avec la vedette Killcraft des canaux de Venise, A permet de faire feu sur l'ennemi; Sur vos bâtons de ski IMF spécial survie, A permet d'attaquer à gauche et B à droite.
Des trousses de soins permettront de redonner vie à votre personnage et des attachés-cases secrets auront comme effet d'apporter des compléments de munitions à votre arme secondaire. On est peut être des agents secrets super entraînés, on reste des hommes avant tout et ces aides demeurent vitales.
La sauvegarde s'effectue par mot de passe à l'ancienne, pensez à prendre le bloc-note de circonstance!



Conclusion:
Mission Impossible demeure un jeux ardu mais pas impossible, avec une réalisation très correcte pour une machine comme la NES. Lambiance se retrouve en tout cas retranscrite à merveille avec un soupçon de Metal Gear!



Notes:
Graphismes: 16,5/20
La vue de dessus peut paraître déstabilisante pour ce style de jeux, mais elle passe très bien et l'animation reste variée et sans réels problèmes. Du bon boulot quoique la palette de couleur aurait pu apparaître plus chaleureuse!

Gameplay: 16,5/20
Facile à comprendre, certes les possibilités restent limités (avancer, tirer ou actionner) mais l'environnement s'en adapte très bien et aucune frustation de gameplay à noter.

Musique: 17/20
Musiques d'accompagnements de bonne facture, à la fois discrètes et dans le ton du soft. Les bruitages s'avèrent classiques mais efficaces.

Durée de vie: 17/20
Les zones demeurent longues à traverser et le challenge est présent tant les ennemis n'auront pas de pitié pour vous! Le changement de gameplay au cours du soft permet de briser toute routine.

Note finale: 16,5/20
A découvrir si ce n'est à posséder pour parfaire sa connaissance des adaptations de licence. Il demeure très sympa à parcourir.



Vidéos du jeux:
Gameplay: fr.youtube.com...

Images provenant de jeuxvidéo.com et coucoucircus.

Test numéro: 508
Message edité le 09/09/2008 à 17:28