Dragon The Bruce Lee Story

Dragon
The Bruce Lee Story

Développeur: Akklaim
Editeur: Virgin Games
Genre : Combat en 2D, 1-3 Joueur(s) suivant les versions
Format: Snes, Megadrive, Jaguar
Année : 1994

Une légende disparue qui renait de ses cendres par l’intermédiaire du jeu vidéo est possible, mais aussi à l’aide du septième art, le cinéma. Qui se souvient du « Petit dragon » ? Cet homme se nommait Bruce Lee dont un grand nombre d’acteurs de films d’action s’inspirant de sa force et de sa maitrise dans les combats. Un film utilisa son histoire, et surfant sur ce nom, l’industrie du jeu vidéo profita pour lancer un titre reprenant les moments forts du long métrage.
Au fil de ce test, vous saurez que le nom sur la boîte d’un jeu n’est pas toujours synonyme de qualité, et que le fan de l’acteur peut à ses dépends être profondément déçu.


Le mort ne peut rien dire

Contrairement aux héritiers de Jimi Hendrix, la famille Lee n’a pas donné des signes de résistances pour l’utilisation du « Petit Dragon » à travers un long métrage. Beaucoup de fans espéraient une reconnaissance majestueuse, et malheureusement le réalisateur Rob COHEN a raté le coche.
Dragon, l'histoire de Bruce Lee, retrace le destin de cet homme exceptionnel resté, à ce jour, l'une des plus grandes légendes du cinéma contemporain.
Forgé dès sa plus tendre enfance à la dure école des arts martiaux, Bruce Lee réalise son rêve en fondant son propre institut de kung-fu aux Etats-Unis. Il est, peu de temps après, découvert par un producteur d'Hollywood qui l'engage.
Son succès est fulgurant et il devient vite une des plus grosses stars des films d'action.
On regrette le manque de cohérence entre les différents films, mais également un genre de romance qui « plombe » l’ambiance, ne vous attendez pas à un film de Kung Fu mais plus à un résumé bref de la carrière de Bruce Lee.
L’action pourtant était louable, et avec un acteur Jason Scott Lee (aucun rapport familial avec Bruce Lee) possédant quelques similitudes physiques, l’amateur ne retrouve pas l’hommage, mais plus un piège commercial.


Le jeu vidéo

D’un point de vue logique, Dragon se résume à un jeu de combat en deux dimensions où vous incarnez uniquement Bruce Lee. Les concepteurs ont voulu clairement profiter de l’engouement pour ce genre de jeu démocratisé par Street Fighter II lors de sa sortie sur Snes et plus tard sur d’autres supports.
Le mode principal suit la trame scénaristique du film, les autres menus sont plus qu’anecdotiques (mode multi joueurs dont on reparlera plus tard).

Le héros possède deux barres, la première est le symbole vital, jauge classique dans les jeux de combat. La seconde indique le Chi, énergie permettant d’améliorer ses caractéristiques physiques dont l’utilisation de nunchakus. Cependant, cette dernière se remplit de la manière suivante, vous devez placer des coups au bon moment et elle diminue aux attaques des ennemis.
Le principe reste audacieux, mais la complicité à monter le Chi empêche un amusement immédiat et on notera une difficulté extrême du titre.
Il est préférable de s’orienter sur la combinaison de coups simple comme le coup de pied sauté, alors que la panoplie semblait bien variée. Des attaques puissantes du Petit Dragon auraient pu assurer une victoire facile, pourtant le Cpu ignore et esquive aisément ces manœuvres. Là encore, on sent une profonde frustration du titre.


Derrière ce point négatif, le titre a innové dans l’art du combat. Au cours des joutes, plusieurs ennemis au sein d’un même stage constitueront un obstacle de valeur. Ces derniers en forme de binôme indiquent immédiatement un challenge élevé pour le joueur, mais également une petite prouesse dans la réalisation.
Les spirtes assez imposants ne souffrent que très peu de ralentissements, vous rencontrez des cuisiniers armés de hachoirs, de demoiselles équipés de Katanas, ces adversaires ayant leur propre barre de vie.
A l’image, vous remarquez jusqu’à trois personnages dont Bruce Lee, le champ de bataille détient un plan suffisamment large afin de ne pas se trouver pris rapidement au coin d’un écran. De plus, les stages gèrent quelques légères animations en second plan à l’image d’un ventilateur dans un dojo par exemple, ou des judokas pratiquant des exercices. Cela reste des actes mineurs, mais il prouve que l’éditeur a voulu rendre vivant ces lieux.
Un mode multi-joueurs est présent (essayé par des amis), cependant l’achat d’un multitap demeure obligatoire pour trois amis. De plus, la concurrence déjà installée montre les limites du titre. Un seul et unique personnage est utilisable : Bruce Lee.


Manque de profondeur ?

L’aventure reste passionnante, Akklaim a donné un cachet à ce titre. Les nombreux stages reprennent bien l’ambiance des films de la star Chinoise. Le film a voulu rendre hommage et le jeu vidéo a réalisé une copie conforme au long métrage, tout en essayant d’intégrer une immersion sentimentale, mais plus commerciale diront les véritables fans.
Outre, un mode scénario et quelques modes en manque d’inspiration, le jeu a montré une belle qualité graphique. Les personnages sont bien animés et certains inspirent le respect dont le démon fantôme, cependant n’oublions pas que la concurrence est rude dans ce domaine avec des jeux tels que la série Samouraï shodown.

L’ambiance musicale reste honnête et on apprécie les digits vocaux, et on se prend pour Bruce Lee à quelques moments.
Les thèmes musicaux ne marquent pas les joueurs saufs sur l’introduction et le stage final. A ce sujet, sachez que la difficulté est extrême, poussant les joueurs à plusieurs crises de nerfs, suite à une frustration. Comment un maître des arts martiaux ne rivalise pas au moins avec une panoplie de coups face à des ennemis « basiques » ? Il suffit de visionner l’aisance de ces gestes dans ces films, on ne comprend pas la direction choisie par les programmeurs.
La prise en main demeure bizarre, ici pas de quart de cercle, ni de boules de feu. Pour gagner un combat, l’utilisation de coups banals est vivement recommandée.

Dragon se place comme un titre bancal. Malgré une réalisation graphique de bonne facture avec les quelques idées (combat face à deux adversaires) et une ambiance digne des films d’action, le titre n’a pas su se démarquer face à la concurrence.
Il manque cruellement de savoir-faire à l’image d’un mode multi-joueurs digne de ce nom, une meilleure sensation de maitre d’arts martiaux. La sensation d’avoir réalisé ce jeu dans le but d’attirer les fans vers un but commercial, oubliant l’âme de Bruce Lee, le titre s’oublie très rapidement. Certes les capacités des machines ont montré leurs limites, mais la conception a manqué de prétentions.
Aujourd’hui, l’un des titres rendant le plus hommage à la star est sans doute le personnage Fei Long de la série Street Fighter (également World Heroes).
Ce protagoniste dispose d’une énergie similaire à Bruce Lee, mais est-ce un hommage volontaire de Capcom ou encore un ajout commercial ?




Bruce Lee, un rêve américain ?

De parents chinois, Bruce Lee né le 27 novembre 1940(San Francisco, quartier de Chinatown) a été exilé en quelque sorte par sa mère, désireuse de l’éloigner des gangs de rues dont ses films s’inspirant beaucoup sur la rivalité entre bandes et mafias, un mélange explosif.
Ce dernier a reçu la nationalité américaine en 1959, et il eut deux enfants dont Brandon Lee (mort sur le tournage de « The Crown ») et Shannon. Voulant démocratiser l’art du combat (le Kung-fu) à des gens de souche autre que chinoise, Bruce Lee a vaillamment bataillé pour instaurer sa propre école d’arts martiaux (Jeet Kune do), tout en apportant son propre style en mélangeant plusieurs attaques.
Reconnu par un producteur, le jeune acteur trouva un second rôle au sein d’une série le mettant en scène comme un appui au héros personnage Le Frelon Vert. Kato se place comme un assistant, à la manière d’un pur domestique, une façon dégradante à mon avis, pourtant ses habitudes au combat sont mises en valeur. On retiendra une rivalité voulue par les producteurs dans le choix de la série Kung-fu, incarné par David Carradine, les studios optant pour un acteur d’origine purement américaine, là encore une forme de racisme ?!

Big Boss fut le premier film où Bruce Lee incarnait le défenseur de la veuve et de l’orphelin. Ce long métrage mettait enfin aux grands jours au monde entier, son talent dans l’art martial véritable.
La Fureur du Dragon contient une scène culte dans le Colisée de Rome, lieu où il affronte Chuck Norris (autre acteur qui sera dévoilé bien plus tard). Opération Dragon et le Jeu de la Mort furent ces dernières œuvres.
Sa mort semble entourée de mystère, son ex producteur affirme que l’acteur est décédée suite d’un œdème, d’autres versions commentent la mort sur l’absorption de drogues.
Bruce Lee a enchanté un grand nombre de spectateurs et ses films restent gravés dans la mémoire collective.



- Bruce Lee en jeu video,
- Univers original,
- Réalisation honnête,
- Idées dans les combats (plusieurs ennemis, barre de Chi).

- Copie du film et manque d’ambitions,
- La concurrence.


Graphismes : 15.00/20
Maniement : 15.00/20
Son : 15.00/20
Durée de vie : 13.00/20
Scénario: -

Note Globale: 13.00/20

Images issues des sites up, Moby Games, Bruce Lee.fr

Liens vidéo :

JV-Tv de Six-K93
Combat Bruce Lee et Chuck Norris Source You Tube

Lien vers les Oldies test :

Super S.F. II réalisé par Keniori
World Heroes réalisé par Slaine

Autres Liens :

David Carradine mort le 05 juin 2009 Source RTL
Coffret Frelon vert en vente Fnac



588ième test
Edité le 15/06/2009 à 16:15