Doom - PC -

Editeur : Id Software
Développeur : Id Software
Date de sortie : 10 décembre 1993
Genre : FPS
Joueurs : 1 à 4
Langue : Anglais

Doom. Rien que ce nom hérisse mes poils. Mon âme bestiale reprend le dessus. Jugement, mort, destin tragique, condamner, damnation, sont autant de sens qui veulent traduire ce mot lugubre. Et pourtant nous avons une preuve ici que ce mot s’accorde très bien à ce qui est sous nos yeux. Gore ? Jouissif ! Un démon ? Surement celui de ne plus s’arrêter de jouer. Un jeu ? Et bien plus qu’un jeu : un mythe, une légende, une révolution même !

Mais pourquoi suis-je aussi enthousiaste pour un jeu dont le seul but est de tuer, massacrer, survivre ? Et comment se fait-il que je ne sois pas le seul ? Pourquoi un tel engouement pour ce jeu, qui, pour un néophyte n’est rien de plus que la caricature même du jeu vidéo ?

Tentative de réponse sur un jeu des plus marquant de ces dix dernières années.

Doomsday : le jour du jugement dernier

A l’origine, le 5 mai 1992 pour être précis, il y avait Wolfenstein 3D, créé par John Carmack, John Romero et Adrian Carmack. Dans ce jeu, considéré comme le tout premier FPS, vous incarniez un soldat Allié durant la seconde guerre mondiale, tentant de s’échapper d’un château Nazie : le château de Wolfenstein. Wolfenstein 3D est aussi le premier jeu à proposer des textures dans un environnement simili-3D en mouvement. Ce premier essai sera un coup de maître pour les développeurs, qui, devant un tel succès, vont fonder leur propre société : Id Software.




Wolfenstein 3D un essai ? Comment ose-je parler du premier Jeu de tir à la première personne ! C’est malheureux à dire, mais bien que précurseur dans un genre qu’il a créé, Wolf3D était un peu la mise en bouche avant le plat principal qu’est Doom. Tout comme Doom sera le plat de résistance avant un Quake en dessert. C’est en tout cas comme cela que Id Softwar voyait les choses (« Quake sera à Doom ce que Doom était à Wolfenstein 3D »). Mais ceci est une autre boucherie. Euh histoire, excusez-moi.

Et c’est donc seulement un an après la sortie de Wolfenstein 3D que Doom fera son entrée fracassante dans l’univers du jeu vidéo. Doomsday : le 10 décembre 1993 à midi, le jeu est téléchargeable en shareware sur Internet. Oui, Doom, un jeu extrêmement attendu par les fans de Wolfenstein 3D, était gratuit. Rien à dépenser, et les copies sont même autorisés par Id Software ! Grâce à cette stratégie, Doom se distribue à plus de 30 millions de copies, ce qui en fait un des jeux les plus populaires dans le monde.




Mais cette gratuité a un prix, si je puis dire… En effet, Doom se divise en 3 chapitres, et seul le premier était gratuit. A la fin du premier chapitre, il y avait un petit message nous incitant à acheter les chapitres restant pour quelques dollars. Marketing efficace, puisque la fin du premier chapitre donnait envie de continuer le jeu, ce dernier étant terriblement addictif. Tellement addictif qu’il paraîtrait que Doom serait l’une des cause de la baisse de productivité en Amérique du Nord durant l’année 1994. La chasse aux jeux vidéos ne faisait que commencer. Mais qui de Doom ou de ses détracteurs serait le chasseur ?

Dans l’espace, personne ne vous entendra crier

L’UAC (Union Aerospace Corporation) est un complexe militaro-industriel qui s’occupe du traitement des déchets nucléaire sur la planète Mars. L’armée, un des plus gros clients de l’UAC, opère dans le plus grand secret à la création de voyages interdimensionnels, et utilise la base de Mars et de ses lunes (Phobos et Deimos) comme théâtre de leurs expériences. Mais le secret n’allait plus durer longtemps. Les portes interdimensionnels créés par les scientifiques donnent directement sur l’enfer, et les créatures de Satan se déversent alors sans retenu dans la base devenue le pire des cauchemars qu’on ne pourrait imaginer. Phobos est la premières touchés, la radio ne retransmet plus que des hurlements, et une équipe est dépêchée là-bas pour secourir les survivants. Vous êtes un Space Marines, enrôlé de force dans l’UAC suite à un différent avec votre supérieur, et vous vous retrouvez dans l’équipe chargée de secourir Phobos. Explorant seul les environs, vous vous rendez rapidement compte que personne n’a survécu, et que même vos compagnons ont succombés. Prenant votre courage à deux mains, vous décidez de partir à l’assaut de la station martienne.




Le scénario de l’histoire, piochant sans retenu sur des classique cinématographiques de Science fictions tel que Alien, Terminator, mais aussi sur les films d’horreur, permet de produire une ambiance propre au jeu. Des couloirs froids d’une station, à la terreur morbide et satanique des dernier niveaux, tous est fait pour que le joueur se sente mal à l’aise devant chaque tableaux. Mais la peur est partout. Poussez une porte, des monstres vous attendent derrière. Récupérez un objet, des cachettes s’ouvriront avec des dizaines de bestioles près à vous dévorer. Des grognements de monstres, des bruits sourds, des cris se feront entendre. La peur est là, et elle le fait savoir !




Bref vous l’aurez compris, tout ces éléments sont là pour vous faire plonger dans l’ambiance de Doom, dans laquelle il sera difficile d’en sortir.

FPS, jeu de tir subjectif, et … Doom-like

Voilà l’influence de Doom dans le monde du jeu vidéo : on ne parlait pas trop encore de FPS, mais bien de Doom-like. Pour vous dire ! Alors qu’a ce jeu de si particulier pour avoir à lui seul son nom comme un genre à part entier ?

Tout d’abord, dans Doom on ne voit que l’arme, ce qui permettait une immersion plus efficace pour le joueur qui se prend alors pour un vrai Space Marine. D’autant plus que lorsqu’on marche l’arme se balade de droite à gauche pour simuler un déplacement réel, et ça, c’est une première ! En parlant d’armes : elles sont variées et Doom impose les normes de toutes les armes classiques pour un bon FPS. On a le poing américain (ou la sacro sainte tronçonneuse), le petit pistolet, le fusil à pompe, la sulfateuse, le lance flamme et deux armes qui lances des boules d’énergie. Classique, mais encore une fois instauré par ce jeu. Quand on dit que Doom est mythique, il faut le croire, il y a une raison !





Avec toutes ces armes, on ne peu que ce douter de l’objectif : faire un carnage et pis c’est tout ! Bon le but est tout de même de rejoindre la sortit pour finir le niveau (et prendre les clefs rouge, bleu et jaune pour ouvrir les portes), mais c’est sans compter toutes les bestioles qui vous en veulent. Et ils sont plus nombreux et plus puissants suivant le mode de difficulté. Des humains possédés, des démons qui balancent du magma, des monstres sur deux pattes qui vous courent après, des géants qui jettent des boules d’acides, d’autres encore plus gros qui envoient des missiles, des têtes enflammées qui se jettent sur vous, et j’en passe et des meilleurs. Chaque entré dans une pièce, chaque découverte d’un artefact, va être l’occasion d’une nouvelle peur. Une peur renforcé par les bruits étranges autour de vous. Une peur justifiée par des ennemis qui arriveront en masse, et sortiront de portes dérobées. Une peur qui va se transformer en un autre sentiment animal, qui ne fera de vous humain qu’en apparence. Tuer. Tuer. Et tuer. Voilà vos désirs, votre plaisir.




Il faudra aussi faire attention à vos munitions, au risque de vous retrouver avec une simple tronçonneuse devant une armée de monstre. Et dans ce cas là, vous avez intérêt à avoir la vie à 100%, ou plus grâce à des fioles qui permettent de dépasser cette limite symbolique. La tête de votre héros est d'ailleurs là pour vous rappeler s'il va ou non bientôt mourir. La gestion de l’armure est aussi primordiale puisque cette dernière vous permettra de subir moins de dégât : des bustes aux différentes couleurs jalonneront votre chemin pour l’augmenter. Il y aura aussi d’autres items pour vous rendre invisible, invincible, etc.




Doom est aussi LE jeu multijoueur du debut des années 90. Que se soit en local ou en ligne, le jeu permettait jusqu'à 4 Space Marines de s'affronter. Des tournois de Doom ont d'ailleurs vu le jour aux Etats-Unis, chose alors très peu courante. C'est un des jeux (si ce n'est le jeu) qui démocratisa le jeu en réseau.

Comme vous avez pu le constater, Doom pose les bases du FPS classique. Bien que tout ce que j’ai pu développer semble banal, en majorité des cas, il s’agissait de chose nouvelles pour l’époque.

Doom engine

Doom est aussi reconnu pour ses graphismes impressionnants, car même si le jeu n’est pas en véritable 3D, le rendu est saisissant.

Tout d’abords, et à la différence de Wolfenstein 3D, Doom peut se targuer d’afficher des textures aussi bien sur les murs que sur les sols et plafonds. Ce n’était pas le cas avant. Mais là où Doom frappe très fort, c’est au niveau de l’architecture des niveaux. En lieu est place des couloirs rébarbatifs et ennuyeux des précédents FPS, des marches, des ascenseurs, et des plates-formes font maintenant leurs apparitions. Les ennemis peuvent donc être partout ! D'ailleurs, les passages secrets sont légions, certains murs pourront s'ouvrir, seul une différence de ton de couleur permettra de les distinguer. Pour finir un niveau à 100%, c'est à dire tuer tous le monde, découvrir tous les passages secret, récolter tous les items, et bien il faut y aller !

Mais le Doom Engine (nom du moteur du jeu, aussi appelé id tech 1) a ses limites : vous ne trouverez par exemple jamais de pièces l’une en dessous l’autre, un ascenseur qui irait de droite à gauche, et vous ne pourrez jamais viser en haut ou en bas (d’ailleurs l’utilisation de la souris et très peu conseillée). Du moment que votre ennemi se trouve dans votre axe vertical, vous le toucherez quoi qu’il arrive.




Impressionnant aussi : le sprit des monstres. Sprit en 2D (tout comme les items du jeu), certain sont de tailles impressionnantes, mais veillez à ne pas vous approcher trop près de peur d’être contaminé par la pixélite aigü (en fait si ! Approchez vous !). Pour la petite anecdote, certains ennemis ont d’abord été modélisés en pâte à modeler, puis photographiés et insérés dans le jeu. Par contre pour ce qui est de l'I.A., on y repassera. Les ennemis ne vont pas vous encercler: ils vont juste vous foncer dessus sans jamais se cacher. On notera que ces derniers peuvent se toucher entre eux, et si l'un a le malheur de blesser un de ses congénère, et bien il s'entretueront. Sympa tout de même, cela offre des possibilités au joueurs, assaillie de toute part, de se "cacher" derrière un ennemi enfin qu'un autre le touche, et il n'y a plus qu'à les regarder s'entretuer. C'est pas Byzance, mais tout de même jouissif. Et puis Doom c'est fait pour tuer alors si les monstres se cachaient sa serait moins drôle :D.




La musique n'est pas en reste. Angoissante par moment, elle peut aussi faire hurler les guitares si le niveau se prête au carnage. Du Hard Rock pour tuer des monstres, y'a que sa de vrai ^ ^). Même les bruitages sont parfait. Le cri d'agonnie de votre personnage en est le parfait exemple. Un grognement ? On sait quel monstre va bientôt sortir du couloir. Et c'est sa le pire !

Astuce : trempez vos doigts dans du vinaigre, cela évitera de vous ronger les ongles.

Conclusion

C'est avec Doom qu'on a pour la première fois entendu parler de dépendance au jeux vidéos. Et pour cause ! Novateur pour l'époque, ce jeu pose les bases du FPS. Mais il ne fait pas qu'être précurseur, Doom peut se targuer d'avoir une ambiance, des graphismes, et un gameplay à la hauteur. De plus c'est un jeu gratuit . Que demander de plus ? Même après toutes ces années, Doom reste jouissif et plaisant à jouer, malgré une configuration d'origine à laquelle il faut un petit temps d'habituation (notamment pour straffer). Bien plus qu'un jeu, Doom est la piqure pour vous rappelez qu'il fut un temps où vous étiez un animal. Le sérum : débrancher votre PC.

Les +
- l'ambiance
- un stress permanent
- une réalisation impressionnante
- des armes variés
- des ennemis nombreux

Les -
- l'intelligence artificielle
- la difficulté (même si on peut la choisir )



497ième test
Message edité le 02/08/2008 à 15:45