Alone In The Dark

Éditeur : Infogrammes
Année : 1992 pour les versions pc - 1994 sur 3DO
Genre : Survival Horror
Nombre de joueurs : 1
Console testée : 3DO


ALONE IN THE DARK







Préambule :

Dure mission pour moi aujourd'hui que de tenter de vous parler de Alone In the Dark. Pour moi il est bien plus qu'un simple jeu, il constitue une sorte de révélation d'un genre que je n'ai plus quitté depuis : le survival horror. Précurseur des Résident Evil, dino crisis ou autres, cette production française (eh oui, on peut en être fier) a fait le tour du monde mais n'a bizarrement été adapté que sur une seule console.

Sorti en 1992 sur pc et mac, j'avais déjà senti le potentiel du titre mais je ne m'y étais pas plongé assidûment (ne jouant à l'époque pas du tout sur pc). C'est lors de sa réédition sur 3DO (accompagné du second volet) que j'ai décidé de me lancer dans l'aventure. Strictement identique dans sa progression, le titre 3DO se veut légèrement plus peaufiné visuellement, et dispose d'une piste audio profitant du support CD.

Entrons donc ensemble dans le premier épisode d'une saga fortement inspiré des écrits de Lovecraft , qui a compté à ce jour 4 épisodes (le dernier étant prévu pour le début de l'année 2008 sur 360 et ps3).

Le scénario :

L'histoire débute après l'annonce de la mort d'un peintre : Jérémy Hartwood. Propriétaire d'un manoir pour le moins lugubre, Jérémy Hartwood semblait plongé dans la lecture d'anciens manuscrits avant sa mort. Une enquête rapide conclut au suicide, mais Edward Carnby (un détective privé) et Emily Hartwood (la nièce du défunt) ne croient absolument pas à cette théorie. Ils décident donc de se rendre dans la demeure de la victime à la recherche d'indices pouvant expliquer cette mort mystérieuse.

Les villageois parlent déjà d'une maison hantée, d'esprits démoniaques et d'une sombre malédiction sur ceux qui occuperaient le manoir de Hartwood. Si nos personnages principaux ne croient pas non plus au surnaturel, ils finiront par comprendre que toute cette histoire dépasse tout ce qu'ils auraient pu imaginer.

Le jeu :


Avant de vous plonger dans l'aventure, il vous faudra choisir entre Edward Carnby le détective, ou Emily Hartwood. Le déroulement du jeu sera à peu de chose près identique.

Après une courte scène d'introduction dans laquelle vous voyez votre personnage arriver au manoir, vous comprendrez que l'action est vite plantée. Musique angoissante, angle de vue inquiétant. Mains griffues sur un appui de fenêtre au dessus de vous. Tout est fait pour vous faire comprendre que vous n'êtes pas forcément le bienvenu.







Le déroulement du jeu se fait donc sur le principe maintenant connu des décors en 2D avec caméra fixe, et personnage en 3D. Les angles de caméras sont tous disposés de telle façon qu'un monstre restera hors de portée pour surgir au bon moment, ou mettre en évidence un objet important, un détail dans la pièce visitée qu'il est important de fouiller.

La maniabilité est à peu de chose près la même que celle reprise dans Resident Evil. Votre personnage tourne sur un axe central avant de prendre la direction voulue. Grâce à un inventaire vous pourrez utiliser toute sorte d'objets ou armes (épée, couteau, fusil, etc.) ou classer tous les documents découverts. Cet inventaire est particuilèrement limité en place, à vous de gérer au mieux.







Là où il se distingue de Resident Evil (ou plutôt l'inverse si on suit la logique chronologique), c'est que Alone In The Dark est basé sur la peur et non l'action. A la manière du tout premier épisode de capcom, toute l'action se déroule dans le manoir et ses abords directs. Il y a très peu de monstres dans le jeu, et de toute façon ils sont extrêmement difficiles à tuer (la maniabilité n'aidant pas vraiment). Il faut donc préférer la fuite, plutôt que l'affrontement. Certaines énigmes ou manuscrits vous permettront d'éliminer certains poursuivants beaucoup plus facilement.

Quand je parle de combats difficiles, c'est un doux euphémisme. La maniabilité étant assez raide, vous constaterez que votre personnage sait courir assez vite, mais donne des coups ou tire très lentement. C'est assez frustrant de mourir parce que le bras de votre perso n'a pas encore effectué le mouvement pour toucher un zombi qui réussit à être plus rapide que vous. En clair, ne jouez pas les héros, cela se fini souvent par un game over.






Alone In The Dark est un jeu difficile, destiné aux plus patients d'entre vous. Il faut fouiller de fond en comble toutes les pièces à la recherche d'indices pour résoudre des énigmes souvent tordues, ou battre un ennemi jusqu'à lors invulnérable. Votre vie étant vraiment fragile, le stress (accentué par la bande sonore et les poursuites avec les monstres) monte rapidement. Belles sueurs en perspective.

La réalisation :

Je vous parlerais donc surtout de la version 3DO ici, qui constitue la plus belle des rééditions. Les décors en 2D offrent des couleurs bien choisies et précises. Les teintes utilisées rehaussent l'immersion dans ce manoir lugubre et donne parfois la chair de poule. Le personnage en 3D est assez grossièrement modélisé (un des premiers jeux à utiliser cette représentation). Les mouvements du corps sont toutefois bien reproduits que ce soit pour votre héros (ou héroïne) ou pour les ennemis.







Le point fort du jeu étant son ambiance sonore. Porte qui grince, rire satanique, plancher bruyant, musique qui s'accélère, tout est mis en place pour nous plonger dans un bon vieux film d'horreur. Du grand Art.

Pour le reste, les environnements visités sont vastes, vous serez tantôt dans des couloirs oppressants, des pièces immenses, ou des réduits face à un monstre que vous n'attendiez pas. Les extérieurs ne sont pas en reste avec des jardins énigmatiques et des allées torturées.

Seule la maniabilité coince avec une lenteur exacerbée de votre héros (on a l'impression de se retrouver dans un cauchemar dans lequel on a beau courir le méchant monstre va toujours plus vite que vous). Les coups portés mettent quelques secondes à atteindre l'objectif, et sont à l'origine de pas mal de crise de nerf.

Conclusion :

Il est difficile de s'arrêter lorsque l'on a commencé une partie de Alone In the dark. Il y a comme un petit quelque chose qui nous pousse à savoir ce qui se cache derrière la mort de Jérémy Hartwood. Comme une volonté macabre d'explorer tous les recoins de ce manoir possédé. Je suis un fan de la série, et je pense que vous l'aurez compris. ll y a donc certainement une grand part de nostalgie dans ma notation ou mes propos.....

Si forcément le jeu souffre de quelques défauts de vieillesse (graphique et maniabilité qui peuvent rebuter), l'ambiance reste intacte. (et avoir un tel chef d'oeuvre made in France, c'est pas tous les jours)

Une expérience à vivre sans modération, et de préférence la nuit avec un bon home cinéma. Vivement le cinquième épisode dans quelques mois.

Nota : concernant les suites. Alone In The Dark 2 est un très bon jeu également mais il me semble encore plus difficile que le premier (il a d'ailleurs été réalisé qu'avec une partie de l'équipe qui a fait le premier épisode). L'ambiance y est excellente tout de même. Alone In The Dark 3 est un peu plus ambigu. Un peu plus orienté action, il s'éloigne de ses prédécesseurs et n'a rencontré qu'un succès mitigé (n'existe que sur pc). Le quatrième volet connu sur dreamcast est une tuerie (en tout cas moi j'adore).


(image du 2)



(image du 3)



(image du 4)



(image du n°5)



Vidéo du début du jeu sur 3DO :
www.youtube.com...



Points forts :
- la réalisation un ton au dessus de la version PC
- l'ambiance général du jeu
- le premier vrai Survival Horror
- Des frissons à chaque instant
- Le choix du personnage

Points négatifs :
- la réalisation graphique a pas mal vieillie
- La maniabilité
- La grande difficulté

Graphismes 12/20
Maniabilité 10/20
Duréé de vie 17/20
Son 18/20
Scénario 17/20

NOTE GENERALE : 17/20




Edité le 26/01/2008 à 14:13