Il y de ça presque vingt ans, Ryu Hayabusa était un nom qui faisait fantasmer les joueurs de tous horizons. A l’époque, chaque fois que le héros de Ninja Gaiden défouraillait ses lames, ses jeux se vendaient en masse. Du jour au lendemain pourtant, silence radio. Dix ans de silence même. Mort fatidique d’un héros usé jusqu’à la corde ou simple repos du guerrier ? Il faut bien croire que ce n’était qu’un break car aujourd’hui, plus nerveux que jamais, Ryu revient sur presque toutes les plateformes, et pourrait même bien surprendre là où on ne l’attend pas forcément, à savoir sur la DS de Nintendo. Explications.
Du jour au lendemain, un lundi pluvieux sans doute, la série des Ninja Gaiden est tombée en désuétude. Tecmo avait mieux à faire sans doute, et puis avec plus d’une dizaine de jeux sortis entre 1989 et 1993, les gamers commençaient à se lasser de Ryu et d’un gameplay qui semblait ne pas bouger d’un iota. C’est avec l’apparition du modeste Prince of Persia : les Sables du Temps, que l’idée a du émerger d’un des bureaux nippons de Tecmo. Un héros fort, agile et incroyablement rapide ? Nous aussi on a ça en stock ! Retour gagnant du célèbre ninja en 2004 sur Xbox. Le gameplay de la série a quelque peu évolué pour finalement revenir en grandes pompes, en surfant de surcroit sur le facteur nostalgie de nombre de joueurs. A ce TGS 2007, Tecmo présentait non pas un, mais deux Ninja Gaiden, un sur Xbox 360 et un sur DS. Inévitablement attirés par ce qui brille, les badauds se dirigeaient fatalement vers le stand 360, qui n’avait en fait à offrir aux yeux avides qu’un triste trailer. De dépit, tous venaient sans conviction mettre la main sur la version DS qui elle était jouable. Ce que nous avons fait comme bien d’autres, et nous ne sommes pas déçus.
La DS de Nintendo est considérée comme une machine pour joueurs casuals ? Qu’à cela ne tienne, un bon slasher devrait remettre les pendules à l’heure. Pour jouer à ce Ninja Gaiden DS, il nous aura fallu mettre la console à la verticale. L’écran tactile sert à orchestrer les combats, pendant que l’autre affichait une carte des lieux ou diverses indications. La courte démo sur laquelle nous nous sommes essayés à l’art noble du combat ninja, n’était en fait qu’un niveau teaser spécialement créé pour ce TGS 2007, et qui se bouclait en cinq petites minutes. Pas d’histoire d’aucune sorte donc, le stand avait pour seule vocation de nous faire entrevoir le système de combat du jeu et son moteur full 3D très léger et rapide, mais peu fourni en décors. Ce que le jeu perd en finesse graphique, il le rattrape allégrement en vitesse et en bourrinitude.
Un écran pour se battre, un écran d'infos diverses.
Regardez donc la capture illustrant ce paragraphe, la vue du champ de bataille est toujours prise d’une caméra aérienne, axée sur un angle de 45°. Pour déplacer votre avatar, il suffit de pointer un lieu sur l’écran tactile grâce au stylet. Au besoin la caméra avance ou recule, mais ne peut être contrôlée. Lors de la démo, Ryu était sur un toit sur lequel les ennemis arrivaient en masse. Une fois suffisamment d’opposants morts, la caméra se débloquait et permettait en traçant un trait vertical sur l’écran de sauter sur un autre toit et ainsi de suite jusqu’à arriver devant un boss. Tous les personnages à l’écran, de votre avatar aux ennemis, sont très rapides. Le jeu a la pêche et la maniabilité y est pour beaucoup. Pour attaquer un ennemi, rien de plus simple. Tracer un trait horizontal sur lui et vous lui mettrez un coup de lame horizontal. Un trait vertical donne un coup vertical etc… Si vous êtes loin de lui et le pointez du stylet, vous lancez des shurikens, tandis que s’il est près vous tentez le coup d’estoc. Un gameplay simple et jouissif, bénéficiant heureusement d’un système de combos. C’est l’écran de gauche qui, in game, nous apprenait les dits combos. L’enchainement tracé bas - tracé haut – tracé haut – tracé bas était le plus dévastateur que nous ayons vu. D’abord Ryu frappait la tête de l’adversaire qui courbait l’échine. Ensuite il plantait sa lame dans son ventre, sautait et décollait avec son adversaire avant de l’écraser et de l’achever au sol. Pendant ce temps les ennemis continuaient d’affluer.
A première vue le système est très sympa, plutôt précis et prenant. Pas d’interface à l’écran, juste des traits tracés à tout va sur sa DS dans un chaos bien ordonné. La grande interrogation demeure pourtant : y aura-t-il suffisamment de combos, d’attaques spéciales ou de challenge niveau difficulté pour vraiment tenir le joueur en haleine ? Car sur tous ces points cette démo s’avérait un peu maigre. Impossible de le dire pour l’instant donc, mais quoi qu’il en soit le jeu a moyen d’être très bon, ce qui n’est quand même pas rien.
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