flechePublicité
Publiée le 21/09/2007 à 00:09, par Ty

TGS 07 : Présentation de Metal Gear Solid 4 Guns of The Patriots

On l’attendait à l’E3, puis à la Games Convention de Leipzig, c’est finalement au Tokyo Game Show que le très attendu Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots a été finalement dévoilé à la presse vidéoludique mondiale. Et cela, non pas comme à l’accoutumée sous forme de vidéo ou de rolling démo, mais bel et bien dans une version jouable dont on commençait à se demander si on finirait un jour par pouvoir l’essayer. Fort heureusement, ce moment de béatitude est enfin arrivé et, après une rapide poignée de mains avec Kojima-san himself, nous avons pu pénétrer dans l’enceinte très surveillée du stand MGS 4 pour enfiler la combinaison moulante du vénérable Snake et nous faire une première idée sur ce qui s’annonce quoi qu’on en dise comme LA première vraie killer-app de la PS3. Impressions à chaud.

L’art de se sublimerRetour au sommaire
art-sublimer
image 1
Et oui ! Il ne fallait rien de moins qu’un Solid Snake au sommet de son art pour dédaigner une discussion au pied levé avec son créateur, l’énigmatique Hideo Kojima, également venu présenter Metal Gear Online, Metal Gear Solid Portable Ops + et Metal Gear Mobile (rien que ça) et croisé par hasard à l’entrée du Makuhari Messe. Trop d’attente et le souvenir d’un inoubliable troisième volet avaient en effet réduit à néant toute sociabilité en ce premier jour de Tokyo Game Show, que nous avons débuté par 50 minutes de queue sur les traces de notre agent de l’ombre préféré. Un ultime sursaut de patience finalement récompensé par un large sourire lorsque les portes du hands on se sont ouvertes sur une douzaine de bornes PS3 allumées sur l’écran titre du jeu. Des bornes prêtes à accueillir leurs premiers hôtes, à la fois envoûtés par l’ambiance et le charme de la licence mais aussi inquiets à l’idée d’une éventuelle transition Next-Gen ratée.

Premier contact avec le jeu et petite déception – prévisible, le niveau présenté est trait pour trait celui déjà dévoilé dans la vidéo fleuve de près de 15 minutes diffusée en juillet dernier, la ville en ruine où Snake bondit de toit en toit et dévoile les nombreuses possibilités de sa tenue camo. La démo débute dans une ruelle déserte, idéale pour se familiariser avec les touches. Récurrence du design Dual Shock oblige, la plupart des commandes ont été reprises de l’épisode Snake Eater. La seule différence notable intervient au niveau de la fonction d’activation du camouflage qui devient, merci la technologie, automatique. Finies les tenues des années 60 qui obligeaient à jouer à Sim-Snake, une simple pression sur la touche R3 suffit désormais à revêtir l’apparence du terrain sur lequel le joueur se trouve, que ce soit un sol ou un mur sur lequel il se serait adossé. Rapide et pratique, cette innovation permet surtout d’éviter de jongler avec les menus et renforce l’immersion. Après quelques minutes passées à réassimiler les commandes il est temps de commencer les choses sérieuses. Alors que Snake se faufile entre les sentinelles, on découvre, au fur et à mesure que les minutes de jeu s’égrènent, de subtiles mais appréciables modifications de gameplay. Ainsi, il est maintenant possible de switcher instantanément entre une vue « sniper » d’une précision sans faille et un mode de tir en visée automatique, bien plus pratique lors des grosses échauffourées. Pour finir, on citera la possibilité de placer indifféremment le perso en droitier ou gaucher, ce qui aidera considérablement le joueur à se positionner pour faire mouche en révélant sa position le moins possible.


Réalisation classieuse mais pas sans faillesRetour au sommaire
realisation-classieuse-mais-pas-sans-failles
image 1
Au rayon des armes, on retrouve la traditionnelle panoplie qui va du couteau de combat à la kalashnikov en passant par la grenade fumigène. On appréciera de découvrir l’apparition d’un fusil de snipe doté de munitions tranquillisantes (quoi de mieux pour pacifier un point ennemi depuis une hauteur ?) ou encore de ces bons vieux cocktails molotov, certes peu discrets mais tellement efficaces pour semer la panique dans les lignes opposées ou préparer une fuite. Une variété étonnante qui permettra à chacun de boucler les missions en fonction de son style de jeu. Mauvaise pioche en revanche au niveau de l’intelligence artificielle. Si elle se révèle être au moins au niveau de celle de Metal Gear Solid 3, on aurait apprécié de voir des comportements plus évolués chez les ennemis, notamment lorsqu’ils sont en groupe. En provoquant une alerte par exemple, plusieurs unités viendront simultanément, mais chacune agira comme si elle combattait Snake seule. Pas de tirs de couverture ou de stratégies de prise à revers, les soldats se contentent d’ouvrir le feu à vue. Même constat au niveau du camouflage du héros, rien ne semble avoir bougé depuis 2003. Avec un taux de furtivité de 90 pourcent et plus, un brave trooper pourra passer sous votre nez en plein soleil sans rien remarquer, alors qu’il est pourtant fortement improbable que sa combinaison rende Snake soit plat soit vaporeux. Une entorse voulue au réalisme pour les besoins du gameplay qui, avouons le, brise – très légèrement – la magie de l’infiltration et qui s’avère ici encore plus flagrante que lors de l’épisode précédent.

Du côté de la réalisation du titre, on passera rapidement sur toute la partie sonore, digne comme toujours d’une production hollywoodienne, pour en venir aux graphismes, sujet délicat dans le monde merveilleux de la Next-Gen. Alors qu’en est-il de Guns of the Patriots ? Et bien pour être tout à fait honnête, le niveau d’essai que nous avons pu parcourir – issu on le rappelle d’une version encore en plein développement – nous a convaincu sans pour autant emballer. Explications. Oui, Metal Gear Solid 4 est et sera un beau jeu, digne des capacités graphiques de la Playstation 3. Les niveaux sont chauds, colorés, modélisés avec finesse, et si le design des soldats de base n’a pas bougé d’un iota en dix ans, les nouvelles unités (au hasard les Beasts) dépotent méchamment. Mais, car il y a un mais, tout n’est pas parfait au royaume de Snake. Les animations du héros et de ses ennemis sont toujours raides, ils continuent à courir sur du beurre et la décomposition des mouvements aurait pu être, il est vrai, bien meilleure. Bref, après une si longue attente, on aurait aimé être davantage séduit sur ce plan, même si rappelons le une nouvelle fois, il ne s’agissait ici que d’un essai sur une copie de travail. Signalons enfin la présence de quelques bugs dans la gestion des ombres, un problème récurrent sur consoles nouvelle génération, dont on espère qu’il sera résolu d’ici la sortie du jeu.


Le meilleur est à venir ?Retour au sommaire
meilleur-est-venir
image 1
Pour conclure, contrairement à ce que les critiques ci-dessus pourraient laisser supposer, nous avons été globalement enthousiasmés par ce premier essai du nouveau volet de la saga de Kojima. Bien qu’il y ait fort peu de chances que la révolution attendue se produise, le gameplay efficace et l’ambiance envoûtante que dégagent le titre suffisent à nous convaincre que, sauf changements de dernière minute, Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots sera davantage encore qu’un beau jeu, un grand jeu.
flechePublicité

Partenaires Jeuxvideo.fr

Idées cadeaux JV

flechePublicité
flechePublicité