Pour l’édition 2007 de l’annuel Tokyo Game Show, Square Enix avait dégainé l’artillerie lourde. Immenses bannières mettant en scène les héros phares de ses RPG aux épées non moins improbables que leurs coiffures, chocobos géants flottant dans les airs… du grand spectacle, avec tout autant de jeux que de bornes jouables. Remarquons d’ailleurs que les softs principalement mis à l’honneur tournaient sur des machines Nintendo. Outre Chocobo’s Dungeon que nous vous avons déjà présenté, l’attraction phare du stand se jouait sur DS et n’était autre que Final Fantasy IV. Premier regard.
Ce TGS 2007 était littéralement inondé de RPG japonais jouables… en langue japonaise. Si une large majorité de ces titres ne sont pas voués à voir le jour sous nos latitudes, il parait peu probable que ce soit le cas de ce FF IV, tant le remake de Final Fantasy III sur la portable de Nintendo a obtenu du succès. Pour la petite histoire, la première version du jeu datait de 1991 et tournait à l’époque sur Super Nes. Le bond en avant technologique est donc moindre que pour le remake de FF III (issu de la Nes), mais notable tout de même, puisque l’on passe de la 2D à la 3D, en recyclant semble-t-il le moteur de l’opus précédent. La cinématique utilisant le moteur du jeu mettait en scène deux chevaliers dont les propos étaient à la fois écrits et digitalisés. Nous ne vous le cacherons pas, l’histoire entièrement narrée en japonais nous a un peu échappé, mais l’introduction ponctuelle de doublages devrait ravir les aficionados de la série. Passée cette première bonne surprise, place au doute. Si le trait graphique de ce FFIV n’a rien à envier à son prédécesseur, la finesse de ce même trait le pouvait. En effet, le soft paraissait un tantinet plus pixellisé et son animation moins souple, ce qui à trois mois de la commercialisation du jeu au Japon est un peu inquiétant. Cela dit, le passé a prouvé maintes fois qu’on pouvait confiance à Square qui a rarement déçu à ce niveau.
Remarquez en bas à droite le petit indicateur d'exploration.
Lorsqu’a débuté le jeu proprement dit, nous dirigions le leader de notre groupe sur la mappemonde du jeu, où apparaissaient une forteresse, une cité et une grotte. Comme le veut la série des FF, nous sommes tombés au hasard de nos déplacements sur des groupes de monstres à combattre. Nous serions bien en peine de juger de leur difficulté, puisque nos personnages étaient déjà d’un niveau assez élevé par rapport aux ennemis, mais du blob au gobelin, nous avons croisé quelques classiques représentants du bestiaire de la série, bestiaire qui ne devrait pas offrir de grande surprise. Le système de combat est toujours le même que par le passé, avec des affrontements en semi-temps réel (grâce à la barre d’action dynamique qui se recharge au fil du combat), mais contrairement à FF III, nous avons pu apprécier quelques effets de caméra appréciables lors des lancements de sorts. Autre nouveauté qui ne manquera pas d’être utile, pour chaque lieu, un pourcentage d’exploration sera affiché à l’écran. Idéal pour le joueur hardcore désirant être sûr de tout avoir vu, ou simplement pour s’assurer qu’aucun détail n’a été esquivé par mégarde. Dernière remarque de taille : les temps de chargement semblent avoir été considérablement optimisés. Les transitions ne sont toujours pas immédiates, mais elles sont bien plus rapides.
Avec ce remake de Final Fantasy IV, Matrix semble ne pas s’être trop écarté du cahier des charges qui a servi à réaliser le FF III DS, avec toutefois quelques améliorations à droite à gauche. Même s’il reste encore de petites optimisations à finaliser pour que le soft soit impeccable, nous pouvons déjà affirmer que la réalisation globale de ce jeu est très satisfaisante. En revanche, pour savoir ce qu’il en est du jeu en lui-même, et surtout des changements opérés par rapport au scénario original, il va falloir attendre une version preview en langue anglaise à venir dans quelques mois si tout va bien.
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