Dans les méandres de l’énorme stand Sony se trouvait un titre étrange, dont nous ne savions que peu de choses il y a encore quelques jours. Ce jeu, c’est Echochrome. Un concept prenant, une réalisation minimaliste, voila le cocktail surprenant que nous dévoile le géant nippon, pour une sortie prévue (au japon) en fin d’année sur PSP et PlayStation Network.
Un des premiers niveaux d'Echochrome version PS3. Le jeu de réflexion de début 2008 ?
Bienvenue dans un monde où tout est possible. Un monde où la seule limite imposée par la réalité est celle de votre perception. Ce monde, c’est celui d’Echochrome. Le jeu, peu médiatisé jusqu’ici, pourrait pourtant tirer son épingle du jeu et réitérer le succès d’un certain LocoRoco, estampe pastelle hautement improbable et, il faut l’avouer, probablement l’un des tout meilleurs jeux PSP. Dans la grande tradition des jeux « à part » made in Sony, Echochrome remporte à notre goût la palme 2007. Le principe du jeu, basé sur la réflexion et la perception de l’environnement, est simple. Dans un environnement en 3D fil de fer digne de nos bonnes vieilles Casio du lycée se trouve un personnage –appelons le Franck- à qui on doit faire atteindre différents points matérialisés par sa propre ombre. Seulement voila, impossible de contrôler les mouvements de notre petit pantin, qui avance de manière continue et fait demi-tour lorsqu’il rencontre un obstacle. Il faudra donc interagir avec la caméra, et elle seule, pour l’emmener à bon port. Ainsi, si un trou empêche Francky de passer d’un point A à un point B, il suffira de bouger la caméra de telle sort que le pilier qui se trouvait sur sa droite cache le dit trou et le comble virtuellement grâce à l’effet trompe l’œil de la perspective. Comptez jusqu’à une douzaine de séances de remue-méninges par tableau eux même regroupés en plusieurs dizaines de niveaux et vous comprendrez tout le potentiel de fun et d’addiction du titre.
Pour avoir pu essayer Echochrome quelques minutes, nous avons été nous-mêmes séduits, non seulement par cette envie irrépressible de toujours faire un « dernier » tableau avant de rendre le pad, mais également par la prise en main instinctive et immédiate, davantage encore que sur LocoRoco. S’il nous a été impossible de mettre la main sur une version PSP du titre, l’équipe sur place nous a confirmé que les deux versions seraient identiques mais qu’aucune forme d’interconnexion ne serait possible entre la PSP et la PS3, le jeu étant strictement solo. Néanmoins, vu la faible rejouabilité du jeu (un niveau déjà terminé se résout ensuite en quelques secondes), on espère voir apparaître des packs de maps si le succès est au rendez-vous, histoire de profiter encore un peu de ce petit plaisir baroque nommé Echochrome.
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