Test du PlaySeat

Autant le signaler tout de suite, la version qui nous a été amené à la rédaction n’était pas une version packagée. C’est un brave relation presse d’une agence de communication qui nous l’a déposé déjà monté au bureau, sans la moindre notice ni outils. On se contentera donc des différents feedback réalisés auprès de certains joueurs et des forums. La notice est apparemment mal foutue (mais devait être modifiée par le constructeur) et il faut compter entre 30 et 45 minutes pour le monter, avec une difficulté niveau « meuble IKEA ». Pas la peine d’être un gros bricoleur du dimanche pour monter son siège donc.

Au niveau des fixations, plus de problèmes. Le Playseats Evo a été créé pour le G25, et c’est donc tout naturellement que ce dernier vient se fixer avec des vis de 6 (4 pour le pédalier et 2 pour le volant en plus de ses fixations habituelles) sur les deux supports volants et pédaliers. Ces derniers sont solides et très stables (malgré les muscles de fers requis pour fixer solidement le support du volant), les plus violents pourront donner de solides à-coups, rien ne devrait bouger. Notons que l’armature est un mélange d’acier et d’aluminium et que la finition est d’une qualité remarquable. Un gros effort a également été fait sur le siège en lui-même. Fini la mousse à l’épaisseur ridicule, place à quelque chose de plus ferme et de plus confortable. Le simili-cuir qui recouvre le tout est agréable au toucher et malgré les nombreuses passé dedans ne nous a pas créé d’auréoles de sueur. On lui reprochera en revanche la barre centrale qui creuse le dos de façon assez désagréable aux personne de tailler relativement grande (comme votre serviteur qui approche le mètre 90).

Alors quid des défauts de l’ancienne version ? Et bien tout ou presque a été corrigé. Ainsi, on reprochait à la version basic un manque de réglage, notamment au niveau du volant et du pédalier. Sachez que sur cette version, Playseat (la société) s’est fendu de deux tiges très généreuses en longueur, si bien que le playseats s’adaptera parfaitement aux personnes de moins d’1 m 50 et de plus de 2 mètres. La solidité a également été revue à la hausse, comme on le précisait plus haut et la stabilité est au rendez-vous. Alors, aucun défaut ce nouveau playseat ? Et bien non, la perfection n’est pas de ce monde. La barre qui supporte le volant est certes plus grosse et plus stable mais elle est plus imposante. Après plusieurs heures de test il apparaît que cette barre centrale est gênante pour le pied droit. Il est en effet impossible de freiner avec le pied droit à cause de cette barre, la jambe étant gênée quand le pied se déplace. Seule solution, freiner avec le pied gauche, ce qui, sur un pédalier de G25 handicape la pédale d’embrayage. Question d’habitude sûrement, que nous n’avons toujours pas pris au bout d’une dizaine d’heures de test. Toujours au niveau des petits défauts, la version nous était livrée avec un support pour le levier de vitesse du G25. Adaptable à droite ou à gauche du conducteur, nous l’avons trouvé un poil trop éloigné pour être véritablement utilisable. Ceci dit, rien n’empêche le bon bricoleur du dimanche de faire deux trous supplémentaires à la perceuse dans l’armature pour le décaler un peu plus près. C’est d’autant plus dommage que Playseats ne se gêne pas pour vendre cet accessoire 46 euros, ce qui fait cher le bout de métal et deux vis, et que le playseats en lui même coûte tout de même 400 €. Notez qu’il existe également un support d’écran que vous payerez plus de 80 € sur le site du distributeur. Des prix légèrement prohibitifs (c’est un euphémisme), même si la qualité est au rendez-vous.

Au final que penser de cette nouvelle version du Playseats ? Cette version estampillée EVO n’est rien de moins que la version finale du Playseats après le protoype vendu l’année dernière. On est très loin de la chose vendue l’année dernière au même prix : robuste, confortable, parfaitement adapté au G25, c’est un produit grand public vendu çà un tarif raisonnable (400 €, il faut relativiser le raisonnable) quand on le compare aux produits professionnels fabriqués-mains qu’on peut trouver sur internet.