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Un peu de lecture avec Castlevania Le Manuscrit Maudit
Les Editions Pix'N Love nous proposent de découvrir les secrets de la grande saga Castlevania dans cet ouvrage de Gianni Molinaro.
Si elle n'est pas aussi complexe que la saga Metal Gear, l'épopée nous narrant la lutte contre Dracula dans la série Castlevania reste néanmoins souvent floue pour le néophyte, car, tout comme pour Metal Gear, les nombreux opus conçus vont et viennent à travers les époques sans ordre chronologique. Pour autant, le combat séculaire contre Dracula et ses sbires remonte à l'an 1094 pour se terminer en 2036 (Voir notre Infographie : Castlevania, les combats contre Dracula) et la série a pris récemment un nouvel essor avec le reboot initié par Mercury Steam avec Castlevania : Lords Of Shadow. Passionné par cette série, Gianni Molinaro nous propose avec cet ouvrage de pénétrer au cœur des jeux, de leur mythologie, de leurs personnages et de leurs musiques.
Tout naturellement, l'auteur aborde les jeux non pas dans l'ordre chronologique, mais plus spécifiquement par période. Les premiers à apparaître avaient une jouabilité bien plus rigide que les derniers et se focalisaient sur l'action en 2D. Pour chaque opus sont abordés les aspects principaux, les nouveaux apports à la série, les personnages et leurs capacités, le gameplay et quelques anecdotes sur le développement, ou sur les différences entre les versions japonaises, américaines et européennes. C'est cette première époque de la série qui a forgé son identité en posant les bases de son ambiance gothique, de son bestiaire, et qui a créé la dynastie de la famille Belmont.
Puis, la saga prend un tournant. Si elle demeure en 2D, les aspects aventure et jeu de rôle se joignent à la fête avec notamment l'excellent Castlevania : Symphony Of The Night qui installe pour longtemps le genre Metroidvania. Les bases sont toujours bien présentes, mais le gameplay devient plus riche et plus profond. Les nouvelles consoles comme la PlayStation ou la Saturn offrent de nouveaux horizons comme le support CD qui va permettre des musiques d'une qualité jamais atteinte jusqu'alors. La 3D pointe timidement le bout de ses polygones pour enrichir la 2D. Ce style va pourtant s'épanouir principalement au fil des épisodes sur les petites portables que sont les Game Boy, Game Boy Advance et DS avec Castlevania : Order Of Ecclesia sorti en 2009.
les très nombreux affrontements entre les membres de la famille Belmont, jusqu'à leurs descendants, et le Seigneur des Ténèbres 
Si les opus en 2D font le bonheur des joueurs et les beaux jours des consoles portables, les consoles de salons de l'époque (Nintendo 64, PlayStation 2, Xbox) ont aussi eu droit à leurs épisodes. Pour ces machines, il fallait proposer de la vraie 3D et la transition vers ce style de rendu ne s'est pas fait sans difficulté, à tel point que quelques titres n'ont même jamais vu le jour. Technologie mal maîtrisée, désaveu du public et de la critique, concurrence de titres similaires plus aboutis, le passage à la 3D ne convainc pas vraiment et déçoit. Il faudra attendre quelques années avant que les Espagnols de Mercury Steam n'en proposent une vision enthousiasmante avec Castlevania : Lords Of Shadow.
Dans un souci d'exhaustivité appréciable, Gianni Molinaro aborde les remakes et tous les spin-offs, ces épisodes dérivés abordant les aspects principaux de la saga de biais ou dans des genres bien éloignés de celui d'origine. L'auteur nous présente également les nombreux clins d’œils et les diverses apparitions des éléments clés de la saga dans toute une série de jeux. Cette première partie se termine par les musiques aux sonorités classiques, baroques, mais également rock. Les premières sonorités 8 et 16 bits vont poser elles aussi les bases des harmonies futures des jeux, qui seront retravaillées moult fois de façon orchestrale. Ces thèmes musicaux vont donner peu à peu de l'ampleur et de la profondeur aux lieux traversés, car ce sont eux et non pas l'action qui vont principalement inspirer les auteurs.
Nous l'évoquions au début de cette chronique, la chronologie des jeux n'est pas ordonnée. Dans la deuxième partie de l'ouvrage, l'auteur commence donc par retracer toute l'histoire depuis ses origines avec l'apparition de Dracula (Mathias Cronqvist). Nous suivons ensuite les très nombreux affrontements entre les membres de la famille Belmont, jusqu'à leurs descendants, et le Seigneur des Ténèbres. Cette narration est très intéressante, même si elle reprend quelques aspects déjà évoqués dans la partie précédente. Un aspect que nous retrouvons un peu plus loin dans l'ouvrage quand sont abordés les principaux protagonistes de chaque opus.
les dignes héritiers de la saga initiale
L'avant-dernière partie du livre se focalise sur une partie du bestiaire et notamment les boss des différents jeux. Alors oui, et heureusement, les squelettes et autres bestioles chairs à fouet ne sont pas abordés. Sont ici citées les créatures issues de folklores, de croyances et de mythes très variés ou issus d’œuvres littéraires. Cette partie très instructive et intéressante aborde, pour chacune des créatures évoquées, quelles sont les inspirations d'origine pour terminer par leur représentation dans la série. Citons par exemple Dracula, bien évidemment, la Mort, Méduse, la créature de Frankenstein, Cerbère, Scylla, les succubes, ou même Cthulhu.
L'ouvrage se conclut très logiquement par le reboot de la série avec les épisodes Lords Of Shadow. L'auteur commence par nous raconter l'histoire vécue en jouant au premier épisode sur Xbox 360, PC et PS3 ainsi qu'à l'opus transitoire sorti sur 3DS, avant d’affleurer le contenu de Lords Of Shadow 2, ce dernier n'étant pas sorti au moment de l'édition du livre. De même que pour les jeux précédents, est aussi abordé tour à tour chacun des principaux protagonistes de ce renouveau en 3D de la série. S'ensuit une analyse détaillée et complète de chaque épisode avec notamment tous les éléments qui en font les dignes héritiers de la saga initiale, alors même que les puristes se refusent à les voir.
Castlevania Le Manuscrit Maudit est un ouvrage très agréable à lire, riche en informations et qui arrive, dans un style littéraire simple mais efficace, à retranscrire très clairement une saga de plus de vingt jeux. On sent que l'auteur est véritablement passionné par la série, et objectif dans son analyse critique qui met parfaitement en avant les qualités, les défauts et les lacunes de chaque épisode. S'il lui arrive plus d'une fois de se répéter sur les rôles et sur l'histoire de chacun, il n'en demeure pas moins qu'une fois cette lecture captivante dévorée, n'importe quel lecteur sera incollable sur la série en ayant en tête tous les tenants et aboutissants de chaque aspect de la saga.
« Castlevania Le Manuscrit Maudit » ( 256 pages, 22 €) est disponible aux Editions Pix'N Love.
Puis, la saga prend un tournant. Si elle demeure en 2D, les aspects aventure et jeu de rôle se joignent à la fête avec notamment l'excellent Castlevania : Symphony Of The Night qui installe pour longtemps le genre Metroidvania. Les bases sont toujours bien présentes, mais le gameplay devient plus riche et plus profond. Les nouvelles consoles comme la PlayStation ou la Saturn offrent de nouveaux horizons comme le support CD qui va permettre des musiques d'une qualité jamais atteinte jusqu'alors. La 3D pointe timidement le bout de ses polygones pour enrichir la 2D. Ce style va pourtant s'épanouir principalement au fil des épisodes sur les petites portables que sont les Game Boy, Game Boy Advance et DS avec Castlevania : Order Of Ecclesia sorti en 2009.
Si les opus en 2D font le bonheur des joueurs et les beaux jours des consoles portables, les consoles de salons de l'époque (Nintendo 64, PlayStation 2, Xbox) ont aussi eu droit à leurs épisodes. Pour ces machines, il fallait proposer de la vraie 3D et la transition vers ce style de rendu ne s'est pas fait sans difficulté, à tel point que quelques titres n'ont même jamais vu le jour. Technologie mal maîtrisée, désaveu du public et de la critique, concurrence de titres similaires plus aboutis, le passage à la 3D ne convainc pas vraiment et déçoit. Il faudra attendre quelques années avant que les Espagnols de Mercury Steam n'en proposent une vision enthousiasmante avec Castlevania : Lords Of Shadow.
Dans un souci d'exhaustivité appréciable, Gianni Molinaro aborde les remakes et tous les spin-offs, ces épisodes dérivés abordant les aspects principaux de la saga de biais ou dans des genres bien éloignés de celui d'origine. L'auteur nous présente également les nombreux clins d’œils et les diverses apparitions des éléments clés de la saga dans toute une série de jeux. Cette première partie se termine par les musiques aux sonorités classiques, baroques, mais également rock. Les premières sonorités 8 et 16 bits vont poser elles aussi les bases des harmonies futures des jeux, qui seront retravaillées moult fois de façon orchestrale. Ces thèmes musicaux vont donner peu à peu de l'ampleur et de la profondeur aux lieux traversés, car ce sont eux et non pas l'action qui vont principalement inspirer les auteurs.
Nous l'évoquions au début de cette chronique, la chronologie des jeux n'est pas ordonnée. Dans la deuxième partie de l'ouvrage, l'auteur commence donc par retracer toute l'histoire depuis ses origines avec l'apparition de Dracula (Mathias Cronqvist). Nous suivons ensuite les très nombreux affrontements entre les membres de la famille Belmont, jusqu'à leurs descendants, et le Seigneur des Ténèbres. Cette narration est très intéressante, même si elle reprend quelques aspects déjà évoqués dans la partie précédente. Un aspect que nous retrouvons un peu plus loin dans l'ouvrage quand sont abordés les principaux protagonistes de chaque opus.
L'avant-dernière partie du livre se focalise sur une partie du bestiaire et notamment les boss des différents jeux. Alors oui, et heureusement, les squelettes et autres bestioles chairs à fouet ne sont pas abordés. Sont ici citées les créatures issues de folklores, de croyances et de mythes très variés ou issus d’œuvres littéraires. Cette partie très instructive et intéressante aborde, pour chacune des créatures évoquées, quelles sont les inspirations d'origine pour terminer par leur représentation dans la série. Citons par exemple Dracula, bien évidemment, la Mort, Méduse, la créature de Frankenstein, Cerbère, Scylla, les succubes, ou même Cthulhu.
Castlevania Le Manuscrit Maudit est un ouvrage très agréable à lire, riche en informations et qui arrive, dans un style littéraire simple mais efficace, à retranscrire très clairement une saga de plus de vingt jeux. On sent que l'auteur est véritablement passionné par la série, et objectif dans son analyse critique qui met parfaitement en avant les qualités, les défauts et les lacunes de chaque épisode. S'il lui arrive plus d'une fois de se répéter sur les rôles et sur l'histoire de chacun, il n'en demeure pas moins qu'une fois cette lecture captivante dévorée, n'importe quel lecteur sera incollable sur la série en ayant en tête tous les tenants et aboutissants de chaque aspect de la saga.
« Castlevania Le Manuscrit Maudit » ( 256 pages, 22 €) est disponible aux Editions Pix'N Love.