Une taxation des plateformes dématérialisées ?

Révélée par nos confrères de Numerama, l'information n'est pour l'instant qu'une idée issue d'une étude commandée par le ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, et la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. L'étude en question visait à évaluer l'apport de la culture à l'économie française.

Sans entrer dans les détails, cette étude estime que le secteur culturel pèserait 104,5 milliards d'euros en 2011, avec 57,8 milliards d'euros de valeur ajoutée pour les seules activités culturelles. Cela représenterait 3,2% du produit intérieur brut français et pas moins de 670 000 emplois. Seulement voilà, le rapport pointe aussi du doigt un « changement de nature (et de nationalité) des intermédiaires, de plus en plus américains ». Des sociétés comme Apple, Amazon, Google et Steam sont ainsi montrées du doigt.

Dans notre secteur du jeu vidéo, ces sociétés sont à la fois éditeurs et distributeurs. Elles se taillent ainsi la part du lion ne laissant que 12% de la valeur ajoutée aux créateurs alors qu'ils représentent 60% des sociétés du secteur. « Une part de la valeur ajoutée s'en trouve captée par les plateformes numériques chargées de l’intermédiation entre les créateurs et les consommateurs (Apple, Google, Amazon...) » résume le communiqué conjoint des deux ministres.

Pierre Moscovici et Aurélie Filippetti terminent en indiquant que « les réformes et les évolutions des dispositifs de soutien à la création se poursuivront en 2014, dans le cadre notamment de la loi sur la création ». Une taxe pourrait ainsi être mise en place afin que ces intermédiaires en position dominante financent davantage la création.