Vos questions / Nos réponses : le Courrier des Lecteurs

La question de l'ami Sylmarien me rappelle combien j'ai manqué à tous mes devoirs en n'annonçant pas le « repos » du Courrier des Lecteurs durant ces dernières semaines. Il faut dire qu'une telle pause n'était pas prévue. J'ai profité des jours fériés pour prendre des congés, mais je pensais me charger du Courrier des Lecteurs.

Hélas, entre mes obligations personnelles et - surtout - le manque relatif de questions particulièrement savoureuses, je me suis laissé aller. Faute avouée à moitié pardonnée il paraît... Cela dit, le Courrier des Lecteurs est comme vous pouvez le constater bel et bien de retour ce mercredi et avec lui je vous invite bien sûr à poser toutes les questions qui vous trottent dans la tête à propos de l'E3, mais aussi du jeu vidéo en général !

Je ne suis pas un joueur assidu des Call Of Duty qu'ils soient de chez Infinity Ward ou signés Treyarch. Cela dit, il semble avéré que les problèmes de triche sont présents sur à peu près toutes les versions et toutes les plateformes. On peut bien sûr avancer le succès de la franchise pour expliquer qu'il est plus dur de lutter contre la triche : forcément, plus de joueurs implique plus de tricheurs potentiels.

Cela dit, comme le souligne David dans la suite de son message, il semble aussi qu'Activision ne prenne tout simplement pas la mesure du problème. Se gargarisant des résultats exceptionnels enregistrés chaque année, l'éditeur oublie la notion de suivi sur le long terme... Reste maintenant à savoir pourquoi et là, nous en sommes réduits à émettre des hypothèses. Différents développeurs nous ont déjà expliqué que le suivi pouvait parfois être très coûteux car les équipes - quoique moins nombreuses que pour un développement - sont monopolisées sur une très longue durée. La complexité du code réseau pourrait aussi être avancée, mais le plus évident semble là encore être une question de gros sous : nous l'avons dit, maintenir des équipes peut s'avérer coûteux et alors que les problèmes existent depuis des années, les jeux se vendent toujours aussi bien... Pourquoi donc investir ?

Sur le principe, Thais n'a pas tort : un jeu normal revenant moins cher à produire, il pourrait donc profiter de tarifs plus atractifs, et ce, afin de convaincre plus de joueurs. Seulement, voilà, ce raisonnement met de côté un élément pourtant capital : il faut avancer l'argent.

De fait, si le budget d'un jeu « normal » est plus faible c'est aussi parce qu'on n'a pas les moyens de faire un « triple A » ou que le public potentiel du jeu en question ne permet pas de monopoliser plus de ressources. Pour financer un jeu, il faut généralement convaincre différents organismes et s'ils ne marchent pas tous « à la carotte », ils demandent quand même que le retour sur investissement soit là. Cela étant, on trouve de plus en plus souvent des jeux « normaux » à des tarifs plus abordables, preuve que l'idée de vendre ses jeux à moins de 40 euros, voire même moins de 20 euros fait son chemin.

Question plutôt simple de Mathieu à laquelle on peut d'ailleurs répondre en seulement quelques mots : cela tient principalement au public potentiel, les joueurs étant beaucoup plus rares chez les utilisateurs de Mac que chez les « pécéistes ».

Bien entendu, on peut aussi développer un peu les choses et ainsi souligner le fait que durant des années, les ventes de Macs étaient bien inférieures aux ventes de PCs ce qui - logiquement - conduisait à un public potentiel bien inférieur. En outre il ne faut pas oublier que si les Macs ont toujours eu une orientation plus artistique que les PCs, ils n'étaient que rarement achetés dans l'idée de jouer. Une situation accentuée par la politique d'Apple qui ne permet pas la mise à niveau facile de sa configuration alors que les Macs premiers prix ont longtemps été limités côté jeux... Évitons toutefois de généraliser puisque des développeurs comme Blizzard ont toujours pris soin de distribuer leurs jeux sur PC et sur Mac, preuve que les studios ont aussi leur mot à dire.

Merci pour cette « question con » Vincent... On en avait presque oublié Gérard à la Rédaction ! Hélas, si j'en crois les derniers « exploits éthyliques » de l'ami Gérard, ce n'est pas demain la veille qu'il risque de revenir dans les charts... Peut-être qu'un soutien massif sous forme de pétition ou de marche blanche pourrait le remettre dans les clous ?


Héhé ! Il va sans dire que nous aimerions pouvoir proposer des émissions spéciales de manière plus régulière et pourquoi pas comme le souligne Alex, une fois par mois. Mais même en faisant abstraction de nos ressources limitées, il nous faut faire avec des contraintes autrement plus difficiles à contourner.

Il faut effectivement bien comprendre que ce que l'on voit comme un « simple jeu » est le résultat du travail de toute une équipe pour les éditeurs. On comprend dès lors que la communication autour d'un jeu est un élément clef avec lequel les éditeurs ne rigolent pas. Chacun a sa façon de faire, sa manière de présenter les choses et ses méthodes marketing. Des méthodes qui ne sont pas forcément compatibles avec nos impératifs pour une émission de ce type alors que pour l'éditeur il ne s'agit pas de gérer une émission sur un site donné, mais la communication pour l'ensemble de la presse : il faut ménager les susceptibilités des uns et des autres, ne pas dévoiler toutes les nouveautés d'un seul coup... Tout ça pour dire que nous avons pour objectif de reprendre ce format, mais qu'il est délicat de promettre un rythme régulier.


Nous vous donnons rendez-vous à la semaine prochaine pour une nouvelle sélection de questions / réponses. Afin que cette rubrique soit aussi intéressante que possible, nous vous invitons à contacter la Rédaction ou un journaliste bien précis à l'adresse suivante et n'hésitez pas à nous faire part de toutes vos remarques !
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