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Publiée le 05/10/2011 à 10:10, par Nerces

Vos questions / Nos réponses : le Courrier des Lecteurs

Si le Courrier des Lecteurs est votre rubrique, il a aussi besoin de vos commentaires / interrogations pour vivre. N'hésitez donc pas à contacter la Rédaction ou un journaliste en particulier pour enrichir son contenu.

Guillemets (ouverts)
On entend souvent parler des traitements que subissent les employés des studios américains. Sont-ils si tyranniques que ça ? Peut-on y voir une raison de leur montée en puissance face au Japon ?
Guillemets (fermés)
(Marchalo)
S'il est difficile de comparer les situations américaines et japonaises du fait du peu d'informations dont nous disposons, il est plus aisé de faire le parallèle avec l'Europe. Il ne faut donc pas tomber dans la caricature : il n'y a pas que des tyrans outre-Atlantique.

Red Octane
Une chose est cependant certaine et ce n'est pas seulement le cas dans le monde du jeu vidéo : les employés sont nettement moins protégés aux États-Unis. De fait, il y a beaucoup plus d'abus dans les studios américains que chez leurs homologues européens. Cependant, il faut aussi tenir compte du fait que le nombre de studios aux États-Unis et leur taille amplifient nettement l'écho que l'on peut en avoir : il est beaucoup plus facile de faire entendre sa voix quand on fait partie d'un groupe de 50 personnes ayant travaillé sur Call Of Duty que lorsqu'on travaille seul sur la création d'un obscur titre WiiWare...

Je ne vois en revanche pas du tout le rapport avec le Japon : il n'y a d'ailleurs pas vraiment de montée en puissance des studios américains par rapport aux équipes japonaises. S'il faut vraiment voir un problème au Japon, c'est plutôt la mutation du marché du jeu vidéo et l'occidentalisation des développements.

Guillemets (ouverts)
Pensez-vous que le journalisme jeux vidéo est condamné à la dématérialisation ? J'ai appris à regret la mort de Joypad : pensez-vous qu'un site comme Jeuxvideo.fr est en concurrence avec la presse papier ?
Guillemets (fermés)
(ShadowFox)
Je vais d'abord répondre à la seconde question, beaucoup plus simple : oui, il ne fait aucun doute qu'il existe une réelle concurrence entre la presse en ligne et la presse papier. Certes, les supports sont différents, mais l'information reste très proche et nombre de joueurs se contentent de ce qu'ils peuvent trouver sur le Web sans débourser un centime... au grand dam des maisons d'édition qui - particulièrement en France - voient leurs ventes s'effondrer.

Joypad n°222 - Septembre 2011
Ce qui m'amène à traiter la première question. Condamné, non je ne le pense pas et le succès remporté par un Canard PC prouve qu'il reste de la place pour la presse papier. Une presse qui doit cependant connaître une certaine mutation : à mon sens, la presse papier n'a pas les moyens de lutter avec la réactivité d'un site Web. En revanche, elle a l'avantage du recul. Un avantage qu'elle doit utiliser - et qu'elle utilise d'ailleurs - pour traiter l'actualité d'une autre manière, plus en profondeur. Enfin, plutôt que de se focaliser sur les tests immédiats, elle devrait sans doute plus se concentrer sur le suivi a posteriori des jeux... Cela dit, je ne suis pas gérant d'une société de presse papier !

Guillemets (ouverts)
Pourquoi les jeux PC sont-ils moins chers que sur consoles ? Pourquoi voit-on des différences entre les enseignes spécialisées : ici 69 euros, là 55 euros ?
Guillemets (fermés)
(Reivax-59)
Nous avons déjà répondu à la première question il y a quelques semaines et la raison est principalement à chercher du côté des royalties demandées par les trois constructeurs que sont Microsoft, Sony et Nintendo. Ce dernier est connu pour être le plus gourmand, mais tous les trois exigent des éditeurs une sorte de dîme et les autorisent en échange à publier sur leur machine. Pour justifier cette dîme, nos trois majors du jeu vidéo indiquent que cela permet d'assurer un minimum de qualité, mais quand on voit certains titres, on se demande ce qui arriverait si la dîme n'existait pas !

Nintendo Seal Of Quality
Le PC est une machine beaucoup plus ouverte, beaucoup plus libre, où n'importe quel studio peut se lancer dans le développement sans demander quoi que ce soit à personne... En revanche, il n'y a pas de réelle explication pour les différences que l'on peut retrouver dans les prix pratiqués par certaines enseignes. Disons qu'il s'agit là de politiques tarifaires qui sont propres à chaque boutique. On peut supposer que les revendeurs pratiquant les prix les plus bas espèrent s'y retrouver sur le long terme en fidélisant le client, en le faisant revenir régulièrement et en le poussant à acheter toujours plus de produits... Mais ce n'est qu'une hypothèse.

Guillemets (ouverts)
J'orai voulu savoir si vous corigiai lai fote d'ortaugrafe sur les kestions que vous resseviez ?
Guillemets (fermés)
(bob-le-goron)
Afin de parfaire la démonstration, je n'ai pas retouché ta missive... Tu m'en aurais sans doute voulu d'ailleurs ! Je me permets donc de modifier légèrement les messages des Internautes. Cela dit, je fais toujours très attention à ne pas changer le fond et l'objectif premier est de rendre la question aussi directe que possible pour qu'elle soit compréhensible de tous.

Je cherche également à les rendre aussi concises que possibles : il ne faudrait pas que le Courrier des Lecteurs atteigne les 20 000 caractères ! Enfin, il y a parfois (souvent ?) des fautes d'orthographe, des erreurs de français ou des coquilles plus originales (oublis de mots, anglicismes...) que je préfère corriger, là encore par souci de clarté.

Courrier des Lecteurs - Damien

Guillemets (ouverts)
Depuis l'arrêt de la Dreamcast, je me pose une question simple : que fait SEGA ? Il dispose d'un nombre considérable de licences majeures (Alex Kidd, Crazy Taxi, Ecco, Jet Set Radio, Shenmue, Street of Rage...) et ne les utilise pas ?!
Guillemets (fermés)
(Jobiii à Damien)
Après l’arrêt prématuré de la DreamCast, SEGA a cessé d’être un constructeur de consoles est devenu un « simple » développeur / éditeur de jeu (en plus de son activité sur les systèmes d’arcade). Afin de lancer une console de son cru, un constructeur doit nécessairement concevoir un petit lot de jeux exclusifs, les plus innovants et porteurs possibles, histoire de vendre sa machine. Les titres que tu mentionnes dans ta question en sont un bon exemple. Il est probable que SEGA ait perdu un peu de sa fougue en lâchant son activité de constructeur.

Golden Axe : Beast Rider
De plus, le marché du jeu vidéo a énormément évolué (industrie de masse, tendance casual, coûts de production et besoins humains accrus, forte concurrence…). Ce qui a amené SEGA - comme bon nombre d’autres firmes - à capitaliser sur ses grosses licences, en faisant des compilations et autres portages HD à foison, voire même des remakes ou des opus originaux totalement ratés (Golden Axe, Sonic The Hedgehog, Nights…). Comme tu l’as noté, certaines licences ont pour l’heure échappé à cette mode, mais nul doute qu’elles y passent tôt ou tard. Le mieux, pour l'éditeur, c'est que bon nombre de nostalgiques se ruent sur ces portages / remakes (malheureusement souvent bâclés) ; ce qui donne encore plus d'intérêt à cette pratique.

Au niveau des « jeunes pousses », il y a un peu de tout certes, mais pas forcément que du mauvais. J’en veux pour preuve les jeux Platinum (Bayonetta, MadWorld, Vanquish…), les Sonic typés « old-school » sur DS voire même Sonic Colours, les séries Football Manager et Total War, ou même des jeux en téléchargement comme Renegade Ops. Tout n’est donc pas idéal, mais pas perdu non plus pour SEGA, qui a - à mon sens - encore de quoi nous divertir dans les années à venir.


Nous vous donnons rendez-vous à la semaine prochaine pour une nouvelle sélection de questions / réponses. Afin que cette rubrique soit aussi intéressante que possible, nous vous invitons à contacter la Rédaction ou un journaliste bien précis à l'adresse suivante et n'hésitez pas à nous faire part de toutes vos remarques !
courrier@jeuxvideo.fr
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