Vos questions / Nos réponses : le Courrier des Lecteurs

À la base, on aurait évidemment tendance à se dire qu'en l'absence de disque, de boîte et de manuel, les titres en dématérialisé devraient être nettement moins chers que leurs homologues « classiques », et ce, d'autant plus que la gestion des stocks est autrement plus facile.

En dehors des fameuses périodes de promotion telles que les soldes de Steam ou le Summer Of Arcade, il n'en est pourtant rien et la raison à cela est aussi simple que peu satisfaisante : il s'agit d'éviter la concurrence déloyale des revendeurs du dématérialisé ! En gros, une sorte d'accord est d'actualité pour que ces revendeurs soient contraints de pratiquer les mêmes tarifs que les boutiques traditionnelles... Reste à voir combien de temps une telle pratique pourra se maintenir.

Sur le fond, la question de Tturbo est tout à fait pertinente, mais elle omet de prendre en compte le cas de nombreux jeux pour lesquels aucune critique ne peut être faite : ils ne se prêtent tout simplement pas à l'exercice. Je pense par exemple à mes chers titres de gestion / stratégie, mais également aux puzzles-games, aux simulations sportives, aux jeux musicaux et à de nombreuses autres catégories.

Après, se pose le cas de productions plus « aventures », où nous pourrions effectivement aller au-delà des considérations purement techniques. Nous le faisons de temps à autres, mais - je risque ici de me faire tailler en pièces - il faut avouer que le jeu vidéo est souvent bien naïf dans les thématiques qu'il aborde. Nous avons parfois quelques exemples de mondes plus travaillés, de questionnement plus riche de sens, mais pour un The Witcher 2 combien de Grand Theft Auto, de Red Faction ou de Call Of Duty ? La critique serait possible, mais on aurait quand même souvent l'impression de dire la même chose, non ?

Pour de nombreux visiteurs, cette question aura bien sûr un petit air de déjà-vu, mais compte tenu du nombre de courriers reçus pour parler de cela, il me semble qu'une mise au point n'est pas inutile. Le site et les boutiques Jeuxvideo.fr n'ont plus rien à voir depuis que le gérant des secondes à vendu le premier à Cyréalis, société éditrice de sites Web comme Clubic.com.

Le rachat de Cyréalis par M6 est la dernière étape de l'histoire du site qui appartient donc maintenant à la nébuleuse Web de « la petite chaîne qui monte ». Les boutiques Jeuxvideo.fr ne sont donc absolument pas liées au site Jeuxvideo.fr et si publicité pour les magasins il doit y avoir dans nos colonnes, cela se fera forcément de la même manière que pour les autres annonceurs : en passant par notre régie.

Clément ayant souligné mon excellent travail sur le Courrier des Lecteurs, je ne pouvais décemment pas passer sa question sous silence. Plus sérieusement, il faut reconnaître que Runic Games n'est pas très bavard en ce moment... Sans doute le studio est-il justement très occupé par son Torchlight 2.

Si nous n'avons pas pu en voir beaucoup plus, le jeu était présent à l'occasion du dernier E3. Runic Games n'a pas souhaité rentrer dans les détails de la sortie du hack & slash, mais il a confirmé qu'une arrivée courant 2011 est prévue... Voilà qui semble enterrer définitivement les espoirs de le voir arriver cet été et plus encore ceux de le voir commercialisé ce mois-ci.

La question con de la semaine n'est même pas une question, mais alors que l'on reçoit de temps en temps des mails d'insultes (promis, on en publiera un prochainement), ça fait du bien aussi des messages finalement tout simples comme celui de Julien... En plus, on est totalement d'accord avec lui !


Comme tu le soulignes, les jeux de rôles « papier » ont largement de quoi remplir des pages et des pages de scénarios de jeux vidéo. Tu as également raison quand tu parles d'univers plus adultes à même de réjouir les amateurs, mais je ne pense pas que le coût de la licence soit le principal frein à l'utilisation de références telles que Néphilim, Vampire La Mascarade ou Shadowrun.

Certains de ces univers - les deux derniers en l'occurrence - ont d'ailleurs déjà été utilisés dans le monde du jeu vidéo, mais leur richesse est également source de problèmes. Souvenez-vous du Shadowrun de FASA : les bougres avaient tenté d'en faire un FPS ! Lorsqu'on se pique d'adapter un univers aussi riche, il faut lui faire honneur pour que les amateurs soient convaincus. On se heurte alors à la triple difficulté de faire un bon jeu, de rester fidèle à l'univers et de proposer un titre de longue haleine... Alors que les éditeurs font plus que jamais dans l'esbroufe visuelle, je doute que l'adaptation de licences fortes du JDR soit promise à un brillant avenir... Hélas.

Si la fournée de questions est trop faible, le Courrier des Lecteurs partira en vacances la semaine prochaine. Cela dit, il s'agit de votre rubrique et son activité dépend donc essentiellement de la vôtre ! Nous vous invitons donc à contacter la Rédaction ou un journaliste bien précis à l'adresse suivante et n'hésitez pas à nous faire part de toutes vos remarques !
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