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Courrier des Lecteurs : JRPG, press-tour, fidélité à JVFR et les Kickstarter
N'hésitez pas à contacter la Rédaction ou un journaliste en particulier pour enrichir le Courrier des Lecteurs.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je me permets de rappeler que le Courrier des Lecteurs a besoin de vos questions pour exister. Afin que cette rubrique soit aussi intéressante que possible, je vous invite donc à contacter la Rédaction ou un journaliste bien précis à l'adresse suivante, et n'hésitez pas à nous faire part de toutes vos remarques !
courrier@jeuxvideo.fr
À combien d'exemplaires un jeu de type JRPG doit-il se vendre pour être rentable sachant qu'ils ne sont souvent traduits qu'en anglais ?
(Kevin)
Dans la suite de son message, Kevin prend l'exemple de franchises comme Atelier, Disgaea ou bien encore Hyperdimension. Hélas, il est très difficile d'apporter une réponse précise à sa question dans la mesure où chaque projet est différent et que les coûts de production varient d'un studio à l'autre. Certaines équipes développent l'essentiel du jeu seules, alors que d'autres externalisent une grosse partie des travaux créatifs, qu'il s'agisse du graphisme ou de la bande-son.
La localisation est un autre facteur qui vient grever le budget d'un jeu. Bien sûr, se limiter à la seule langue anglaise permet de limiter les choses, mais comme le précise Kevin, un JRPG implique quantités de textes à traduire. Enfin, il faut prendre en compte le budget publicitaire et le mode de distribution. Afin de donner tout de même un ordre de grandeur, disons qu'un JRPG pouvant justifier de 100 000 ventes dans la langue considérée n'est pas une mauvaise affaire. Après, la rentabilité, c'est une autre histoire...
Combien faites-vous de voyage par an et par rédacteur ? Est-ce toujours un plaisir ou parfois une corvée? Vous arrive-t-il de traverser l'Atlantique pour 30 minutes de démo ? Certains voyages ne sont-ils pas inutiles à l'heure de l'information immédiate? (Jean-Marc)
Par an et par rédacteur ? En voilà une moyenne qui ne veut pas dire grand-chose. En effet, il y a des rédacteurs qui - par choix - ne partent pour ainsi dire jamais comme Jean-Marc ou Renaud, alors que d'autres se déplacent bien davantage. Parmi les plus voyageurs des membres de Jeuxvideo.fr, il y a Maxence, Virgile et moi. Établir une moyenne par rédacteur n'est pas évident non plus car, cela peut considérablement varier d'une année sur l'autre. À nous trois, disons que l'on doit tourner autour de 7 à 10 voyages par an, salons compris.
Sans surprise, tous ne sont pas une partie de plaisir. Il y a bien sûr la joie de découvrir de nouveaux jeux et de rencontrer des créateurs, mais c'est loin d'être toujours le cas. Ainsi, certains déplacements ne permettent de rencontrer que des spécialistes du marketing : ils connaissent, le plus souvent, les jeux dont ils parlent, mais n'ont pas réellement mis la main à la pâte. Pour ne rien arranger, les trajets sont parfois éprouvants et pas toujours « porte-à-porte ». Enfin, Jean-Marc a raison de préciser qu'il y a parfois des déplacements inutiles : je me souviens de cet aller-retour Paris-New York pour une bête vidéo de présentation ! Cela dit, ces voyages-express ont tendance à disparaître et nous partons beaucoup moins qu'il y a encore trois ou quatre ans : la conséquence de « l'information immédiate » dont tu parles et des réductions de budget.
Ne pensez-vous pas que ces changements sur le site et le nouveau système de commentaires sont des handicaps pour le site ? Il y a encore quelques années, il y avait des fidèles et j'ai l'impression que tous les habitués se sont fait la malle. (Gurt)
Inutile de se voiler la face, la communauté Jeuxvideo.fr est bien moins présente et bien moins forte que par le passé. Gurt exagère évidemment un petit peu en indiquant que « tous les habitués se sont fait la malle », mais de nombreux anciens ont effectivement quitté le navire. Peut-on pour autant dire que le nouveau système de commentaires en est la cause ou qu'il s'agit d'une conséquence des nombreux changements récents ? Ce serait aller un peu vite en besogne et nier le fait que le phénomène est plus ancien.
Un site comme Jeuxvideo.fr - mais nous ne sommes pas les seuls dans ce cas - souffre de la montée en puissance d'autres moyens de communication. Sans doute aussi ne nous sommes-nous pas assez renouvelés et campons-nous trop sur nos positions. Les changements récents ont justement pour objectif de donner un petit coup de fouet. La page principale du site gagne en dynamisme et le module de commentaires doit permettre des discussions plus vivantes... Maintenant, il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions : rendez-vous dans quelques mois !
Le mot de Niril : On nous a souvent reproché de ne pas prendre assez de risques. Il serait dommage de nous blâmer parce que nous faisons un pas en avant. Le nouveau système de commentaires est loin d'être un handicap pour le site : il correspond à ce qui se fait de plus performant aujourd'hui et n'a rien à envier aux outils de YouTube ou Facebook. Plus d'un mois après le lancement du nouveau site, nous n'avons pas constaté de baisse de la participation, au contraire. La facilité d'utilisation de l'outil a plutôt motivé nos lecteurs à intervenir. Alors c'est sûr, les nostalgiques peuvent regretter les commentaires du forum, leur design old school, les bugs sur les caractères spéciaux ou le F5 obligatoire pour voir les nouveaux messages... Ce n'est certainement pas mon cas !
Ne trouvez-vous pas que les initiateurs de projets ont tendance à les lancer un peu tôt sur les plateformes de financement participatif ? J'ai absolument adoré Outcast par exemple, mais le studio nous demande de l'aider financièrement alors que nous n'avons strictement aucune info concrète. (Sanzo-san à Nerces)
Il est amusant que Sanzo-san évoque le cas Outcast Reboot HD puisqu'à titre personnel, j'ai choisi de soutenir ses développeurs. Du coup, est-ce que je considère qu'ils ont tendance à se lancer un peu tôt ? À mon sens, un projet Kickstarter se justifie s'il appartient à deux catégories. La première concerne des projets déjà bien avancés, mais qui n'ont pas les moyens d'achever leur production et ont donc besoin d'un complément de budget pour atteindre leur objectif.
Dans l'autre catégorie, je mets les projets qui ne disposent d'aucun financement et cherchent justement des soutiens pour leur mettre le pied à l'étrier : Outcast Reboot HD semble davantage appartenir à cette seconde catégorie. Compte tenu du temps de développement qu'il reste - pas de sortie avant l'année prochaine au mieux - il n'est pas surprenant que les informations soient encore maigres... et c'est bien l'un des buts des campagnes Kickstarter : matérialiser ce qui n'est encore qu'un projet. Enfin, il ne faut pas oublier les techniques utilisées sur ces campagnes : elles durent 30 jours et de nouveaux éléments sont présentés sur toute la durée.
Dans la suite de son message, Kevin prend l'exemple de franchises comme Atelier, Disgaea ou bien encore Hyperdimension. Hélas, il est très difficile d'apporter une réponse précise à sa question dans la mesure où chaque projet est différent et que les coûts de production varient d'un studio à l'autre. Certaines équipes développent l'essentiel du jeu seules, alors que d'autres externalisent une grosse partie des travaux créatifs, qu'il s'agisse du graphisme ou de la bande-son.
La localisation est un autre facteur qui vient grever le budget d'un jeu. Bien sûr, se limiter à la seule langue anglaise permet de limiter les choses, mais comme le précise Kevin, un JRPG implique quantités de textes à traduire. Enfin, il faut prendre en compte le budget publicitaire et le mode de distribution. Afin de donner tout de même un ordre de grandeur, disons qu'un JRPG pouvant justifier de 100 000 ventes dans la langue considérée n'est pas une mauvaise affaire. Après, la rentabilité, c'est une autre histoire...
Par an et par rédacteur ? En voilà une moyenne qui ne veut pas dire grand-chose. En effet, il y a des rédacteurs qui - par choix - ne partent pour ainsi dire jamais comme Jean-Marc ou Renaud, alors que d'autres se déplacent bien davantage. Parmi les plus voyageurs des membres de Jeuxvideo.fr, il y a Maxence, Virgile et moi. Établir une moyenne par rédacteur n'est pas évident non plus car, cela peut considérablement varier d'une année sur l'autre. À nous trois, disons que l'on doit tourner autour de 7 à 10 voyages par an, salons compris.
Sans surprise, tous ne sont pas une partie de plaisir. Il y a bien sûr la joie de découvrir de nouveaux jeux et de rencontrer des créateurs, mais c'est loin d'être toujours le cas. Ainsi, certains déplacements ne permettent de rencontrer que des spécialistes du marketing : ils connaissent, le plus souvent, les jeux dont ils parlent, mais n'ont pas réellement mis la main à la pâte. Pour ne rien arranger, les trajets sont parfois éprouvants et pas toujours « porte-à-porte ». Enfin, Jean-Marc a raison de préciser qu'il y a parfois des déplacements inutiles : je me souviens de cet aller-retour Paris-New York pour une bête vidéo de présentation ! Cela dit, ces voyages-express ont tendance à disparaître et nous partons beaucoup moins qu'il y a encore trois ou quatre ans : la conséquence de « l'information immédiate » dont tu parles et des réductions de budget.
Inutile de se voiler la face, la communauté Jeuxvideo.fr est bien moins présente et bien moins forte que par le passé. Gurt exagère évidemment un petit peu en indiquant que « tous les habitués se sont fait la malle », mais de nombreux anciens ont effectivement quitté le navire. Peut-on pour autant dire que le nouveau système de commentaires en est la cause ou qu'il s'agit d'une conséquence des nombreux changements récents ? Ce serait aller un peu vite en besogne et nier le fait que le phénomène est plus ancien.
Un site comme Jeuxvideo.fr - mais nous ne sommes pas les seuls dans ce cas - souffre de la montée en puissance d'autres moyens de communication. Sans doute aussi ne nous sommes-nous pas assez renouvelés et campons-nous trop sur nos positions. Les changements récents ont justement pour objectif de donner un petit coup de fouet. La page principale du site gagne en dynamisme et le module de commentaires doit permettre des discussions plus vivantes... Maintenant, il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions : rendez-vous dans quelques mois !
Le mot de Niril : On nous a souvent reproché de ne pas prendre assez de risques. Il serait dommage de nous blâmer parce que nous faisons un pas en avant. Le nouveau système de commentaires est loin d'être un handicap pour le site : il correspond à ce qui se fait de plus performant aujourd'hui et n'a rien à envier aux outils de YouTube ou Facebook. Plus d'un mois après le lancement du nouveau site, nous n'avons pas constaté de baisse de la participation, au contraire. La facilité d'utilisation de l'outil a plutôt motivé nos lecteurs à intervenir. Alors c'est sûr, les nostalgiques peuvent regretter les commentaires du forum, leur design old school, les bugs sur les caractères spéciaux ou le F5 obligatoire pour voir les nouveaux messages... Ce n'est certainement pas mon cas !
Il est amusant que Sanzo-san évoque le cas Outcast Reboot HD puisqu'à titre personnel, j'ai choisi de soutenir ses développeurs. Du coup, est-ce que je considère qu'ils ont tendance à se lancer un peu tôt ? À mon sens, un projet Kickstarter se justifie s'il appartient à deux catégories. La première concerne des projets déjà bien avancés, mais qui n'ont pas les moyens d'achever leur production et ont donc besoin d'un complément de budget pour atteindre leur objectif.
Dans l'autre catégorie, je mets les projets qui ne disposent d'aucun financement et cherchent justement des soutiens pour leur mettre le pied à l'étrier : Outcast Reboot HD semble davantage appartenir à cette seconde catégorie. Compte tenu du temps de développement qu'il reste - pas de sortie avant l'année prochaine au mieux - il n'est pas surprenant que les informations soient encore maigres... et c'est bien l'un des buts des campagnes Kickstarter : matérialiser ce qui n'est encore qu'un projet. Enfin, il ne faut pas oublier les techniques utilisées sur ces campagnes : elles durent 30 jours et de nouveaux éléments sont présentés sur toute la durée.