Street Fighter et Resident Evil à la sauce deck building

S'ils sont apparentés au fameux Magic : L'Assemblée, les jeux dits de deck building se sont répandus avec la sortie - et le succès - d'un certain Dominion, en 2008. Depuis, d'innombrables variations ont été imaginées et, ces dernières années, même le jeu vidéo a été utilisé pour apporter un peu de variété.

Bandai fut le premier à flairer le bon coup en adaptant la très populaire franchise Resident Evil à ce concept avec Resident Evil Deck Building Game commercialisé courant 2010. Les joueurs y choisissent d'abord un personnage parmi les plus populaires de la licence - Chris Redfield, Jill Valentine ou Albert Wesker par exemple - et démarrent avec un deck de 10 cartes. Se compose alors une main de cinq qui va permettre - en fonction du tirage - d'acheter de nouvelles cartes, évidemment plus puissantes, de se soigner ou de combattre les créatures infectées.

Dans l'absolu, l'objectif est rigoureusement identique à ce que propose un Dominion par exemple et il s'agit donc de garnir son deck de cartes toujours plus puissantes afin d'obtenir les mains les plus efficaces. La possibilité d'éliminer certaines cartes est là pour « épurer » un peu son jeu et faire le moins de « petits tours » possible. Le fan service est évidemment au rendez-vous d'un tel jeu qui a - depuis sa première sortie - connu de nombreuses extensions afin d'ajouter des personnages, des équipements, des créatures et des modes de jeu.

De manière on ne peut plus logique, d'autres sociétés ont tenté l'aventure et c'est un des spécialistes du jeu sous licence - Cryptozoic Entertainment - qui s'est montré le plus volontaire avec des jeux de deck building basés sur des licences parmi les plus populaires : The Walking Dead, DC Comics, Naruto Shippuden, The Hobbit, The Big Bang Theory... et même Street Fighter.

Tous les jeux de l'éditeur reposent sur le même principe, mais à chaque fois, Cryptozoic s'est arrangé pour trouver un twist, une astuce qui rend le titre un peu différent des autres. Dans le cas de Street Fighter Deck-Building Game, il s'agit bien sûr d'incarner Ryu, Ken, Chun-Li, Balrog ou M. Bison pour n'en citer que quelques-uns. Armé là encore d'un deck de base de dix cartes, on va tenter de dépenser nos « points de pouvoir » pour en acquérir de plus puissantes tout en éliminant les plus nulles : cette notion d'épuration est la clef de pratiquement tous les jeux de deck building.

L'objectif de Street Fighter Deck-Building Game est de réunir assez de puissance dans une seule main de cinq cartes pour défaire l'un des boss. Attaqué, celui-ci réplique et envoie une attaque sur le seul personnage qui tente l'assaut. Bien sûr, il est alors possible de jouer des cartes de défense pour contrer. Lorsque la pile de boss est épuisée, la partie s'arrête et le joueur ayant obtenu le plus de points de victoire l'emporte... Des points de victoire que l'on repère sur toutes les cartes disponibles, les boss donc mais aussi toutes les cartes achetées en cours de partie.

Tout l'intérêt d'un jeu Cryptozoic se situe évidemment dans l'univers qui y est dépeint et dans le cas de Street Fighter Deck-Building Game, on retrouve les cartes Ultra pour réaliser l'attaque « signature » de notre personnage, mais aussi les stages les plus fameux, diverses techniques de combats, les pouvoirs et même certains équipements. Des titres qui comportent une bonne part de chance, mais qui reprennent joliment nos licences préférées.

... Un regret tout de même puisque, pour le moment, aucun de ces jeux n'est importé officiellement en France : quoique relativement simples, les textes de toutes ces cartes restent donc en anglais.