Red Dead Redemption

Ancien bandit de son état, John Marston est donc lancé à la recherche des malfrats qui furent ses amis. Pourquoi ? On l’ignore, il faudra encore patienter pour en savoir plus. Nous avons pu assister à une présentation ingame de Red Dead Redemption qui se targue d’offrir le plus grand monde ouvert jamais créé. Quand on voit, dès les premières images, les panoramas qui s’étalent devant nous, on veut bien les croire. L’environnement s’étend à perte de vue. Notre démonstrateur n’a pu nous fournir la surface exacte de ce terrain de jeu qui se situe à la frontière des Etats-Unis et du Mexique. On trouve trois zones bien distinctes : West Elizabeth et New Austin du côté US ainsi que Nuevo Paradiso du côté mexicain, de l’autre côté de la rivière (comme le Rio Grande). L’action se situe alors que la conquête de l’Ouest touche à sa fin. Le gouvernement et l’armée prennent toujours plus d’ampleur et les lois ne vont pas tarder à chambouler le quotidien de tous. Tout comme les progrès technologiques, énormes en début de 20ème siècle.

Mais revenons à notre fringant cow-boy qui débute en se réveillant dans son campement. Un feu de bois et un lit de fortune qui vous serviront à récupérer au besoin, à recharger en munitions et en provisions ainsi que de sauvegarder. Mais il ne faudra pas le poser n’importe où. L’environnement, qui rappelle les étendues désertiques du Colorado, est truffé de bestioles hostiles en tous genres. Mieux vaut trouver un terrain dégagé pour également voir venir les assaillants nocturnes. L’écosystème animalier est un point important qui a son incidence sur le gameplay, mais nos démonstrateurs n’ont pas pu nous en dire plus. A peine sait-on que l’aspect économique du jeu dépend aussi de cet écosystème (on va peut-être dépecer loups et serpents pour revendre les peaux, à voir). Sur la route, que l’on fait à cheval bien sûr, notre héros croise un type solitaire qui crie à l’aide. Méfiant, le joueur a préféré lui mettre trois balles dans le dos de loin plutôt que l’aider. Pourquoi ? Car ces petits malins sont bien souvent des voleurs de chevaux ! Se retrouver sans monture au milieu du désert peut s’avérer problématique...

Ce genre de petites missions secondaires sont nombreuses à jalonner votre chemin. On trouve ça et là l’armée régulière qui met en joue des condamnés au peloton d’exécution, ou des brigands qui attaquent des paysans. Le joueur est totalement libre de venir en aide aux plus faibles. Ou aux plus forts ou encore à personne si le cœur lui en dit. On peut tout à fait descendre tout ce qui bouge et récolter les restes ensuite. Fouille de cadavres, bonus laissés à la mort, notre repenti à nouveau sur le marché n’a pas perdu la main. Pour influencer sur les décisions du joueur, Rockstar a implémenté un système d’ « Honneur ». Plus vous disposez de points d’honneur, plus la population vous voit d’un bon œil. Si au contraire vous dézinguer sans arrêt tout ce qui bouge, votre honneur part en chute libre et vos relations avec les habitants du coin l’accompagnent. Du coup, il sera plus délicat de vous déplacer librement. A vous de voir si vous préférez être un bandit façon Billy the Kid ou un bon petit cow-boy de type Lucky Luke. La jauge de Réputation aura elle aussi son importance mais influencera cette fois vos congénères, les autres cow-boys dans votre genre. Plus votre réputation est élevée, plus ils convoitent votre place. Et vous provoquent donc plus souvent en duel.

Pour remplir vos poches, il existe plusieurs moyens. Au fil des missions vous engrangerez de l’argent sur vos ennemis ou encore en dénichant des trésors. Il est possible de se procurer des cartes fournissant des indices sur les emplacements de ces planques à merveille. A vous d’aller les chercher ensuite pour dégotter des objets spéciaux et autres joyeusetés. Durant ses pérégrinations, le joueur peut aussi jouer au chasseur de primes. Pour ce faire, il se rend au bureau du shérif et trouve les avis de recherche voulus. John Marston arrache alors la fameuse affiche estampillée « Wanted » et l’emplacement du bandit apparaît sur la minimap. Même si le GPS ne fournit pas d’itinéraire, on aurait aimé avoir à se renseigner un peu avant de savoir où est la cible. Mais qu’à cela ne tienne, on s’y rend et, là encore, le joueur choisit, selon la situation également, de tuer ou de capturer (au lasso par exemple) l’homme visé. S’il parvient à le ramener vivant, la prime sera plus conséquente que pour un cadavre. De quoi faire gonfler son capital de dollars pour aller les dépenser chez le marchand d’armes et équipements ou au saloon dans une partie de poker ou de blackjack.

Après avoir joué les héros, quoi de mieux que d’aller faire des trous dans des uniformes ? Si le statut de terreur de l’ouest vous attire, il est parfaitement possible d’être « wanted » à son tour. Pour cela, il suffit d’assassiner quelques militaires et une icône vous offre vos galons de bandit recherché. Lorsque la jauge est pleine de rouge, les forces armées vous recherchent activement. Une fois la jauge vide, ils lâchent un peu l’affaire mais vous êtes toujours recherché. Rien n’empêche un chasseur de prime de venir vous en mettre une entre les deux yeux pour toucher le pactole. Car plus vous perpétrez de crimes, et plus il y a d’argent sur votre tête. Nos aimables démonstrateurs nous ont d’ailleurs assuré qu’il est parfaitement possible de faire tout le jeu avec ce statut « wanted ». Une épreuve délicate.

Pour ne pas se faire attraper et atteindre ses objectifs, John Marston dispose de la panoplie complète du parfait petit cow-boy. Grâce à son Dead Eye qui ralenti le temps, Marston vise avec précision puis tire de véritables rafales sur ces ennemis. Quelle que soit son arme : pistolet à six coups, carabine (à lunettes également), fusil de chasse. Il a aussi un lasso et bien sûr son, fidèle destrier. Un travail particulier a été apporté aux équidés du jeu. Plusieurs races de canassons sont présentes et chacune dispose de ses propres caractéristiques et statistiques. On peut d’ailleurs tout à fait tuer cette pauvre bête à l’envie comme tout ce qui bouge alentour. Cette brave bête nous suit partout et se révèle bien pratique pour avaler les (très) longues distances à parcourir. D’autres moyens de transport sont attendus mais on ne nous en a rien dit. Après cette première approche, il nous tarde de nous essayer à Red Dead Redemption. Le jeu est splendide, criant de réalisme. La liberté d’action est immense et les phases de shoot bien nerveuses (même si on ne peut pas juger de la difficulté en l’état, qui nous a paru faible), une localisation des dégâts précise, des décors interactifs et des phases gameplay variées attirent forcément. Elle va être longue l’attente jusqu’au mois d’avril 2010 pour le prochain titre de Rockstar.