Présentation de Tomb Raider : Anniversary

Mettons tout de suite les choses au clair, Tomb Raider Anniversary n’est pas un simple portage avec de nouvelles textures, chose qui aurait pu décevoir. Eidos voulait le premier Tomb Raider à la sauce Crystal Dynamics, avec un zeste de Toby Guard le créateur de Lara Croft. Un nouveau jeu en somme, même s’ils ont tout de même gardé quelques points communs.
Le scénario est le même, Lara Croft jeune aventurière d’une vingtaine d’années, part à la recherche d’un objet millénaire, en plein cœur des montagnes glacées du Pérou. L’aventure emmènera Lara dans le monde Inca, en Grèce, en Egypte et sur l’ile de l’Atlantide, jusqu’ici rien de nouveau puisque c’est le fond qui a été entièrement remanié.


Pour le moment, le jeu est seulement développé sur PC et PS2, les décors et le niveau des détails sont saisissants du moins pour une console de l’ancienne génération. On remarquera les gouttes qui perlent sur Lara lorsqu’elle sort de l’eau, ou encore la couleur de son haut devenu plus foncée une fois mouillé. Selon Emily Britt, Manager chez Eidos "A l'heure actuelle, il n'existe aucun jeu pour PS2 qui possède autant de détails" le jeu promet donc quelques visages émerveillés. Les décors sont plus nombreux et plus grands, une modification nécessaire selon l’équipe de développement : s’ils avaient gardé l’ancienne structure, la nouvelle Lara l’aurait parcourut en moins de vingt secondes, alors qu’il lui fallait cinq minutes auparavant.


La profondeur de champs est également incroyable, cela permet de mieux planter le décor et de se rendre compte ô combien on est haut dans le ciel ou comment un labyrinthe risque de nous faire suer. Tout ça avec la technologie streaming déjà présente dans Tomb Raider Legend, et une fluidité remarquable. En quelques mots la PS2 est ici poussée à l’extrême et nous montre tout ce dont elle est capable.
La jeune femme a bien sur, aussi subit quelques modifications. En dix ans la petite Lara est passée de 400 à 10 000 polygones, de quoi loucher sur ses formes! Moins carrée, Lara semble tout d’un coup plus humaine. Alors que dans la première version, lorsque le pauvre guide se faisait tuer par les loups, son visage restait impassible, dans Anniversary son expression montre de la tristesse. Une évolution déjà perceptible dans Legend mais qui a encore été améliorée.
Autres détails, son visage nous semble différent, non les développeurs ne l’ont pas modifié, ils l’ont juste rajeuni de dix ans par rapport à la Lara Croft de 2006, un petit lifting et c’est parti !

Nombreuses ont été les critiques sur la facilité de Tomb Raider Legend, ici ça ne sera pas le cas. Les énigmes renouent avec la difficulté et la souffrance des neurones. Elles ne parsèment pas les niveaux, l’énigme devient le niveau en lui-même. Le sentiment de « déjà vu » que l’on reprochait de manière générale aux différents TR est faible, tant les énigmes semblent se renouveler tout au long de l’aventure. On remarque que les niveaux ne sont plus linéaires et les décors beaucoup plus interactifs, le joueur aura donc plusieurs façons de procéder pour progresser dans l’histoire.


Pour ce qui est des personnages, Crystal Dynamics a effectué deux changements par rapport à Legend, ce qui permet d’être plus proche du premier de la série. Premièrement les personnages secondaires sont de nouveaux minimes, dites adieu aux deux zigotos Zip et Alister et leur humour douteux. Deuxièmement, les ennemis humains de Lara se feront rares, finis les mercenaires que l’on tuait facilement et à la chaîne, ici les animaux seront les principaux « méchants » dont le joueur devra se débarrasser. D’une I.A qu’on nous promet développée, les animaux peuvent surprendre par leur agressivité ou leur ingéniosité. Par exemple les loups encerclent le joueur pour mieux l’attaquer ou les chauves-souris poussent le joueur pour le faire tomber. Rappelons que le Bullet Time qui intervenait par QTE ne fonctionnera plus de la même façon : il y aura toujours des QTE mais de façons moins fréquentes et le ralentissement du temps est cette fois mis à la disposition de vos ennemis. Et oui les gros animaux tel que l‘ours ou le velociraptor, pourront lorsqu’ils chargeront dans votre direction augmenter leur vitesse, il sera alors possible d’éviter leurs attaques et de la contrer cette fois par un autre Bullet time, une action bien plus difficile à réaliser qu’il n’y parait. Le célèbre T-Rex en plus rapide ça vous tente? La maniabilité semble toujours aussi bonne, il faut dire que pour Legend, Crystal Dynamics avait travaillé un an et demi dessus pour la refaire totalement. Trois mouvements ont été rajoutés, le Wall Run, littéralement « marcher sur le mur » à l’aide du grappin magnétique, le saut de pieu en pieu, et le plongeon en faisant la bombe. Une amélioration visuelle a été apportée, pour la première fois Lara Croft s’aidera de ses jambes pour grimper ou s’agripper, ce qui apporte une certaine légitimité quant à son agilité.


Toujours dans le but d’être en accord avec l’original, les gadgets seront utilisables via un inventaire circulaire, certains ont été supprimés, comme la lampe, qui n’existait pas à l’époque du premier Tomb Raider. Seul le grappin, suite à des commentaires positifs sur son apparition sera maintenu pour Anniversary. La bande son n’a pas changé mais a subit elle aussi un petit nettoyage. Passant des musiques entraînantes aux musiques inquiétantes, les mélodies sont riches et variées et mettent dans une ambiance de recherche, d’aventure et parfois de cloisonnement, notamment dans les labyrinthes, comme c’était le cas dans le premier opus. Les bruitages sont différents mais les fans seront heureux de retrouver le bruit de la découverte qui a été conservé.

Bien que considéré comme le meilleur de tous, le tout premier des Lara Croft n’aurait pas pu à lui seul, même avec de jolis graphismes, permettre d’effacer les années difficiles. En effet, l’aventurière, en véritable star hollywoodienne, a connu en un jeu, la reconnaissance mondiale puis les mauvaises critiques des suites décevantes.


Aujourd’hui le remake du TR original a pour but de rompre avec le passé et de satisfaire les fans. La maniabilité semble agréable, les graphismes rénovés, l’histoire est traitée de façon différente et l’équipe a gardé des scènes marquantes comme l’énigme des quatre salles de dieux grecs, bref un joli panel de tout ce qui manquait. Legend s’est écoulé l’année dernière à trois millions d’exemplaires en quelques semaines, bien que trop court et trop facile, les fans trop contents d’un nouvel épisode enfin mis au goût du jour, avaient été cléments. TRA est graphiquement dans la continuité de Legend muni d’un scénario qui bénéficie d’une grande notoriété, ce jeu pourrait donc être une belle surprise et susciter l’intérêt des joueurs.