Présentation : Superstar V8 et SBK-X

La grosse nouveauté de Superstar V8 et SBK nouvelle génération porte un nom : X-Engine. Sous ce nom barbaresque ne se cache rien de moins qu’un nouveau moteur de jeu entièrement crée par les petits gars de chez Milestone. La première chose à signaler en ce qui concerne ces deux titres est la remise à niveau des graphismes. Outre un rendu plus fin des textures, de nombreux détails agrémentent la piste. Une foule animée vient peupler les gradins, et les décors semblent beaucoup plus naturels que par le passé. La deuxième chose remarquable est une exclusivité nommée Evolving Tracks (pistes évolutives dans la langue de Molière). Il s’agit, comme son nom l’indique, de faire évoluer l’état des pistes en fonction du temps. A titre d’exemple, lors des courses sur pistes mouillées, les zones de grand passage sécheront, et offriront une meilleure adhérence, tandis que les zones humides rendront la conduite plus difficile en faisant chasser les bolides. Ce système permet de coller au mieux aux conditions du réel, ce qui semble être le mot d’ordre. Pour continuer sur le réalisme, de nombreux efforts ont été faits pour rendre compte des sensations de pilotages. De nombreux réglages matériels permettent en effet de calibrer son engin comme bon nous semble, afin de profiter au mieux des sensations offertes par la course, et ce en auto comme en moto.

Un effort à aussi été réalisé concernant l’accessibilité. Avant la course, de nombreuses aides peuvent être activés (ou non), modifiant drastiquement la manière d’aborder le jeu. Il sera ainsi possible d’osciller entre un gameplay arcade ou au contraire beaucoup plus simulation, ce qui permettra à la grande majorité des joueurs d’y trouver leur compte. Terminons enfin ces considérations techniques par un mot sur le multijoueur. Géré lui aussi par le X-Engine, il offre un système que l’on nous promet plus fiable que son prédécesseur. Le système habituel, avec une machine hébergeant la partie, cède sa place à un système assimilable à du peer to peer. Chacune des machines est reliées aux autres et partage ainsi tout le poids de l’hébergement, dans le but de réduire les problèmes de lag. Seize joueurs devraient ainsi pouvoir s’affronter en ligne, soit deux fois plus que dans les volets précédents. Il est malheureusement regrettable qu’aucun de ces titres ne propose de parties à deux en écran splittés, ce qui vient quelque peu gâcher l’ensemble.

Concentrons-nous maintenant sur les spécificités du volet consacré à la licence Superbike. Outre la possession complète de la licence de ce championnat (roster, véhicule, circuit), concurrent du célèbre MotoGP, SBK-X inclus quelques nouveautés intéressantes. Un mode carrière, proposant de créer son pilote de A à Z pour le hisser jusqu’au sommet fait ainsi son apparition. Trois catégories de motos, quatre-vingt concurrents acharnés et 14 circuits vous promettent de longues heures de jeu. Petit détail intéressant, votre carrière se gère via un bureau entièrement modélisé, au sein duquel vous pourrez consulter les offres de courses, changer vos tenues ou encore régler les paramètres de vos bolides. Est aussi inclus en bonus avec le bureau une secrétaire entièrement personnalisable (on peut même la nommer, dingue non).

Pour sa part, Superstars V8 adopte la même typologie que son homologue à deux roues. La licence complète du championnat Italien de voitures de tourismes est présente, incluant l’ensemble des pilotes, circuits et véhicules officiels. Un mode carrière est bien entendu présent, même si dans la version que nous avons pu voir, le bureau n’était pas présent. De nombreux efforts ont cependant été réalisés pour offrir aux joueurs une expérience de conduite la plus juste possible. Une vue cockpit a par exemple été ajoutée par rapport au volet précédent, et le champion de la catégorie a travaillé en étroite collaboration avec les équipes de développement pour ajuster le gameplay. Et cela se ressent lors des courses, la voiture répondant au doigt et à l’œil.


Au final, ces deux jeux sont assez semblables sur le fond et la forme. Avec un gameplay allant de l’arcade à la simulation (pas trop poussée mais nécessitant un bon doigté tout de même), ils devraient pouvoir ravir un large public. Loin de chasser sur les terres des ténors du genre, les titres de Milestone ont au moins le mérite d’offrir des licences peu exploitées, permettant ainsi d’arpenter des circuits que l’on a peu l’habitude de voir.