Présentation : Sniper : Ghost Warrior

Commençons cette plongée dans l’univers de l’assassinat à distance en plantant le décor. Cette fois-ci, pas de méchants nazis, de zombis pestilentiels, de barbus terroristes ou de très classiques Russes communistes sur le retour. Nos bons amis ont décidés de placer l’action de ce Sniper : Ghost Warrior dans un pays fictif d’Amérique du Sud, victime d’un coup d’état sanguinolent ayant aboutis à la mise en place d’un vil régime dictatorial. Comme la police du monde (comprendre les USA) ne pouvait laisser passer cela, un petit groupe, une équipe de sniper et une équipe d’assaut, a été envoyé sur place, avec dans l’idée de loger un projectile entre les deux yeux du nouveau dirigeant. Vous voilà donc parti pour écumer la jungle et les bidonvilles de cette nation fictive, durant les 16 niveaux que compte le jeu, à la recherche de votre cible.

Opération secrète oblige, il vous faudra la plupart du temps éviter de vous faire repérer. Se faufiler en tapinois derrière un garde, ramper de couvert en couvert et éliminer les gardes isolés sera l’assurance d’une mission réussie. Dans certains cas, il vous faudra rejoindre un objectif sis au sein d’une carte ouverte, dans laquelle il vous faudra choisir votre propre chemin. Plusieurs accès ayant été ménagés pour que chaque joueur puisse y trouver son compte. Un système de couvert, avec divers degrés de camouflage a aussi été implémenté. Se déplacer à croupis est ainsi l’assurance d’une plus grande invisibilité. De même, parcourir les buissons n’offrira pas la même protection que faire la même chose au sein de l’herbe, fut-elle haute. On notera aussi l’influence des sources lumineuses, lors des phases nocturnes, dans le processus de repérage par les gardes.

Une fois camouflé, sniper oblige, il vous faudra songer à éliminer les gêneurs. Pour vous aider dans cette tâche, plusieurs indications émaillent votre écran, vous aidant à choisir le moment optimal. En premier lieu, vos pulsations cardiaques vous donnent une idée de l’état de stress dans lequel se trouve votre avatar. Plus le rythme cardiaque sera bas, plus votre précision sera grande. Courir, se faire blesser et être repéré par l’ennemi contribuera à le faire augmenter, réduisant d’autant plus vos chances de viser juste. L’indicateur du haut vous donne une idée de la force du vent, ainsi que sa direction. Là encore, il vous faudra en tenir compte sous peine de voir votre projectile manquer sa cible. Un indicateur de distance vient enfin compléter le lot, vous donnant une idée précise de la distance à laquelle se tient le mort en sursis. Dernière chose, et non des moindres, une touche vous permet de passer en mode concentration, qui fait ressortir vos cibles (pratique dans le noir), tout en réduisant le mouvement du réticule de visée et en ralentissant un peu le temps. Sachez néanmoins que votre rythme cardiaque influera de manière importante sur cette capacité, l’excitation en réduisant l’utilisation.

Une fois votre viseur bien calé sur la tête (ou le cœur, les points vitaux étant à priori gérés), le temps est venu de presser la détente. La réussite d’un tir se soldera bien évidemment par la mort de votre cible, dans une belle gerbe de sang. Mais ce n’est pas tout, car une action remarquable, comme un double meurtre en une seule balle, un tir particulièrement éloigné ou encore un frag particulièrement difficile déclenchera automatiquement une bullet cam qui verra la balle partir du canon de votre arme pour aller se planter dans le crâne de votre cible, pour un rendu du plus bel effet. Et pour ceux que cela énerve, pas de problème, cette option est désactivable à tout moment.

Parfois cependant, l’homme failli, et pour une raison ou une autre (tir raté, garde sur le qui-vive), et vous vous faites repérer. La jauge présente en bas et au milieu de votre écran indique d’ailleurs, en sus de l’état de votre couverture (en l’occurrence open), si un ennemi vous voit. Dès lors, deux solutions. Soit la missions est annulée, et vous devez recommencer le niveau. Soit le garde appelle des renforts, dont vous devrez vous débarrasser avant de pouvoir continuer à progresser. Dans tous les cas, vos ennemis deviendront plus attentifs, augmentant leur rayon d’action, regardant autour d’eux avec plus d’acuités et écoutant avec plus d’attention. Ils deviendront aussi beaucoup plus agressifs, et, chose plutôt intéressante, resteront toujours sur le qui-vive, même une fois votre trace perdue.

Se pose alors le problème de la santé. Contrairement à la tendance actuelle qui veut que les braves soldats récupèrent leur plein potentiel de vie dès lors qu’ils s’abritent quelques secondes derrière le moindre muret venu, Sniper : Ghost Warrior utilise un système de barre de vie et de médikits, pour donner, selon les développeurs, un aspect encore plus tactique au jeu.

En plus de votre fidèle fusil de sniper (dont vous pourrez trouver diverses itérations aux caractéristiques variées), vous aurez la chance de vous amuser avec un tas de petits à-côtés venant parfaire votre attirail du parfait petit guérillero. Pistolets avec silencieux, couteaux de lancer pour vous infiltrer discrètement, mines pour tendre des pièges et protéger votre poste de tir, mais aussi grenades et C4 (beaucoup moins discret il est vrai).

En dehors de ces phases de sniping à outrance, vous aurez l’occasion de relâcher la pression en prenant place dans la seconde équipe, chargé pour sa part de bourriner tout ce qui se trouve face à elle à grand coup de M16. Exit la finesse dans ces séquences, et bonjour le canardage en règle des hordes de troufions adverses. Vous serez amené, dans certains cas, à incarner le spotter, ce personnage, partenaire du sniper, qui lui indique les cibles à abattre ainsi que les dangers qui le guettent. Il vous faudra parfois aussi incarner l’ensemble de ces personnages dans une seule et même séquence, permettant, outre le fait de vivre une même mission de plusieurs points de vue, d’apporter de la variété à un titre qui pourrait vite sombrer dans la répétitivité.


Plusieurs modes multijoueurs seront aussi disponibles, et jouables jusqu’à 12 joueurs. Bien que très classiques (Deathmatch, Team Deathmatch et VIP), ils offrent la particularité de n’inclure que des snipers. Diverses classes seront disponibles, influant notamment sur l’équipement de votre personnage. S’il est à craindre que ces modes deviennent le repère idéal de tous les campeurs frustrés, les développeurs ont tout de même inclus deux ou trois choses limitant ce syndrome, la plus marquant étant sans doute le radar, qui se contente d’indiquer la direction approximative de vos adversaires, sans en préciser la distance.

Pour finir, deux ou trois informations. Le jeu à été développé avec le Chrome Engine 4 de chez Techland, modifié par les développeurs pour inclure de nombreuses features comme la balistique ou l’IA. Graphiquement, l’ensemble tient la route sur PC comme sur Xbox 360, même si, aux niveaux des ombres notamment, de petits bugs existent. Terminons enfin par un argument qui finira de convaincre les plus sceptiques. Le prix ne devrait pas dépasser les 40 euros sur Xbox, tandis que son homologue PC devrait être disponible pour 10 euros de moins.