Présentation de Secret Files : Tunguska

Le 30 juin 1908, une partie de la Sibérie est secouée par un étrange évènement. Une explosion d’une puissance 2000 fois plus importante que la bombe lâchée sur Hiroshima, ravage 6000 Km² de conifères jusqu’à la racine. L’explosion est ressentie dans un rayon de 1000 km autour du point d’impact. Pour les témoins de l’époque, c’était une boule qui changeait de couleur et qu’il était difficile de regarder. La colonne de lumière de 20 km de haut engendrée par cette sphère enflammée maintenue une lumière naturelle sur l’Europe trois nuits durant, permettant à tout un chacun de vivre aussi bien la nuit que le jour. Visitée pour la première fois par des scientifiques en 1927, la zone touchée présente un taux anormal de radiations. Aujourd’hui encore, les chercheurs du monde entier tentent d’établir une explication plausible à cette affaire qui prit rapidement l’appellation de phénomène de Tunguska.

C’est donc en partant de cette histoire vraie que les studios Fusionsphere Systems & Animation Arts ont élaboré leur premier volet de Secret Files désormais adapté sur Wii. On y incarnera à tour de rôle Max Gruger et Nina Kalenkov. Le père de cette jeune photographe freelance aux cheveux rougeoyants a disparu sans laisser de traces. Il travaillait sur Tunguska et aurait fait une découverte importante liée à ce phénomène. La police n’étant pas enclin à laisser ouvert le dossier, la jeune femme va donc partir à sa recherche. Voici donc un scénario qui avait déjà enthousiasmé de nombreux joueurs PC. L’histoire mise de côté, il reste tout de même quelques points à évoquer en ce qui concerne Secret Files : Tunguska.


La maniabilité Wii est bien évidemment au rendez-vous. Sur le modèle du stylet pour un Runaway DS, c’est la Wiimote qui fera office de pointeur sur l’écran du jeu. Deux possibilités seront mises à la disposition du joueur pour faire avancer son avatar. Soit en pointant et cliquant sur l’endroit désiré à l’écran, soit via le joystick du Nunchuck en déplacement libre. Pour ce qui est des interactions, le bouton B permettra de se renseigner sur les objets cliquables du jeu alors que le bouton A les ramassera afin de les inclure dans l’inventaire. Et comme tout bon jeu en point and click qui se respecte, les combinaisons d’objets seront légions afin de résoudre telle ou telle énigme. De plus, pour agrémenter le gameplay, la Wiimote vibrera lorsque deux objets seront compatibles pour une telle opération. Ainsi, il ne faudra pas s’étonner d’assembler un gant en caoutchouc avec de la colle pour fabriquer une Rustine. Mais bien que certaines situations se veuillent alambiquées, Deep Silver a pensé aux joueurs inexpérimentés de la Wii et a réintégré le système « Snoope Key » de la version PC.

Pas très spectaculaire, ce procédé permet tout simplement de révéler les objets avec lesquels on pourra interagir. Cela facilite grandement le travail de détective de Nina et Max, ce qui ne sera pas pour déplaire à tous ceux qui détestent rester bloqués dans un jeu. De plus, cette version Wii propose une option intéressante, celle de faire participer un deuxième joueur à l’intrigue. Sans l’immerger totalement dans l’aventure, le jeu offre à une seconde personne de prendre une Wiimote. Celui-ci pourra ainsi aider le joueur principal en lui indiquant des lieux qu’il estime intéressants par l’intermédiaire d’une flèche à l’écran. Comme beaucoup d’idées, celle-ci n’en est pas moins inutile. Elle permet à un éventuel spectateur de ne pas avoir à se lever pour donner son opinion sur la situation. Côté graphique, Secret Files : Tunguska met en scène des décors façon cartoons bien détaillés, mais avec des personnages 3D encore très crénelés à cette étape du développement. On espère que les capacités de la console de Nintendo seront poussées un peu plus loin afin que ce Secret Files Wii se rapproche plus d’un Mario Galaxy ou d’un Metroid Prime 3 au niveau technique.


Bien entendu toutes les informations qui figurent ci-dessus sont à prendre avec les pincettes d’usage. Le développement de ce Secret Files : Tunguska sur Wii n’est qu’à 70 % terminé. On peut donc se réjouir des premières bonnes impressions telles que la possibilité de faire participer un spectateur ou tout simplement la maniabilité des manettes Wii. Celles-ci s’adaptent en effet très bien au point’n click au fond du canapé. Cependant, quelques détails pourraient être améliorés avant la version finale du jeu. On retrouve dans cette petite liste la barre d’inventaire qui bloque certaines interactions lorsqu’elle est ouverte, ou encore des graphismes jolis mais perfectibles. Rendez-vous en mars prochain pour juger sur pièce.