Présentation de Rise of the Argonauts

Après avoir brillé dans le monde du STR, Mr Castillo a fait une incursion dans le jeu de gestion avec Desperate Houswives… Il faut bien vivre et les crédits accumulés au fil des 15 dernières années lui auront permis de fonder son studio de développement et d’enfin se lancer dans un autre projet qu’un jeu de stratégie. Après avoir travaillé sur Ultima 9 avec Richard Garriott, l’envie de retoucher au RPG le titillait aussi violemment que le désir de montrer au monde que lui et son équipe savent tout faire et de belle manière. On leur souhaite et l’on se lance donc avec curiosité dans la présentation de l’action-RPG au doux nom de Rise of the Argonauts.

Très librement inspiré du mythe de Jason et les Argonautes, le titre de Liquid se permet de grandes largesses avec l’histoire originale en transformant toute une mythologie. Certains personnages n’apparaissent pas tandis que des étrangers à l’histoire originale se retrouvent sur l’Argo. L’Argo n’est autre que le fameux bateau sur lequel Jason et ses quatre compagnons parcourent les mers au fil de leurs aventures. Hercule, Atalante, Achille et Pan épauleront Jason dans ses aventures. Le pauvre homme n’a pas su protéger sa femme, fille du roi de Mycène, et cette dernière se fait assassiner. Bien décider à lui rendre la vie, il entame donc un long périple jalonné de souffrances et de sang durant lequel les dieux de la mythologie lui prêteront leur puissance. Une tâche ardue s’il en est puisque les citoyens de la ville eux-mêmes lui reprochent la mort de la jeune femme en lui crachant au visage et lui fermant toutes les portes. Il devra donc regagner la confiance de son peuple pour mener sa quête à bien.


Présenté comme un action-RPG, le titre se focalise principalement sur les combats en offrant une vue à la troisième personne habituellement présente dans les jeux d’action, un système d’évolution des personnages et des armes et un monde ouvert, non-linéaire, divisé en île aux environnements variés. En remplissant certains objectifs spécifiques (tuer 5 ennemis en 1 minute…), le joueur pourra débloquer de nouvelles compétences et améliorations. Ces dernières sont toutes liées à un dieu, au nombre de quatre au total. Il faudra choisir quel dieu vénérer et ensuite distribuer les points glanés pour bénéficier des forces et capacités voulues. L’équipement n’est pas en reste mais aucun système de loot comme on en rencontre dans la plupart des jeux de rôle ne sera présent. Très vague sur ce point, il faudra attendre de plus amples informations pour se faire une réelle idée de la manière de récupérer et créer des objets, qui seront automatiquement stockés sur l’Argo. Un équipement qu’on nous promet de grande classe, harmonieux et en phase avec son porteur pour ne pas se retrouver avec une parure multicolore et ridicule. Chaque personnage se baladera donc toujours avec une armure plus impressionnante et classieuse pour ces messieurs et toujours plus sexy et visiblement peu protecteur pour la belle Atalante.

Partons maintenant sur le champ de bataille qui nous a été présenté et qui n’est autre qu’une arène de combat dans laquelle Jason devra montrer au monde sa force légendaire. Il était donc seul à en découdre à l’exception du prisonnier que le joueur a choisi pour lui venir en aide. Les dialogues tiennent une place prépondérante dans le jeu et de nombreux choix de réponses s’offriront à nous pour se voir attribuer diverses récompenses et développer la personnalité que l’on souhaite pour son héros mythologique. Jason sera d’ailleurs le seul personnage contrôlable, sans possibilité de passer de l’un à l’autre des trois combattants (maximum) en présence. Pas d’ordres à leur donner non plus, nos compagnons piocheront dans leurs aptitudes en fonction de la situation (forces en présence, proximité du joueur etc). Là encore il faudra patienter pour juger de l’efficacité du système dont la passivité nous paraît déjà regrettable. Mais le joueur devrait donc ainsi se focaliser sur l’action et les massacres. Jason est capable d’utiliser trois types d’armes en plus de son bouclier. Epée, lance et masse énorme sèmeront la mort dans des rangs ennemis toujours plus nombreux. Aussi poseur qu’un Chow Yun Fat dirigé par John Woo, le héros décapite, coupe en deux et écrabouille en un coup tout ce qui lui passe sous la main. Jouissif au possible, notamment grâce au bref ralenti provoqué par la mort de l’un de nos adversaires. Notre grec change d’arme à la volée et peut ainsi entamer la piétaille à la masse pour finir à la lance et vice versa sans aucun temps mort. La violence crue du titre rappelle forcément et certain God of War mais les développeurs se défendent de pouvoir comparer les deux jeux. Le leur sera mieux scénarisé, les personnages bénéficieront de personnalités très travaillés… Bref, deux genres totalement différents d’après Liquid.

Techniquement, le titre est déjà séduisant. La version pré-alpha présentée à la presse nous a paru stable sur le PC de présentation, quel que soit le nombre d’ennemis affichés (une dizaine dans le niveau dévoilé) et les graphismes créés par Liquid à l’aide de l’Unreal Engine 3 offrent des structures agréables, des personnages convaincants et des animations fluides. On part donc confiant du côté du travail d’optimisation de l’équipe de Mr Castillo. Malin comme le singe dont il descend, votre journaliste préféré (comment ça non !?) a bien remarqué le logo « Live » suivant le « Games for Windows » sur les affiches parsemant la salle. Rise of the Argonauts proposera donc du contenu en ligne mais nous ne pouvons malheureusement pas vous en parler. Si le pauvre développeur n’a pas sur tenir sa langue devant l’habilité de son interrogateur, son équipe n’a pas manqué de museler votre serviteur avant de le libérer après torture. Le titre devrait sortir dans le courant de l’automne prochain et nous ne manquerons pas de vous reparler plus en détails de ce RPG aux combats frénétiques et sanglants.