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Publiée le 17/01/2008 à 00:01, par Fei

Présentation de No More Heroes

La presse française était convoquée au cœur de Paris dans un quatre étoiles pour la présentation de No More Heroes sur Wii. Et c’est en présence de son créateur Suda 51, à qui l’on doit l’excellent Killer 7 (GameCube), que l’on a pu découvrir le prochain titre d’Atari.

Suda 51 is backRetour au sommaire
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Travis, la classe tout simplement
L’éditeur avait donc invité quelques journalistes pour présenter l’un de ses titres phares du premier trimestre 2008, No More Heroes sur Wii. C’est dans un cadre luxueux qu’Atari nous a accueilli avec en fin de présentation, un petit cocktail et des petites collations forts délicieuses. Bon, mais et le jeu dans tout ça ? Après un bref discours d’autocongratulation d’Atari pour avoir choisi de soutenir un titre totalement original, place au jeu. Et c’est Suda 51, lui-même, qui est aux manettes. Après avoir choisi son niveau de difficulté (Sweet ou Wild), le game-designer lance une nouvelle partie.

Travis, le héros de No More Heroes, apparaît alors à l’écran. Lunettes de soleil, blouson rouge et coupe en pétard, Travis est un glandeur au chômage qui s’est recyclé comme tueur à gage. Son arme favorite : un sabre laser qu’il a acquis d’occasion sur un site en ligne. No More Heroes se présente comme un jeu d’action à la troisième personne. Les phases de combat forment le gros du titre qui prend alors des allures de bon vieux beat’em all. Mais n’oublions pas que les développeurs de Grasshopper sont aux commandes, No More Heroes n’est donc pas un titre comme les autres. Le système de combat est en effet assez particulier.

Du neuf avec du vieuxRetour au sommaire
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Et une souplesse arrière, une !
Une seule touche d’action suffit pour frapper l’ennemi avec le sabre laser de Travis. Les fonctions gyroscopiques de la Wiimote et du Nunchuk trouvent alors leur utilité lors de l’achèvement de vos adversaires. Des flèches apparaissent à l’écran et il faut agiter la télécommande et le Nunchuk de la console dans la direction indiquée. Travis assène un coup fatal et réduit littéralement son ennemi en cendres. Selon l’orientation initiale de la Wiimote, Travis tiendra différemment son arme, ce qui influera sur les combinaisons de coups portés par la suite. D’autre part, à chacune de vos attaques, des bonus aléatoires (sous forme de mini-jackpot) vous permettent d’achever de différentes façons, et toujours avec style, vos nombreux assaillants. Et comme Travis est un fan de catch, il pourra également réaliser quelques prises typiques de ce sport-spectacle.

On ne tirera évidemment pas de conclusion sur une simple présentation mais on peut craindre que les combats soient, sur la durée, assez répétitifs malgré l’évidente originalité de ces derniers. Mais il est trop tôt pour se prononcer d’autant qu’au cours du jeu, Travis acquiert rapidement de nouveaux coups ainsi que de nouvelles prises qui devraient varier les mises à mort réalisables. En ce qui concerne la difficulté du jeu, cette dernière semblait assez poussée d’autant plus que Suda 51 maîtrisait son sujet (le boss de fin de niveau a même réussi à le surprendre à un certain moment).

Un goût de GTA ?Retour au sommaire
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I am a poor lonesome biker
Mais le titre ne se contente pas d’aligner les missions les unes après les autres, il est en effet possible de se balader dans une ville imaginaire spécialement créée pour le jeu où de nombreuses actions semblent permises. Travis peut s’y déplacer à pied ou avec sa moto au design rappelant la Fenrir de Cloud dans Final Fantasy VII. De ce qu’on en a vu, la ville semblait assez déserte et loin d’être aussi fournie que ce que l’on peut trouver dans GTA.

Et puisqu’il est au chômage, Travis est inscrit à l’ANPE. On trouve un Job Center dans lequel le héros peut choisir divers boulots qui font office de sous-missions. C’est au joueur de décider s’il veut poursuivre l’aventure principale ou s’aventurer dans des à-côtés. Des petits jobs plus décalés sont également faisables comme un ramassage de noix de coco complètement inutile et donc indispensable. Dans l’appartement de Travis, il est possible de personnaliser le personnage en lui changeant notamment son t-shirt (plus de cent à collectionner) ou bien de récupérer de la vie en mangeant dans le frigo.

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Quand faut y aller, faut y aller
Là où No More Heroes change de l’ordinaire, c’est dans son ambiance générale. Le titre est très adulte, les dialogues n’hésitent pas à utiliser un vocabulaire fleuri et certains plans ont une connotation sexuelle très marquée. Et Suda 51 s’en amuse et pousse le joueur, malgré lui, à prendre part à cette atmosphère quelque peu lubrique puisqu’il faut agiter la Wiimote dans un mouvement totalement masturbatoire pour recharger le sabre laser de Travis. Précisons aussi que pour sauvegarder, Travis doit se rendre aux toilettes pour y couler un bronze.

On est également frappé par l’élégante mise en scène du jeu, très cinématographique. Les plans sont beaux et travaillés. Et c’est sur un regard caméra digne de la Nouvelle Vague que débute No More Heroes ; « It’s game time ! », s’écrie Travis qui semble défier le joueur. Le titre n’hésite par ailleurs pas à proposer des temps morts (musique douce à l’appui) pendant lesquels le héros déambule dans de longs couloirs alors qu’il est au téléphone (la Wiimote se fait téléphone portable puisque le son sort de ses hauts parleurs). Le calme avant la tempête.

S’il était frustrant de ne pas pouvoir s’essayer au titre, No More Heroes nous a laissé une très bonne impression. L’univers atypique tranche avec la majorité des productions actuelles, que le design graphique met admirablement en valeur. Ce dernier est si caractéristique et d’une telle personnalité qu’on en oublie presque d’être sur Wii (l’ensemble est très imprégné par les jeux old-school avec de gros pixels omniprésents à l’écran). Bref, si le titre parvient à se renouveler sur la longueur et à ne pas être trop répétitif, No More Heroes pourrait être une excellente surprise.

A la suite de la présentation, nous avons eu l'occasion de poser quelques question à Suda51. Retrouvez cette entrevue dans le lien ci dessous.

Entretien avec Suda51
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