Présentation de Lego Indiana Jones

Un fouet, un chapeau, des reliques sacrées, des nazis belliqueux... Ces quelques mots suffisent pour beaucoup à se remémorer un héros qui a la classe, qui sait parler aux femmes et qui se sort toujours des pires situations. Non, je ne parle pas de John McClane, mais de ce cher Indiana Jones, alias Indy, alias Junior (c'est le chien qui s'appelle Indiana...). Des aventures vidéoludiques, le professeur Jones en a connu un bon paquet et les dernières itérations furent assez catastrophiques, pour rester poli. Elle semble loin l'époque des jeux d'aventure de grande envergure tels que La Dernière Croisade ou Le Secret de l'Atlantide... Mais les choses sont peut être en train de changer.

Vous le savez sans doute, la quatrième aventure de l'archéologue désormais sexagénaire est prévue sur grand écran au mois de mai prochain. Lego Indiana Jones sortira dans la foulée, mais attention : aucune trace du quatrième film dans le jeu. Traveller's Tales a décidé de se concentrer sur la trilogie originale, à savoir : Les Aventuriers de l'Arche Perdu, Le Temple Maudit et La Dernière Croisade. A la manière de Lego Starwars, chaque épisode est accessible indépendamment et on pourra commencer l'aventure par une escapade à Venise pour enchaîner, pourquoi pas, par la visite d'un temple du Caire. D'ailleurs, la similarité avec la trilogie de Vador & cie ne s'arrête pas là, puisque Lego Indiana Jones repose, globalement, sur les mêmes mécaniques de jeu. Nous avons ici affaire à un mélange subtil entre plates-formes, énigmes et combats. Chaque épisode de la saga est divisé en huit missions, elles-mêmes séparées en plusieurs niveaux. Chaque tableau est donc l'occasion de revivre les grandes scènes des films. Lors de cette présentation, c'est le début des Aventuriers de l'Arche Perdu que l'on a pu revivre, de l'arrivée d'Indy dans la jungle jusqu'à sa fuite en avion, échappant de peu à une tribu d'indigènes.

Si le titre garde comme modèle Lego Starwars, l'accent a cependant été mis sur les énigmes, qui seront nombreuses et plus complexes qu'a l'accoutumée, mais aussi sur la coopération. En effet, Jones est constamment accompagné par un personnage secondaire de la saga et l'interaction du duo est plus que jamais primordiale. Accrochez-vous simultanément à deux cordes pour ouvrir un trappe, activez un interrupteur à l'étage supérieur pour que votre partenaire en contrebas puisse passer... Les interactions semblent plus nombreuses que dans Lego Starwars, ce qui occasionne un surplus de complexité des casse-têtes et apporte une satisfaction encore plus grande lorsque les énigmes sont dûment résolues. Au total, ce sont 60 personnages différents qui seront jouables, soit à peu prêt tout le casting de la saga. A nous la joie de diriger un Sean Connery en briques donc...

Le cheminement est toujours linéaire et propose un succession de zones avec énigmes à résoudre et combats à remporter. A ce propos, Indy dispose de ses poings et de son fouet (qui servira à maintes reprises), mais peut aussi s'emparer de nombreuses armes qui traînent au sol. Ainsi, on a pu goûter aux joies de l'utilisation d'une lance, d'une arbalète, mais aussi de divers outils de fortunes, comme des chaises ou des bouteilles en verres. Le côté bagarreur de l'archéologue est plus que jamais mis en avant et, si l'on regrette par moment une certaine imprécision dans les coups portés, cet aspect beat'em all à l'ancienne fait plaisir à voir. Cependant, le nerf du titre reste avant tout ses énigmes et il faut parfois quelques minutes avant de saisir l'action à accomplir, en fouinant dans les décors et en cassant toujours plus d'objets pour récupérer des pièces de Lego.

L'aspect "collectionnite aiguë", déjà présent dans Lego Starwars, semble ici encore plus poussée et de nombreuses idoles, reliques et autres artefacts sont a découvrir tout au long du jeu. Une fois acquis, l'objet est stocké dans une pièce de la fameuse université Barnett où enseigne le Pr Jones. Ce lieu est d'ailleurs la plate-forme centrale du jeu, là ou notre héros peut choisir son aventure où refaire un niveau déjà parcouru (de la même manière que la Cantina de Mos Eisley dans Lego Starwars).

Inutile de le cacher : les impressions offertes par cette première session de jeux sont très bonnes. Si le coeur du titre ne change pas énormément des précédentes productions de Traveller's Tales, l'ambiance instaurée est excellente et on retrouve toujours cet humour bon enfant qui caractérise la licence Lego. Mais surtout, l'univers d'Indiana Jones est parfaitement retranscrit et tous les codes qui régissent la série sont là, le tout orchestré par la magnifique partition de John Williams. Ajoutez à cela une véritable réalisation "Next-Gen", offrant des environnements colorés et détaillés, et vous obtenez un titre prometteur. Si Lego Indiana Jones ne sera sûrement pas le jeu de l'année, il risque au minimum d'être un titre d'action/aventure rafraîchissant, permettant de réaliser un vieux rêve de gosse : incarner l'aventurier le plus célèbre de tous les temps. Le rendez-vous est pris au mois de juin.