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Publiée le 21/01/2009 à 00:01, par jika

Présentation de GTA : Chinatown Wars

Qui aurait cru il-y-a quelques mois que la DS accueillerait bientôt un épisode inédit de GTA ? Annoncé en toutes discrétion par Nintendo lors de la morne conférence de l’E3 2008, GTA : Chinatown Wars s’était jusqu’à présent montré très discret. Quelques captures d’écrans par-ci, une ou deux rumeurs par là… Il était donc temps d’assister à une véritable présentation de la bête et c’est dans une chambre anonyme d’un grand hôtel parisien que nos doigts avides de free roaming on pu découvrir le premier GTA se jouant sur deux écrans.

Après les Mystères de Pékin : les Mystères de Liberty CityRetour au sommaire
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De l'action aussi frénétique que sur console de salon
Sous-titré Chinatown Wars, ce nouvel épisode de Grand Theft Auto affiche, sans surprise, un casting bridé, composé de divers membres des triades. L’honneur compte au moins autant que le business et ce n’est pas Huang Lee, fraîchement débarqué à Liberty City, qui nous contredira. Son père, un éminent membre de la Triade Hong-Kongaise, vient d’être assassiné et le meurtrier se terre quelque part, dans les rues de la ville américaine. Une fois n’est pas coutume, c’est la vengeance qui motive ses actions ; un parallèle intéressant, rappelant immanquablement la quête de Nico Bellic dans GTA IV.

Très vite recueilli par son oncle, Huang Lee se verra confier ses premières missions, incluant la récupération d’une épée ancestrale, transmise dans la famille à travers les générations. Le jeune héros va rapidement se retrouver au cœur de la guerre des gangs et devra par ailleurs faire face aux inévitables luttes intestines animant les Triades. Bref, rien de bien original pour ce nouveau scénario, mais l’ensemble présente plutôt bien. Les cinématiques défilent sur l’écran du bas (composée d’images fixes) tandis que le dessus affiche continuellement le jeu. On note par ailleurs un véritable effort de maturité dans les dialogues, ce qui constitue un soulagement, tant l’on redoutait que le support DS impose un lissage trop grand public.

Et c’est même plutôt le contraire. GTA : CW peut sembler, au premier abord, un véritable retour aux sources de la série. La vue du dessus tout d’abord, ne manquera pas de raviver les souvenirs de ceux ayant pratiqué les deux premiers épisodes. Les passants s’écroulent dans une marre de sang pixelisée, ça hurle dans tous les sens et les gunfights sont 100 % arcade. On lock, on arrose, on straffe et on achève son adversaire avec force et fracas. Mais ne vous y méprenez pas, le titre s’avère véritablement impressionnant d’un point de vue technique. Dès les premières secondes, la foule de détails impressionnent et Rockstar Leeds (développeurs des deux GTA sur PSP) ont implémenté tous les effets à la mode : cycle jour nuit, conditions météo variables, un brin de physique (plusieurs objets sont destructibles de manière réaliste), dégâts localisés sur les véhicules… Bref, un travail d’orfèvre compte tenu du support. Rockstar avance d’ailleurs que le titre a bénéficié de 800 000 lignes de codes, soit deux fois plus que Vice City Stories et Liberty City Stories. En terme de surface, les deux tiers de la ville de GTA IV seront accessibles. L’éditeur ayant préféré supprimer la dernière île (Aldernay), par « souci de cohérence scénaristique ». Mouais… Quoi qu’il en soit, le moteur 3D développé par le studio Leeds semble en avoir sous le capot et GTA : CW pourrait bien devenir le titre le plus visuellement impressionnant de la DS.

Monter un fusil à lunettes en quelques coups de styletsRetour au sommaire
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Les mini-jeux exploitant le stylet feront de vous un vrai truand !
Concernant son déroulement, GTA : CW semble donner dans le classique efficace. Comme d’habitude, on parcours la ville à pied ou en véhicule (moto, voiture, bateau et même hélico) et on déclenche les missions en se rendant à un point précis. Résolument action, les tâches demandées impliqueront la plupart du temps un massacre à grande échelle et quelques poursuites dans les rues de la ville. Escorte de véhicule, assassinat, éradication d’homme de main à coup de cocktails molotov… Rien que du classique donc, et l’on espère tout de même qu’un peu plus de variété sera proposé par la suite.

Ceci dit, Rockstar Leeds semble avoir très bien pensé la prise en main de son bébé. La ville apparaît sur l’écran du haut et l’ensemble se manipule, 95% du temps, à la croix directionnelle. On change d’arme en touchant l’icône correspondante sur l’écran du bas, les grenades et autres explosifs se lancent en faisant glisser le pouce sur l’écran tactile (ce qui permet, par ailleurs, de viser précisément) et une carte complète est à tout moment accessible via un PDA accueillant masse d’informations : objectifs de mission, emails reçu, statistiques diverses, etc… Bonne surprise, le pilotage s’avère proche de se que propose GTA IV : chaque véhicule offre des sensations différentes et l’on ne peut pas se contenter de foncer dans le tas sans relâcher l’accélérateur. Le pilotage en devient d’autant plus intéressant que les développeurs ont revu le système de poursuite avec la police. Lorsque les flics débarquent, une jauge plus ou moins élevée apparaît à l’écran et c’est à vous de la faire baisser… en envoyant les caisses de flics dans décors (mais sans les tuer, attention). Ainsi, à chaque carambolage efficace le niveau de recherche baisse un peu plus, jusqu’à disparaître complètement. Les courses poursuites s’avèrent donc très prenantes, mais l’on a peur ceci dit que le fait de devoir systématiquement cartonner la Police nuise au rythme de jeu.

Ecran tactile oblige, GTA : CW propose à intervalle régulier quelques micros-jeux mettant en scène le stylet de la DS. Que l’on se rassure : ceux-ci semblent parfaitement intégrés et ne nuisent en aucun cas au rythme. Exemple : lors d’une mission d’assassinat, vous devez monter sur un toit et vous emparer d’un fusil à lunette. Avant d’abattre votre cible, il convient tout d’abord de monter l’arme et c’est là que le stylet entre en scène. Les différentes pièces du fusil apparaissent sur l’écran du bas et l’ensemble se monte comme un puzzle. Une fois les pièces assemblées, n’oubliez pas de visser le canon correctement en tournant celui-ci dans le bon sens. Simple, rapide et immersif, ce genre de mini-épreuves pullulent dans le jeu, mais restent suffisamment bien dosées pour que le joueur n’ai pas l’impression d’être devant un GTA WarioWare. Que se soit pour voler une voiture à l’arrêt (on doit alors faire pivoter un tournevis dans la serrure de contact) ou trouver un arme planquée dans une benne à ordure (en faisant valdinguer les sacs poubelles), cette mise à contribution de l’écran tactile apparaît comme bien pensée. Rockstar Leeds évite ainsi l’écueil d’une prise en main 100 % tactile, qui aurait grandement nuit au plaisir de jeu.

A retenir

Ce premier contact avec GTA : Chinatown Wars s’avère des plus rassurants. Rockstar Leeds semble avoir mis le paquet pour exploiter les capacités techniques de la DS au maximum et la prise en main à la fois classique et bien pensée permet de prendre un plaisir immédiat. Ceci dit, de nombreuses interrogations subsistent : quid des activités secondaires (rien n’a été montré, en dehors de la possibilité de dealer) ? Quid du multijoueurs (il sera bien présent, mais sous quelle forme) ? L’aspect répétitif des premières missions jouées ne risque-t-il pas de nuire à l’intérêt sur le long terme ? Une chose est sûr : il reste encore beaucoup de choses à découvrir sur ce titre qui s’annonce, à n’en pas douter, un des blockbusters du premier trimestre sur la portable de Nintendo. Léa Passion Star du cinéma risque de faire tâche à côté…
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